Dans une atmosphère empreinte de gravité et de solennité, la ville de Moissac a commémoré avec éclat le 11 novembre, marquant également le centenaire de la flamme sous l’Arc de Triomphe.
En dépit de la pluie battante, les sympathisants ont convergé en grand nombre vers le monument aux morts pour participer à cette cérémonie poignante, témoignant ainsi d’un attachement indéfectible au devoir de mémoire.
La commémoration a débuté à 17 heures en présence de personnalités éminentes telles que Mme Marine Hamelet, député, le sous-préfet Pierre Bressoles, et Mme Marie Castro, vice-présidente du conseil régional d’Occitanie. La lecture des manifestes a ouvert les festivités, une étape cruciale visant à rappeler les sacrifices et l’héroïsme des combattants, éclairant ainsi la voie vers un devoir de mémoire perpétuel.
Le maire de Moissac, Romain Lopez, a pris la parole pour lire la lettre émouvante de Gaston Voizard, datée du 25 décembre 1914. Les mots poignants de Voizard résonnent à travers le temps : « Ne me pleurez pas trop. Ma fin est enviable entre toutes. Parlez de moi comme de ceux qui ont donné leur sang pour que la France vive. » Il souligne le message intemporel de cette lettre, un rappel universel que nos aïeux, « qu’ils soient Gascons, Bretons, Basques, Bourguignons, Corses, ou tirailleurs Marocains et Africains, ont enduré l’enfer pour que nous puissions vivre dans un paradis français. » « Vive la France éternelle », a-t-il conclu avec émotion.
Un devoir de mémoire
Cette cérémonie a également rendu un hommage vibrant à ceux qui ont sacrifié leur vie pour la liberté et la justice lors de l’appel aux morts. L’adjudant-chef Nicolas Latourte, le sergent-chef Baptiste Gauchot et le sergent-chef Nicolas Mazier, tombés en Irak cette année, ont été honorés avec respect et reconnaissance.
Le moment emblématique du ravivage de la flamme a été effectué avec une dignité particulière par M. Roger Delbes, accompagné des membres du Conseil Municipal des Enfants. Ce geste solennel transcende le présent, portant en lui la mémoire collective et l’héritage des générations passées.
L’association La Flamme sous l’Arc de Triomphe et l’Office National des Combattants et des Victimes de Guerre se sont unies pour répandre ce souvenir à travers la France, perpétuant ainsi ce geste centenaire. La flamme, symbole qui brûle depuis un siècle au-dessus de la tombe du soldat inconnu, rappelle le prix colossal payé pendant la Première Guerre mondiale : 1 400 000 soldats tombés au combat. « Tous ces sacrifices, dans les corps et dans les cœurs, ont cimenté la nation française à laquelle nous appartenons aujourd’hui », a souligné M. Jérôme Pougnan, 3e adjoint.
L’hymne national, a été interprété avec ferveur par les élèves des écoles locales, et a résonné comme une ode à l’unité nationale et à la mémoire partagée. Enfin, en un moment poignant, les autorités ont rendu hommage aux porte-drapeaux, incarnant la symbolique des valeurs défendues avec bravoure.
Tout au long de la cérémonie, l’association « Mémoires de guerre 14-54 » a préservé la mémoire en représentant les tenues de nos aïeux, rappelant ainsi les générations sacrifiées pour préserver notre liberté. Gendarme prévôtal de 1916, légionnaire du 1er Régiment Étranger de 1914, infirmière de la Croix-Rouge – autant de figures historiques incarnées par l’association, témoignant d’un engagement profond envers le devoir de mémoire.
En ce jour de commémoration, Moissac a réaffirmé son engagement à ne jamais oublier les héros tombés pour la France, perpétuant ainsi le souvenir et la reconnaissance envers ceux qui ont donné leur vie pour que la flamme de la liberté brille éternellement.
