Hier matin, sous une pluie persistante, la cérémonie d’hommage aux victimes du terrorisme s’est déroulée au monument aux morts de Castelsarrasin, en présence du sous-préfet Pierre Bresolles, de la députée Marine Hamelet et du maire Jean-Philippe Bésiers. Une météo pluvieuse, qui semblait refléter la tristesse de l’occasion.
Le préfet a partagé les mots poignants d’Albert Camus, extraits de son discours au prix Nobel à Stockholm le 10 décembre 1957. Camus, évoquant le rôle des générations dans la préservation du monde, souligne que chaque génération se croit vouée à refaire le monde, mais que la tâche de la génération actuelle est peut-être plus grande : « Elle consiste à empêcher que le monde se défasse. » Camus décrit une époque marquée par une histoire déchue, des pouvoirs médiocres et une intelligence asservie à la haine et à l’oppression. Malgré ce sombre tableau, il croit en la capacité des générations actuelles à restaurer la dignité de vivre et de mourir. Ces paroles résonnent particulièrement dans le contexte actuel, appelant à la préservation des valeurs essentielles malgré les défis.
Les victimes « ont été touchées dans leur chair, dans leur âme, dans leur cœur, dans leur corps. »
Jean-Philippe Bésiers a inauguré son discours en déclarant : « La météo s’est invitée comme des larmes qui pleurent sur ce monument en hommage à toutes ses victimes, des attentats ayant touché la France depuis de très nombreuses années. » Il a évoqué la douleur ressentie par la communauté, notamment après les attentats de Tunis qui ont touché la ville, provoquant la perte d’un de ses concitoyens. Il a souligné la profondeur des blessures infligées par le terrorisme, déclarant que « les personnes ont été touchées dans leur chair, dans leur âme, dans leur cœur, dans leur corps. »
Le maire a condamné la barbarie du terrorisme, insistant sur son incompatibilité avec les valeurs de la société. Il a appelé à la vigilance et à l’unité face à l’adversité, soulignant l’importance de soutenir les victimes et de se souvenir de ceux qui ont perdu la vie.
La cérémonie s’est déroulée avec une reconnaissance particulière envers Mme Lhuissier, victime du terrorisme lors des attentats du musée Bardo, présente pour l’occasion. Elle a été remerciée pour son courage et son engagement.
Cette cérémonie a offert à la communauté l’occasion de se recueillir ensemble, réaffirmant son engagement envers la solidarité et la résistance face à la menace terroriste. Les paroles de Camus ont ajouté une dimension philosophique et intemporelle à la réflexion sur la préservation du monde et des valeurs fondamentales.
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