
8e de finale Championnat de France – Régionale 1
Il ne fallait pas avoir le cœur fragile ce dimanche à Nérac. Dans un match à couper le souffle, l’Avenir Moissagais s’est imposé 21-19 face à une brillante équipe de Mimizan, arrachant son billet pour les quarts de finale grâce à un maul porté dans les ultimes minutes. Une habitude ? Peut-être. Une signature, à coup sûr.
Un début de match accroché face à une équipe de Mimizan bien en place
Le match démarre fort : dès les premières minutes, Mimizan ouvre le score sur pénalité. La riposte moissagaise ne tarde pas, avec une égalisation à la 11e minute. Mais à la 32e, les joueurs landais reprennent l’avantage avec un essai transformé. Moissac est malmené. « Une équipe de Mimizan très joueuse, bien en place, qui nous a mis en mal », reconnaît le capitaine Myron Dumail. « Mais bon, encore une fois, ça nous sourit. Je pense qu’on est les héros du suspense. »
Une deuxième mi-temps décisive pour Moissac
À la pause, Moissac est mené 6-13. Mais le groupe ne tremble pas. « Dans les vestiaires, il s’est dit qu’il ne fallait rien lâcher », confie le deuxième ligne Kévin Lafont. « On n’a pas pour habitude de laisser filer ces matchs à haut couperet car on n’a pas de deuxième chance. » Et dès la reprise, les Tarn-et-Garonnais recollent : essai de Dirat Damien transformé par Dumail, 13-13.
Le chassé-croisé continue. Mimizan reprend l’avantage, Moissac égalise à la 53e (16-16). La tension est maximale. Chaque ballon devient un enjeu. « On savait qu’il fallait garder le ballon », explique Dumail. « Mimizan, avec la possession, nous mettait à mal. On a inversé la tendance, on les a mis à la faute. »











Le maul porté, arme fatale de Moissac
À la 76e minute, nouvelle pénalité pour Moissac. Le choix est clair : jouer en touche et tenter le maul. À croire que c’est devenu leur spécialité. « Encore une fois, on va le chercher » sourit le manager Benoît Mothes. Le ballon est capté, le pack se met en marche, et Marlon Buret s’effondre dans l’en-but. Libération.
Mais rien n’est encore joué. Il reste une ultime séquence. Mimizan a une pénalité… ratée. Le ballon revient à Moissac. Pierre Lopez l’expédie en tribunes. Coup de sifflet final.
« C’était l’objectif : faire partie des huit meilleures équipes de France », souffle Nicolas Beaudonnet, coach des arrières. « Ce groupe va chercher des ressources impressionnantes. Il faut qu’on récupère, car on a encore laissé du jus aujourd’hui. »
Dans les tribunes, les 200 supporters exultent. Et dans le cœur de Kévin Lafont, l’émotion est palpable : « C’est ma dernière saison… Je vis du bonheur à chaque match. Tout un club, toute une ville derrière nous. Ce groupe est énorme. »
Même constat pour l’entraîneur des avants, Benjamin Gilbert : « Les joueurs sont allés la chercher. Et je pense qu’ils ont envie d’aller au bout. Le maul, ce n’est pas de la chance : c’est du travail, de la solidarité. Et ça, on le provoque. »
Moissac – Saint-Céré : un quart de finale sous tension
Prochain rendez-vous dans 15 jours, face à Saint-Céré, un adversaire bien connu.
« Ce sera la quatrième fois qu’on les joue », rappelle Benoît Mothes. « Match après match. On y va pour en faire une nouvelle belle histoire. »
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