Depuis deux saisons consécutives, Quentin Mercier et Alec Moguet se sont distingués en remportant le titre de champion de France Side -car dans les catégories Open et Promosport. Depuis leur entrée en compétition il y a seulement trois ans, ils ont rapidement fait sensation sur la scène du side-car en France. Avec un palmarès qui ne cesse de s’étoffer, ces pilotes talentueux démontrent une maîtrise remarquable de leur discipline
Vers de nouveaux défis en Superbike
L’année précédente, ils ont réalisé un exploit exceptionnel en remportant toutes les courses auxquelles ils ont participé, démontrant ainsi leur domination incontestée sur la scène du Side-car français. Cette saison, les voilà engagés dans la catégorie reine du Superbike.
Un début de saison quelque peu mal engagé, selon les dires de Quentin, ayant reçu leur nouveau Side-car seulement un mois avant le début du championnat. Une situation qui les a contraints à une intense semaine de préparation sous la pluie, afin d’apporter les ajustements nécessaires. « Nous avons dû nous adapter rapidement et apporter les modifications nécessaires pour la première course », racontent Quentin et Alec.
L’art du Side-car
Le Side-car, discipline moins médiatisée et pourtant plus spectaculaire que la moto GP, se pratique à deux : un pilote et un passager, également appelé « singe ». Ce dernier, en plus de son rôle de contrepoids, exécute des mouvements acrobatiques pour stabiliser le véhicule, négocier les virages, ajuster la motricité et amortir les irrégularités de la piste. Un véritable numéro de voltige nécessitant une coordination et une concentration sans faille. « J’écoute attentivement le moteur et j’analyse pour anticiper les positionnements», explique Alec, la passagère.
« Une manche de side-car équivaut à un match complet de rugby en termes d’effort physique »,
Effectuer le rôle de passager requiert un entraînement physique rigoureux, surtout pour Alec, pesant seulement 50 kg. Avec des manches de 20 minutes en catégories Open et Promosport, et de 30 minutes en Superbike, chaque course représente un défi athlétique considérable. « Une manche de Side-car équivaut à un match complet de rugby en termes d’effort physique », souligne Quentin. Durant un week-end de course, ils enchaînent deux séances d’essais libres le vendredi, puis une séance de qualification et une course par jour le samedi et le dimanche. Le rythme est intense.
« Il faut être stratégique »
Les F2, dotés de châssis courts et de moteurs de 600cc, peuvent atteindre des vitesses impressionnantes jusqu’à 220 km/h, comme l’indique Quentin, le pilote. Ce dernier doit jongler avec l’accélération, le freinage, la température du moteur, l’usure des pneus, ainsi que les trajectoires et les concurrents. « Il faut être stratégique, doser les efforts pour préserver le matériel et gérer les changements de rythme », précise Quentin. Les contacts sur la piste, caractéristiques des courses de Side-car, sont de plus en plus virulents, ce qui accroît le danger pour le passager qui reste exposé.
Une préparation intensive : clé du succès
La clé du succès réside dans la confiance mutuelle et une préparation méticuleuse du matériel avant chaque course. Un investissement quotidien de deux heures de travail, incluant démontage, nettoyage, révisions, et familiarisation avec les circuits, ainsi que quatre à cinq heures de mécanique par jour pendant les week-ends de compétition.
Une tradition familiale
Pour Quentin, le Side-car est une tradition familiale, ses parents ayant participé à des courses pendant trois décennies. Pour Alec, sa mère était également impliquée dans le sport, possédant même son propre Side-car et suivant les parents de Quentin sur les circuits. Leur rencontre et collaboration ont été fructueuses, propulsant le duo jusqu’à la 5e place dès leur première course ensemble.
Soutien local et engagement passionné
Le Side-car est un sport moto exigeant et onéreux, nécessitant un budget conséquent pour couvrir les frais de déplacement, les inscriptions, le carburant, les révisions moteurs et les trains de pneus composés de trois pneus coûtant 350€ pièce, qui doivent être remplacés chaque week-end sans compter l’achat du side-car. Soutenus par des amis et des sponsors locaux, ils peuvent poursuivre leur passion à plein régime, ce qui leur a permis de décrocher à deux reprises le titre de champion de France dans les catégories Open et Promosport.
Objectif : le podium
Bien que relativement méconnu du grand public, le side-car commence à susciter l’intérêt et attire de plus en plus de jeunes passionnés. Ce milieu, empreint de solidarité et d’entraide, est perçu comme une véritable famille par les compétiteurs. Actuellement classés 5e au classement général, Quentin et Alec ambitionnent de monter sur le podium dès leur première année dans cette catégorie prestigieuse. Ils seront les 29 et 30 juin prochain sur le circuit de Magny-Cours pour la quatrième manche de ce championnat.
Quentin Mercier et Alec Moguet ont réussi à s’imposer comme les doubles champions de France, démontrant ainsi leur talent dans ce sport exigeant. Leur parcours exemplaire illustre parfaitement l’exigence de cette discipline. Avec des victoires impressionnantes à leur actif l’année précédente, ils continuent de repousser les limites de leur discipline, laissant présager un avenir radieux sur les circuits nationaux.
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