Jeudi, sur l’esplanade des Fontaines, place Prax-Paris, les Transports du Grand Montauban (TGM) ont dévoilé leur nouveau réseau de transport urbain. Ce changement marque le début d’une nouvelle ère pour les transports de Montauban et du Grand Montauban, avec une série de réformes destinées à améliorer l’expérience des usagers.
Un changement de nom et de logo pour une nouvelle identité
Après avoir remporté un appel d’offres pour un contrat de 8 ans, allant du 1er juillet 2023 au 30 juin 2031, il était nécessaire de marquer le coup. Comme l’explique Hugues Verdet, directeur de production de la SEMTM, la société qui exploite et gère l’ensemble du réseau de transports en commun de Montauban et du Grand Montauban, « il fallait changer quelque chose. » Ce changement se traduit par une nouvelle identité : les Transports Montalbanais (TM) deviennent les Transports du Grand Montauban (TGM). Même entreprise, mais avec un nouveau logo, une nouvelle charte graphique, et une modification des lignes pour mieux répondre aux besoins des usagers.
Selon Hugues Verdet, « cette transformation n’est pas simplement esthétique ; elle reflète une refonte complète du réseau pour répondre aux nouvelles attentes des usagers. Nous avons modifié les noms des lignes, en revenant aux lettres, et introduit des modifications significatives dans les itinéraires après consultation des usagers. »
Augmentation de l’offre de 7,5 %, soit 50 000 km de plus par an
Les modifications apportées aux lignes visent à améliorer l’efficacité du service, avec des ajouts sur des lignes clés pour les quartiers en pleine expansion de Fonneuve (ligne H) et Birac (ligne F), qui ont bénéficié d’une augmentation de 50 % des trajets. La ligne reliant la gare SNCF au centre-ville, voit son offre renforcée avec un bus toutes les 20 minutes. Jérôme Demailly, directeur de la SEMTM, se réjouit : « Ce sont 1 134 600 km par an qui seront effectués avec la création de ce nouveau réseau. Un record depuis la création des transports. »
Aujourd’hui, le réseau TGM compte 38 conducteurs pour huit lignes. Une navette spéciale mise en place le samedi matin (ligne M) pour le marché est disponible dès 7h50 jusqu’à 13h toutes les 20 minutes. En outre, un service essentiel pour la population, le Transport à la Demande (TAD), a vu son amplitude horaire étendue : il est désormais disponible de 7h à 18h30, contre 8h30 à 18h auparavant. « Il n’y a plus de coupure méridienne, ce qui garantit une offre continue tout au long de la journée, et les réservations peuvent se faire jusqu’à deux heures avant le départ », indique Hugues Verdet. De plus, le TAD changera de véhicules, passant à des véhicules légers de 9 places, tandis que l’offre périurbaine reste inchangée.
Pour en savoir plus sur les nouvelles lignes et fréquences c’est ici.
Une digitalisation accrue : 10 km de papier économisés par an soit l’équivalent de la distance entre Aussonne et Albasud
La billettique a été repensée avec l’introduction du paiement sans contact. Depuis le 1er juillet, les voyageurs peuvent désormais utiliser leur carte bancaire, smartphone ou montre connectée pour régler leur trajet. Après quelques ajustements initiaux, « tout est réglé », assure Hugues Verdet, souhaitant rassurer les usagers à l’approche de la rentrée scolaire du 2 septembre. Jérôme Demailly partage sa fierté : « Nous sommes en avance sur de très grandes communes. Grand Montauban peut être fier. »
Cette transition vers une billettique digitalisée permet également de réaliser des économies de papier considérables. Avec 400 000 tickets imprimés par an, les économies sont estimées à 10 km de papier par an, soit l’équivalent de la distance entre Aussonne et Albasud. De plus, les transactions par carte bancaire devraient améliorer la ponctualité des bus en réduisant les manipulations de monnaie par les conducteurs, ce qui fluidifiera les trajets.
Une offre étendue de mobilité douce
Le réseau TGM met un accent particulier sur la mobilité douce, avec un projet ambitieux d’expansion de sa flotte à 160 vélos à assistance électrique (VAE) en 8 ans. « L’objectif est d’augmenter la flotte d’ici 2030 », explique Jérôme Demailly. « Nous visons une offre de transport diversifiée, incluant la mobilité douce, avec près de 180 vélos actuellement, et l’engagement de tripler ce chiffre d’ici 2030, pour atteindre 500 vélos disponibles sur le territoire. »
Laurent Marès, agent commercial vélo, précise : « Nous allons passer de 47 à 82 vélos électriques, avec l’ajout de modèles pliants et de vélos cargo. Cette augmentation répond à une forte demande et s’inscrit pleinement dans notre engagement en faveur d’une mobilité plus durable. » Avec une moyenne de 15 à 20 locations par jour, les nouveaux vélos seront disponibles dès la première quinzaine de septembre, en complément des 55 Vélib’ déjà en service sur 17 stations.
Par ailleurs, une adaptation de la gamme tarifaire a été mise en place pour les locations longue durée, avec une dégressivité des tarifs en fonction de la durée (jour, semaine, mois, trimestre, année). L’offre s’enrichit également d’une amélioration du suivi de la maintenance grâce au produit « VéloCare », ainsi que de la digitalisation des services de location avec l’outil « VéloGik ». « Les premières 30 minutes de location sont gratuites, ce qui permet aux usagers de faire des trajets courts en ville sans frais », ajoute Laurent Marès. Jérôme Demailly conclut : « C’est une offre que nous voulons faire découvrir pour que les usagers puissent véritablement construire leur propre mobilité. »
Bientôt une nouvelle application mobile pour centraliser les services
Pour accompagner ces changements, une nouvelle application mobile sera lancée. Elle centralisera tous les services de transport : calcul d’itinéraire, consultation des horaires, réservation de transport à la demande et location de vélos. Cette plateforme vise à simplifier l’utilisation du réseau pour les usagers, offrant une solution unique pour tous leurs besoins de mobilité.
Marie-Claude Berly : « Challenge relevé, pari gagné »
Marie-Claude Berly, maire de Montauban, a salué ces réformes : « Challenge relevé, pari gagné. Nous avons réussi à augmenter l’offre de transport sans augmenter le prix des billets, ni les tarifs, ni les impôts. C’est un challenge réussi, et je remercie toutes les équipes impliquées pour leur travail acharné. »
Avec ces évolutions, les Transports du Grand Montauban s’ouvrent à une nouvelle ère de modernisation, visant à répondre aux besoins croissants de mobilité tout en s’engageant pour un avenir durable. Comme le conclut Jérôme Demailly, « Le futur se construit aujourd’hui. »
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