Moissac. Un succès retentissant pour la première fête de la Saint-Hubert  

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Première fête de Saint-Hubert Moissac_JDJ
Le père Hoan bénit les chiens à la sortie de la messe lors de la première fête de Saint-Hubert à l'église Sainte-Livrade de Moissac. Une célébration qui à réuni plus de 200 participants et 80 chiens pour honorer le saint patron des chasseurs et souligner l'importance des traditions locales_JDJ
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Moissac, ce dimanche après-midi, l’église Sainte-Livrade a accueilli un événement unique et fédérateur : la première fête de la Saint-Hubert, célébrée en l’honneur des chasseurs et de leurs chiens. La manifestation, initiée par le père Pierre Hoan avec le soutien d’Olivier Lolmède, président de la société de chasse de Moissac, et Thierry Cabanes, président de la Fédération départementale des chasseurs du Tarn-et-Garonne, a attiré un large public, rassemblant chasseurs, agriculteurs, fidèles et curieux. Plus de 200 personnes et 80 chiens étaient présents pour assister à cette bénédiction inédite.

Une affluence inattendue

L’affluence ne s’est pas fait attendre : dès 15 heures, les voitures convergeaient vers la petite église Sainte-Livrade, dont le parking s’est rapidement retrouvé saturé. À l’intérieur, l’atmosphère était chargée d’enthousiasme et de ferveur. Malgré le nombre de fidèles debout faute de places, chacun semblait comblé par cette cérémonie peu ordinaire, inaugurée par les chants de la chorale Wallisienne. Dans son homélie, le père Hoan a exprimé son bonheur d’accueillir cette diversité de participants : « C’est une joie d’accueillir les chasseurs, agriculteurs, paroissiens et sympathisants venus de tout le département », a-t-il déclaré.

Un hommage appuyé aux chasseurs

La messe s’est avérée un moment fort de reconnaissance pour le travail des chasseurs, notamment dans leur rôle de préservation des cultures agricoles, souvent menacées par le gibier. Le père Hoan a adressé une prière aux chasseurs et aux agriculteurs, rappelant leur lien profond avec la nature et les animaux. Son discours, teinté d’amitié et de gratitude envers la communauté des chasseurs, a souligné leur importance en tant qu’« auditeurs de la nature », ceux qui, selon lui, « écoutent les animaux, le chien qui marche, qui court et qui écoutent aussi les agriculteurs ».

Les cors de chasse des Échos de la Prade

La cérémonie a été marquée par les accents puissants et mélodieux des cors de chasse, interprétés par la fanfare de les Échos de la Prade. Ce groupe de passionnés, qui se réunit chaque semaine à Montauban, a fait résonner des fanfares historiques dans l’église, rappelant que le cor de chasse, au-delà de son rôle d’instrument de signal et de communication, est aussi un vecteur de spiritualité. Arnaud, membre de la fanfare, souligne la richesse des registres qu’offre cet instrument : « Le cor de chasse n’est pas seulement utilisé pour suivre la chasse, il incarne bien plus, et c’est ce qui nous plaît », confie-t-il. Connu depuis le XVIe siècle et perfectionné sous Louis XV, le cor de chasse s’est imposé comme un emblème des traditions françaises, un symbole intemporel qui continue de fasciner et de rassembler, attirant même des fidèles venus spécialement pour l’écouter.

Une bénédiction en plein air et un moment de convivialité

Après la messe, les chiens ont été rassemblés devant l’église pour une bénédiction collective. Sous le regard bienveillant du père Hoan et de la foule ce moment a réuni chasseurs et curieux autour des animaux. Ensuite, pour clore cette journée mémorable, les chasseurs ont offert le verre de l’amitié, invitant les participants à partager un moment convivial au son du cor de chasse. Ce geste a permis de prolonger l’esprit de communion et d’échange, venant parfaire cette première fête de la Saint-Hubert à Moissac.

Le père Hoan : « une belle réussite » malgré les critiques

Le père Hoan s’est réjoui du rassemblement suscité par cette fête : « Nous pensions au départ que peu de monde viendrait. Nous avons été surpris de ne pas avoir assez de places ! ». Bien qu’il ait reçu quelques critiques à l’annonce de cet événement, il préfère voir le positif, en soulignant la contribution essentielle des chasseurs à la préservation des cultures agricoles. Il a également vu dans cette célébration une occasion de tisser de nouveaux liens avec les chasseurs, les agriculteurs locaux et les habitants : « C’est une belle réussite. »

Une initiative saluée par les participants

Olivier Lolmède, visiblement ému par l’ampleur de la participation, a confié : « On ne pensait pas que l’église serait pleine. Cela montre une autre image de la chasse, souvent décriée, et surtout que nous sommes aimés des gens ». La rencontre a réuni des chasseurs de plusieurs communes voisines, de Lafrançaise, Lizac, Saint-Thècle ou encore Castelsagrat, unis dans une atmosphère conviviale et chaleureuse. Pour Madame Lolmède, cette journée a été « une très jolie fête » : « Le père Hoan a su faire vivre la messe, et la chorale Wallisienne a magnifiquement contribué à cet événement ».

Cet après-midi a permis de tisser des liens entre les différentes composantes de la société locale et de souligner le rôle souvent méconnu des chasseurs auprès des agriculteurs. Monsieur Garguy, maire de Lizac, a tenu à saluer cette initiative, qu’il qualifie de « belle chose pour les habitants du coin », précisant qu’elle permet de promouvoir une chasse qui est souvent critiquée. Julien Philippe, président de la société de chasse de Lizac, venu contribuer à la fête, a souligné que cet événement a démontré son caractère fédérateur en rassemblant croyants et non-croyants.

Une réussite unanime qui appelle une prochaine édition

Dans la foule, les commentaires élogieux ne manquaient pas : « C’était une super messe », ou encore « Je n’ai jamais vu cela » pouvait-on entendre. L’événement semble avoir fait l’unanimité auprès des participants, tous repartis le sourire aux lèvres. Fort de ce succès, une seconde édition de cette fête de la Saint-Hubert est déjà envisagée pour l’an prochain, peut-être à l’abbatiale de Moissac, afin de continuer à célébrer cette tradition dans un esprit de communion et de reconnaissance.

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EBO
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