3,6 M€ pour un siège intercommunal : Romain Lopez se désolidarise !

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Romain Lopez présente ses porpositions pour répondre aux émeutes urbaines_Crédit photo : Mairie de Moissac
Crédit photo : Mairie de Moissac
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Dans un communiqué de presse, le maire de Moissac, Romain Lopez, dénonce fermement la décision de la communauté de communes Terre des Confluences d’installer son nouveau siège administratif à Fleury Barrès. Il alerte sur un « mépris des centres-villes » et un « usage dispendieux de l’argent public », alors que des alternatives moins coûteuses existaient.

Un siège communautaire en zone industrielle pour 3,6 millions d’euros

C’est un choix d’aménagement qui fait débat. Le mercredi 14 mai 2025, le maire de Moissac, Romain Lopez, a exprimé publiquement son opposition à la récente décision de l’intercommunalité Terre des Confluences, qui prévoit d’implanter son futur siège administratif dans la zone industrielle de Fleury Barrès, à proximité du centre aquatique Conflu’O. Un projet estimé à 3,6 millions d’euros, financé par des fonds publics.

« Cette décision, prise à la hâte, en huis clos et avec un débat écourté, va coûter la bagatelle de 3,6 millions d’euros au contribuable ! », déplore l’élu, dénonçant un manque de transparence et de concertation dans le processus décisionnel.

Des propositions plus économiques rejetées par l’intercommunalité

Romain Lopez affirme avoir proposé plusieurs options pour limiter l’impact budgétaire tout en valorisant les centralités urbaines. Parmi celles-ci, une solution prévoyait de répartir les services intercommunaux entre les centres-villes de Moissac et Castelsarrasin, en réhabilitant des bâtiments existants. À Moissac, la municipalité proposait le bâtiment du CCAS, tandis qu’à Castelsarrasin, l’ancienne caserne Banel était identifiée comme site potentiel, pour un coût total estimé à 1,9 million d’euros. Opposée à cette configuration dite mixte, jugée inadaptée à un regroupement fonctionnel des services, l’intercommunalité a décliné l’option. En réponse, le maire de Moissac a proposé une répartition opérationnelle : « le pôle technique à Castelsarrasin, le pôle administratif à Moissac ». Une alternative écartée.

Selon le maire, ce scénario aurait permis de contenir les coûts en dessous de 2 millions d’euros, tout en contribuant à la redynamisation des centres urbains. « L’une des propositions permettait une économie de 1,7 million d’euros et s’inscrivait dans une logique de revitalisation des cœurs de ville », affirme-t-il. Romain Lopez y voit une contradiction majeure : « Cette décision va à l’encontre des engagements de revitalisation des centres-villes pourtant signés par la communauté de communes », insiste-t-il.

Une décision « déconnectée des réalités locales » selon le maire

Pour Romain Lopez, cette orientation traduit une déconnexion profonde entre les décisions de l’intercommunalité et les réalités locales. Il rappelle que sa municipalité s’était déjà opposée à la hausse de la taxe foncière en 2022, qu’il jugeait injustifiée.

« Les services publics n’ont pas leur place dans des zones industrielles. Ils doivent être implantés, comme les maisons de santé, dans les cœurs de ville », martèle-t-il, appelant à recentrer l’action publique sur les lieux de vie.« L’avenir n’est pas dans les zones ».

Il ajoute : « Nous avons besoin d’une intercommunalité qui aime ses centres-villes ! », estimant que les orientations actuelles mettent à mal la cohésion territoriale et l’équité entre les communes.

Un appel à la responsabilité collective

En se désolidarisant de cette décision, le maire de Moissac pose un acte politique fort et tente de mobiliser l’opinion locale. En toile de fond : la question de la gouvernance intercommunale, des priorités budgétaires et du rééquilibrage entre zones urbaines et périphéries.

Alors que les collectivités sont confrontées à des contraintes budgétaires croissantes, la tension monte autour de la pertinence de ce type d’investissement. Pour Romain Lopez, le cap à tenir est clair : sobriété, centralité et concertation.

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EBO
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