Mardi soir dernier, la ville de Castelsarrasin a ouvert ses portes à une exposition d’un genre particulier« KHARIT, l’amitié entre les hommes et la nature », mettant en avant le travail de l’artiste Kalidou Kassé, le « pinceau du Sahel », accompagné de son ami sculpteur, Gérard Cassé, originaire de Castelsarrasin.
Kalidou Kassé, artiste plasticien de renom, a conquis le public avec ses toiles vibrantes, où se mêlent contrastes saisissants et représentations symboliques de l’Afrique. Ses personnages, animaux et baobabs se dessinent avec une légèreté semblable à un fil, transportant les spectateurs dans un univers empreint de chaleur et de couleur. L’Afrique se révèle dans chaque coup de pinceau, offrant un voyage visuel.
« La diversité des cultures offre une diversité de matériaux et de couleurs«
En tandem avec Kalidou Kassé, Gérard Cassé, ancien chaudronnier-soudeur aujourd’hui sculpteur, a présenté ses créations sculpturales marquées par une finesse et une élégance singulière. Inspiré par la nature et son héritage rural, Cassé a su affiner son art au fil du temps, sous l’influence bienveillante de ses pairs, tels que Jean-Marc de Cordes-sur-Ciel et le Tarnais Casimir Ferrer. Au cours de ses déplacements professionnels à travers le monde, il a parcouru l’Afrique et en est revenu marqué par la richesse chromatique et textile de ce continent. « La diversité des cultures offre une diversité de matériaux et de couleurs« , affirme-t-il. C’est lors d’un de ces périples qu’il fait la rencontre décisive de son ami Kalidou Kassé, ainsi que d’autres artistes et sculpteurs de renom originaires d’Afrique.
Unis par leur engagement artistique, Kalidou Kassé et Gérard Cassé ont entrepris un projet d’une ampleur impressionnante : la conception d’une porte de Goree, également connue sous le nom de porte des esclaves. La construction de la porte s’effectuera avec 15 tonnes de chêne de bateau et 5 tonnes d’ancres, matériaux chargés d’histoire et de symbolisme. Elle reposera sur une plate-forme de 25 mètres de diamètre, et mesurera 15 mètres de haut pour 5 mètres de large.
En parallèle de cette exposition principale, une fresque murale intitulée « Notre planète », réalisée à six mains sur le thème du réchauffement climatique, a été dévoilée dans la cour de la médiathèque. Une collaboration artistique entre Kalidou Kassé et deux artistes locaux, Patricia Blanchet et Christian Bajon-Arnal, visant à sensibiliser le public aux enjeux environnementaux actuels.
L’exposition se prolongera jusqu’au 30 mai à l’espace A.-Delzers, à la Maison d’Espagne. Une occasion unique de découvrir l’œuvre de deux artistes passionnés, unis par leur engagement envers l’expression artistique et le partage de valeurs universelles.
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