Montauban : l’écluse de Sapiacou entre dans la dernière ligne droite de sa renaissance

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Ecluse Sapiacou travaux Montauban_Grand Montauban
La deuxième phase des travaux de l'écluse de Sapiacou à Montauban, lancée à l’automne 2024, touche bientôt à son terme et transforme en profondeur ce vestige du XIXe siècle.Crédit photos Grand Montauban
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Après une première année de préparation en coulisses, le chantier de l’écluse de Sapiacou, à Montauban, atteint aujourd’hui son point culminant. La deuxième phase des travaux, lancée à l’automne 2024, touche bientôt à son terme et transforme en profondeur ce vestige du XIXe siècle. Objectif : rendre l’écluse de nouveau fonctionnelle d’ici fin 2025, près d’un siècle après sa fermeture.

Peu de Montalbanais s’en souviennent, et pourtant : à deux pas du centre-ville, l’écluse de Sapiacou fut longtemps un point de passage sur le Tarn. Construite en 1812 pour favoriser la navigation, elle a cessé toute activité en 1926. Depuis, le temps a fait son œuvre, l’ouvrage s’est tu, jusqu’à ce que le Grand Montauban décide de le sortir de l’oubli.

Une renaissance en deux temps pour l’écluse de Sapiacou

Lancée à la fin de l’été 2023, la première phase des travaux a permis une remise à nu de l’écluse : mise à sec, curage complet, démontage des maçonneries abîmées et reconstruction à l’identique des musoirs amont en pierre de taille. Un diagnostic technique approfondi a également été mené pour définir précisément les interventions à venir.

Une deuxième phase aux multiples enjeux

Depuis septembre 2024, le chantier est entré dans sa seconde phase, sans doute la plus visible et structurante. Ces derniers jours, les riverains ont pu observer l’installation d’un batardeau en terre, un barrage temporaire érigé pour isoler la zone de chantier et permettre son assèchement. Une opération minutieuse et impressionnante, qui marque le début d’une série d’interventions techniques majeures.

Parmi elles : la restauration des bajoyers (parois latérales de l’écluse), la reconstruction partielle des musoirs aval, le renforcement du radier, mais aussi l’aménagement des quais d’amarrage en amont et en aval. S’ajoutent des installations nouvelles, pensées pour concilier navigation et biodiversité : une passe à poissons, une passe à anguilles, et même un dispositif de franchissement pour les canoës-kayaks.

Un chantier au service du patrimoine… et de demain

Avec un budget global de 8,5 millions d’euros TTC, réparti entre les deux phases (1,6 M€ pour la première, 6,9 M€ pour la seconde), cette opération portée par le Grand Montauban s’inscrit à la fois dans une logique de valorisation patrimoniale, d’aménagement du territoire et de reconquête du Tarn comme voie navigable.

Le projet pourrait à terme permettre la reprise de la navigation de plaisance, tout en favorisant les mobilités douces et la biodiversité. Si le calendrier est tenu, la renaissance de l’écluse devrait être achevée d’ici à la fin de l’année 2025. Un retour discret, mais porteur de sens, d’un patrimoine oublié qui retrouve sa place au fil du Tarn.

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EBO
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