À Moissac, un concert pour faire chanter les pierres de l’église Saint-Julien

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La chorale Sol Etudians en pleine interprétation dans l’église Saint-Julien. Crédit photos La Reviscolada de la Polida Gleisa de San Julian
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Dimanche 22 juin à Moissac, l’église Saint-Julien a vibré de toutes ses pierres. La chorale Solétudiants y a donné un concert aussi chaud que touchant — au propre comme au figuré. Sous une température estivale bien installée, les voix ont su faire oublier la chaleur, emportant les spectateurs dans un voyage musical généreux et profond.

Ils étaient une cinquantaine à avoir poussé les portes de l’église, curieux ou fidèles, pour écouter cette formation vocale pas comme les autres. Créée en 2017, Solétudiants réunit des chanteurs venus de plusieurs pays, sous la direction exigeante et inspirée de Moira Hayward, accompagnée au clavier par Chris Hook. Tous deux diplômés de la Royal Academy of Music de Londres, ils insufflent à la chorale une dynamique rare, faite de rigueur, d’émotion et d’audace musicale.

« Quand le public est là, tout est à l’unisson »

Le répertoire ? Un grand écart maîtrisé entre les siècles, du chant sacré ancien à des compositions modernes, en passant par quelques clins d’œil plus légers. Mais ce qui a marqué les esprits, c’est surtout ce moment suspendu : un Alléluia interprété avec tant de puissance que certains en ont eu les larmes aux yeux.

Aliette, choriste de longue date, résume avec justesse l’état d’esprit du groupe : « Quand le public est là, les voix, l’interprétation, le cœur : tout est à l’unisson. J’ai été bouleversée de voir tout le monde se lever à la fin du concert. Et quand j’ai lancé en souriant “Soyez généreux, Dieu vous le rendra !”. C’était un vrai moment de partage. »

Faire vibrer les murs pour mieux les sauver

Car ce concert n’était pas qu’une simple prestation artistique. Il portait un objectif : soutenir l’association locale dans sa mission de rénovation de l’église Saint-Julien.

Pour Anne-Marie Lasjunies, présidente de l’association La Reviscolada de la Polida Gleisa de San Julian, c’est une réussite. « Le concert s’est très bien passé. Une ambiance chaleureuse, des gens touchés… Je suis ravie du résultat. Et puis l’apéritif à la sortie a permis de prolonger cette belle soirée dans la convivialité. »

Un élan collectif autour de la musique et du patrimoine

Les Solétudiants ne cessent de grandir, passant de douze à une vingtaine de choristes en quelques années. Leur énergie, leur diversité, leur passion font mouche à chaque représentation. À Moissac, ils ont non seulement enchanté le public, mais aussi renforcé l’élan autour d’un lieu de mémoire et de culture.

Et dimanche soir, dans cette église aux pierres anciennes, mais à l’âme vibrante, c’est un peu de lumière qui a chanté.

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EBO
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