Moissac. Remise de Médailles aux Anciens Combattants d’Algérie lors de la Journée du Souvenir

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De gauche à droite M.Simon Fontanel et M.Guy Grailhe récipiendaires de la Médaille de la Défense Nationale
De gauche à droite M.Simon Fontanel et M.Guy Grailhe récipiendaires de la Médaille de la Défense Nationale
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Aujourd’hui, la ville de Moissac s’est recueillie pour commémorer la journée nationale du souvenir dédiée aux victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie ainsi que des combats en Tunisie et au Maroc.

La cérémonie solennelle s’est déroulée ce matin au pied du monument aux morts, en présence des autorités civiles et militaires de la région. Cet événement a été l’occasion pour deux anciens combattants d’Algérie de recevoir la médaille de la Défense Nationale des mains du Capitaine Desmettre. « Soixante ans après, il n’y a pas beaucoup de résistants qui restent », a déclaré M. Fontanel, l’un des deux récipiendaires. « Nous ne sommes que deux dans le département. »

La cérémonie a débuté par la lecture du discours du président de la FNACA nationale, M. Bordes, par M. Lannes, président de la FNACA82 : « 89 mois de meurtres et de combats. Cela n’avait rien du maintien de l’ordre », rappelant que « la guerre est un malheur pour les deux parties. Soyons combattants pour la paix ».

« On ne savait pas où nous allions, mais nous serions prêts à recommencer »

La remise des médailles à Messieurs Simon Fontanel et Guy Grailhe a été le point culminant de la cérémonie. Ils ont partagé leurs souvenirs de service, rappelant leur déploiement dans le désert, à des milliers de kilomètres de chez eux. « Nous nous sommes retrouvés dans le désert », ont-ils témoigné. Tous deux ont enduré des conditions extrêmes pendant 12 et 14 mois, sans même apercevoir une goutte d’eau pendant une année entière. Monsieur Fontanel a servi dans le 3e groupe de transport saharien héliporté, tandis que M. Grailhe était affecté au 5e régiment d’infanterie du Sahara. Leur mission : assurer la sécurité après les événements du 1er novembre 1962 en Algérie. « On ne savait pas où nous allions, mais nous serions prêts à recommencer », ont-ils affirmé avec conviction.

Les deux anciens combattants ont exprimé des sentiments de nostalgie à l’égard du service militaire, regrettant sa suppression. « Nous sommes partis à 19 ans, et on nous disait : ‘vous partez enfant, vous revenez homme’ », ont-ils confié. Pour eux, le service militaire était plus qu’une simple obligation ; c’était une école de discipline et de respect, des valeurs qu’ils estiment aujourd’hui en déclin.

Cette journée nationale du souvenir à Moissac a été l’occasion de rendre un hommage et sincère aux anciens combattants d’Algérie, soulignant leur courage et leur dévouement. À travers les témoignages et les médailles décernées, nous nous rappelons avec respect et gratitude le sacrifice de ceux qui ont servi leur pays dans des moments difficiles.

Lire également : La Médaille de la Défense Nationale revit grâce à l’ADMDN82

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