L’Avenir Moissagais tombe avec les honneurs face à Saint-Céré.

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Avenir Moissagais tombe face à Saint-Céré en quart de finale du championnat de France régionale 1_ Léa & Yohan Rohr
Sous le maillot, les coups, la fureur et l’espoir. Un joueur de l’Avenir Moissagais tente de percer la défense de Saint-Céré. À cet instant, rien n’est joué, tout est encore possible. Ce quart de finale ne s’écrira pas à moitié. Crédit photos Léa & Yohan Rohr
regime minceur

Ce dimanche 15 juin 2025, sur la pelouse du stade de la Douve à Luzech, l’Avenir Moissagais s’est incliné d’un souffle (22-25) face à Saint-Céré Rugby en quart de finale du championnat de France de Régionale 1. Une défaite cruelle, à l’image d’un match âprement disputé, qui met un terme à une saison pourtant exceptionnelle pour les Tarn-et-Garonnais.

Une entame à l’avantage de Saint-Céré

Le match démarre dans l’intensité. Dès la 10e minute, Benoît Bonnet convertit une première pénalité pour Saint-Céré, sanctionnant une faute moissagaise. Moissac répond immédiatement : sur une percée rageuse, Fernando Inacio Sousa Martins s’engouffre dans la défense et marque un bel essai transformé par Myron Dumail. Moissac mène alors 7 à 3.

Mais peu à peu, les Lotois prennent l’ascendant. Trois pénalités de Bonnet (18’, 25’, 33’) puis une quatrième juste avant la pause (37’) viennent sanctionner une indiscipline moissagaise dans les zones critiques. « On se le mange un peu en première mi-temps, confiera plus tard Benoît Mothes, manager moissagais. On fait beaucoup trop de fautes dans nos 22mètres et à la sortie, ils ont pris les points et c’est ce qui nous a maintenus un peu loin. »

Malgré tout, juste avant de rentrer aux vestiaires, Dumail réduit l’écart sur pénalité. À la mi-temps : 10-15 pour Saint-Céré. L’Avenir est toujours dans le match.

Le baroud d’honneur moissagais

Au retour des vestiaires, les Lotois appuient là où ça fait mal. Une pénalité (43ᵉ) puis un essai transformé de Noé Dailly Larribe (57e) font grimper la marque à 10-25. Le break semble fait. « En première mi-temps, on a dormi beaucoup, on n’a pas respecté les plans », reconnaît avec lucidité Pellow van der Westhuizen, le talonneur. « En deuxième mi-temps, on a joué notre rugby. Mais sans ballon, on ne peut rien faire. »

Loin de se résigner, les Moissagais reprennent le combat. Ils avancent, pilonnent la ligne. La récompense arrive à la 68ᵉ : Kevin Bargibaux aplatit après un superbe mouvement collectif ramenant le score à 15-25. « On y a cru jusqu’au bout », dira encore Benoît Mothes. « Comme souvent sur les derniers matchs, à la fin, on sait qu’on aurait pu aller faire quelque chose. » Profitant de deux cartons jaunes successifs côté Saint-Céré, les Tarn-et-Garonnais trouvent l’ouverture. Bargibaux récidive à la 73ᵉ, cette fois-ci, l’essai est transformé par Pierre Lopez. Le stade chavire. 22-25, il reste moins de dix minutes. « Chaque match en phase finale, c’est une finale, confie Pellow Van der Westhuizen. Si tu n’utilises pas les opportunités, tu perds. » Moissac pousse, joue chaque ballon comme le dernier, mais Saint-Céré fait le dos rond et résiste, jusqu’au coup de sifflet final.

Une saison dorée, malgré l’issue

L’élimination est d’autant plus cruelle que la saison moissagaise fut éblouissante. Champion du terroir Tarn-et-Garonnais, vainqueur du championnat d’Occitanie, promu en Fédérale 3, l’Avenir a signé une campagne historique.

Pour le coach moissagais, Nicolas Beaudonnet, ce quart de finale avait un goût particulier : il dirigeait son dernier match avec l’équipe. L’émotion était palpable à l’issue de la rencontre : « C’est frustrant. Les gars ont tout donné… mais le sport, c’est ça aussi. Ce groupe est fabuleux. Des mecs en or. »

Et de conclure : « C’est la fin d’un chapitre, mais c’est une belle histoire qu’ils écrivent. Ils méritaient mieux, oui. Mais ils seront prêts pour la Fédérale 3. Je serai leur premier supporter. Ce qu’on a vécu ensemble ne s’effacera jamais. »

Des jambes lourdes, un cœur immense

Trois matchs de plus que Saint-Céré, deux semaines seulement de récupération contre quatre pour leurs adversaires. Mais l’âme était là. Au-delà des jambes lourdes, c’est l’esprit de corps qui reste. Le talonneur Pellow van der Westhuizen le dit : « Ce n’est pas juste une équipe. C’est une famille. C’est grâce à tout le monde. Mais beaucoup à Benoît Mothes. Il construit tout. Je lui tire mon chapeau parce qu’il fait un très bon boulot. Je suis très fier de pouvoir jouer avec une équipe comme ça. »

Un avenir déjà en marche

S’il y a bien une chose que cette saison aura confirmée, c’est la vitalité du projet moissagais. L’unité du groupe, le soutien populaire, la structuration du club : tous les ingrédients sont réunis pour que cette montée soit le début d’une nouvelle ère.

« Je suis fier de ce qu’on a fait, fier du club, du staff, des joueurs, de tout le monde, » martèle Benoît Mothes.

Champion d’Occitanie, vainqueur du Bouclier du terroir, promu en Fédérale 3 : l’Avenir Moissagais a déjà réussi son pari. Cette défaite, bien que douloureuse, ne ternit en rien l’éclat d’une saison en tout point remarquable. Mieux, elle annonce les promesses de demain.

« On se retrouve l’année prochaine en Fédéral 3. J’y travaille depuis un mois et demi et je vais tout faire pour encore essayer de ramener cette équipe là où elle doit être » conclut le manager.

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EBO
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