
Le 14 juillet ne s’est pas conclu uniquement sous les feux d’artifice. À la suite du traditionnel défilé, une cérémonie tout aussi significative s’est tenue à la caserne Guibert : la signature d’une convention entre l’armée, le Grand Montauban et le Conseil départemental du Tarn-et-Garonne. Une initiative aux multiples dimensions, reflet d’un engagement profond en faveur du lien armée-nation.
Un cadre de coopération renforcé
Autour de la table, quatre signataires : le colonel Jérôme Christ, commandant la base de défense de Montauban, Marie-Claude Berly, présidente du Grand Montauban, Michel Weil, président du Conseil départemental, et Vincent Roberti, préfet de Tarn-et-Garonne. Cette convention, impulsée par le ministère des Armées dès 2023, vise à structurer un partenariat durable autour de quatre axes : soutien aux familles de militaires, rayonnement de l’esprit de défense, accompagnement de la jeunesse et transition écologique.
« Pour Montauban, il n’y a rien de neuf sous le soleil. Cette convention formalise une coopération déjà bien ancrée », a déclaré le colonel Christ, soulignant une dynamique déjà à l’œuvre au travers des classes de défense, des forums métiers ou encore du rallye citoyen réunissant cette année près de 1 000 collégiens et lycéens.
L’armée, pilier discret mais essentiel
À Montauban, la présence militaire ne se limite pas au prestigieux 17e Régiment du Génie Parachutiste (RGP). Deux autres unités – le 9e RSAM et le 3e RMAT – jouent un rôle tout aussi déterminant dans l’ombre. Marie-Claude Berly n’a pas manqué de rappeler l’importance de ces régiments souvent méconnus : « Ce sont eux qui réparent, qui soutiennent, qui permettent aux unités d’élite d’être opérationnelles. Il est temps de leur donner la visibilité qu’ils méritent. »
Au-delà du rôle opérationnel, c’est toute une organisation sociale qui gravite autour des militaires et de leurs familles. Mobilité géographique, scolarisation, emploi des conjoints, logement : autant de défis quotidiens auxquels les collectivités s’engagent désormais à répondre de manière coordonnée.
Des impacts concrets sur la vie locale
Le préfet Vincent Roberti a rappelé que ce partenariat dépasse le cadre administratif pour s’inscrire dans une réalité démographique et économique : « Un militaire qui arrive, c’est une famille qui s’installe, des enfants dans les écoles, un dynamisme nouveau pour les communes rurales. »
À Montbeton, Michel Weil, président du Département et ancien maire, en est témoin : « Dans notre village, une trentaine de femmes de militaires ont trouvé des emplois comme assistantes maternelles ou auxiliaires de vie. Nous avons aussi ouvert les portes du centre culturel pour accueillir les soldats en manœuvre. »
Soutenir, transmettre, rayonner
Cette convention ouvre également un horizon civique. Le colonel Christ insiste : « Il s’agit de renforcer la force morale de notre jeunesse. Les classes de défense (22 dans le Tarn-et-Garonne), la réserve citoyenne, l’école des porte-drapeaux… Ce sont autant d’initiatives qui préparent la relève et diffusent un esprit de défense au sein de la société. »
Une mission que partage pleinement la collectivité. Marie-Claude Berly le souligne : « Tous les deux ans, nous accueillons de nouvelles familles. Chaque fois, nous remettons tout à plat pour améliorer leur intégration. Crèches, écoles, emplois… Rien n’est laissé au hasard. »
Une signature symbolique pour un ancrage durable
Si la date du 14 juillet n’était pas volontairement choisie, elle résonne avec force. Elle scelle un engagement mutuel, dans un département dans lequel la culture militaire fait partie intégrante de l’identité locale. Avec près de 3 500 soldats répartis sur 21 sites, le Tarn-et-Garonne est l’un des bastions de la présence militaire française en région.
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