Montauban commémore le 106e anniversaire de l’Armistice : hommage et transmission du devoir de mémoire

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Commémoration Armistice 11 novembre Montauban_ML
Moment solennel de la cérémonie de commémoration à Montauban, devant le monument aux Morts restauré, en hommage aux soldats de 14-18_ML
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Hier matin, la ville de Montauban a marqué le 106e anniversaire de l’Armistice de 1918 par une cérémonie empreinte de solennité et de mémoire, réunissant jeunes, autorités civiles et militaires au pied du monument aux Morts de la guerre de 1914-1918, récemment restauré. Un rayon de soleil s’est invité, illuminant l’édifice signé par le sculpteur Antoine Bourdelle, ajoutant une touche symbolique à cet hommage rendu aux soldats tombés pour la France.

Un monument rénové pour un hommage renouvelé

Cette année, la cérémonie prend un relief particulier, avec la restauration du monument aux Morts, un symbole du sacrifice de milliers de soldats lors de la Première Guerre mondiale. La présence du colonel Jérôme Christ, nouveau commandant de la base de défense de Montauban, et celle des autorités locales renforcent l’importance de ce moment de mémoire collective. Aux côtés des officiels, des élèves des classes de défense du lycée Antoine Bourdelle, des collèges Azania et Jean-Jaurès, ainsi que du conseil municipal des jeunes, ont participé à cette commémoration, rappelant ainsi que le devoir de mémoire traverse les générations.

Le discours du préfet et le message du ministre des Armées

Le préfet Vincent Roberti, qui a pris la parole lors de la cérémonie, a transmis le message de Sébastien Lecornu, ministre des Armées, et de Jean-Louis Thieriot, ministre délégué aux Anciens combattants. Dans son discours, le ministre a rappelé l’importance de la mémoire et du devoir envers ceux qui ont sacrifié leur vie pour la liberté et l’honneur de la France. « C’était il y a 106 ans, en 1918. À la 11e heure, du 11e jour, du 11e mois, un silence lourd de sens est tombé sur le champ de bataille. Aux fiertés de la victoire se mêlent les ombres des ‘péris en terre’, dont les sacrifices nous sont devenus un héritage de gratitude, de lucidité et d’espérance. »

Se souvenir pour comprendre l’ampleur du sacrifice

Le ministre des Armées a également évoqué la gravité des épreuves traversées par ces jeunes hommes, souvent à peine majeurs, qui ont enduré des conditions inimaginables. C’est par les mots du général de Castelnau que cet aspect de la guerre a été mis en lumière : « Marcher, marcher encore, à demi-mort de fatigue, dans le froid, la chaleur, la soif, sous le sifflement des balles et le mugissement des obus« , a-t-il écrit, soulignant l’inimaginable dureté de leur engagement.

Le devoir de lucidité a également été évoqué. Si la Première Guerre mondiale s’est terminée en 1918, les leçons de l’histoire n’ont pas été pleinement entendues. « Vingt et un ans après, il a fallu reprendre les armes« , rappelle le ministre, citant le maréchal Foch, pour souligner l’échec à prévenir un nouveau conflit mondial, dont l’ombre portée sur l’Europe reste encore aujourd’hui. « À l’heure où certains remettent en cause les principes fondamentaux du droit international, les sacrifices de ceux de 14 nous murmurent encore que nous devons continuer à défendre la paix. »

L’espérance et la mémoire vivante

La cérémonie a également mis en lumière l’importance de l’espérance, ce devoir de croire en la résilience de la France face aux défis contemporains. La guerre change de forme, mais les soldats de France, d’hier comme d’aujourd’hui, demeurent animés par la même volonté de défendre l’honneur et la patrie. C’est ainsi que, dans cette année marquant le 80e anniversaire de la Libération, les mots du ministre ont également salué le courage des soldats qui ont pris part à la Libération de la France, des commandos Kieffer de Normandie aux résistants de l’intérieur, en passant par ceux de Dien Bien Phu et des opérations extérieures comme au Liban, où la paix est défendue depuis 1978.

Des jeunes au cœur de la commémoration

La cérémonie s’est poursuivie avec des lectures poignantes. Des élèves du collège Jean-Jaurès ont lu un poème de Victor Hugo, tandis qu’un jeune du lycée Antoine Bourdelle a livré un texte sur le devoir de mémoire. Deux élèves de la classe de défense du collège Azania ont lu une lettre d’un Poilu, et le conseil local de la jeunesse de Montauban a conclu la cérémonie en donnant lecture du Manifeste de l’Union fédérale des anciens combattants. Ces interventions ont permis de souligner que la mémoire des soldats morts pour la France est vivante et continue d’être transmise aux générations futures.

Au pied du monument restauré, élus, anciens combattants, jeunes et habitants se sont retrouvés pour rendre hommage aux soldats tombés. Ces moments de commémoration rappellent que, bien au-delà du souvenir des morts, c’est la pérennité des valeurs de la France et l’esprit de défense de la paix qui demeurent l’héritage des Poilus. À Montauban, comme dans toutes les villes de France, les vivants ont pris le relais de leurs aînés pour garder la flamme du souvenir et l’engagement pour la paix.

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EBO
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