Moissac. Un nouveau scanner pour un hôpital qui reprend de la force

Moissac nouveau scanner à l'hopital
Jeudi soir, il y avait du monde dans les couloirs du Centre Hospitalier Intercommunal de Castelsarrasin-Moissac (CHIC-M). Soignants, élus, représentants de l’ARS, usagers… tous venus découvrir le nouveau scanner installé en septembre et désormais officiellement inauguré. Crédit photos JDJ
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Jeudi soir, il y avait du monde dans les couloirs du Centre Hospitalier Intercommunal de Castelsarrasin-Moissac (CHICM). Soignants, élus, représentants de l’ARS, usagers… tous venus découvrir le nouveau scanner installé en septembre et désormais officiellement inauguré. Un équipement attendu, réclamé, et visiblement accueilli avec autant de fierté que de soulagement.

Car derrière cette machine de dernière génération, il y a une idée simple : ne plus envoyer les patients à Montauban, faute de matériel adapté. « Aujourd’hui, la compétence est revenue à Moissac. C’est exactement la même machine qu’aux urgences de Montauban », insiste d’emblée Dr Tsougou, cheffe de service imagerie du GHT Montauban–Moissac, qui accueillait les invités.

Un scanner deux fois plus puissant, moins irradiant, plus rapide

Ce scanner marque un véritable saut qualitatif. L’ancien scanner, limité, ne permettait plus de répondre à la demande. Le nouvel appareil change complètement la donne : on passe d’un scanner 32 barrettes à 64 barrettes, une montée en gamme qui améliore nettement la qualité des images tout en réduisant l’irradiation. L’appareil intègre également de l’intelligence artificielle, permettant un traitement plus précis et une interprétation plus fiable.

« C’est un scanner de nouvelle génération, plus rapide, plus performant, capable de gérer toutes les pathologies », présente le Dr Tsougou. Un examen courant ne dure pas plus de cinq minutes, dix au maximum pour les cas plus complexes, ce qui permet une cadence élevée (jusqu’à 4 à 5 patients par heure) et un flux constant de patients. Chaque image est désormais automatiquement ajoutée au dossier patient, facilitant la collaboration entre les deux sites du GHT. Il permet également la prise en charge de patients pesant plus de 200 kg et offre des images d’une finesse et d’une lisibilité accrues, particulièrement en oncologie, neurologie et pathologies ostéo-articulaires.

5 jours pour un rendez-vous

Résultat ? Grâce à cet outil, les délais sont tombés à cinq jours pour un rendez-vous classique au lieu de 20 jours. En semi-urgence, sans rendez-vous et en urgence médicale, le scanner est immédiatement mobilisé. La démonstration a d’ailleurs été interrompue par un AVC pris en charge en temps réel, confirmant la réactivité du service.

Un hôpital qui retrouve confiance et attractivité

Le scanner n’est qu’un volet de la transformation engagée depuis deux ans. L’imagerie, considérée comme le cœur du diagnostic, a dû être réorganisée après des difficultés de recrutement. En 2023, le groupement hospitalier de territoire (GHT) a créé une équipe territoriale d’imagerie, avec un planning commun entre Montauban et Moissac. « On tourne, on mutualise, et on est réactifs », résume le Dr Tsougou.
Grâce au soutien du CHU, de nouveaux radiologues et manipulateurs sont arrivés donnant un nouveau souffle au plateau technique. Le service se stabilise, attire de nouveaux professionnels,  et regarde enfin vers l’avenir.

Autre nouveauté : Moissac dispose désormais d’un nouvel ostéodensitomètre, permettant le diagnostic de l’ostéoporose. Et désormais, l’hôpital affiche clairement son prochain objectif : l’installation d’une IRM. « On ne perd pas espoir, mais cela demande de conforter l’offre sur le territoire et des investissements lourds », explique la cheffe de service.

Un investissement salué par les élus et autorités

Autour de la machine, les discours ont été unanimes.  Le maire de Moissac, Romain Lopez, a souligné l’importance de ce nouvel outil pour les habitants du bassin, rappelant que cet investissement dépasse les clivages politiques. « Nous sommes tous attachés à cet hôpital, au-delà des opinions politiques. Cet investissement, c’est un soulagement pour les habitants. »

Le maire de Castelsarrasin, Jean-Philippe Bésiers, a insisté sur la « plus-value énorme » de ce nouvel équipement pour le territoire.

L’Agence régionale de santé, par la voix de son représentant David Billetorte, y voit « un équipement performant qui réduit les délais et marque une étape importante pour la prise en charge ». Selon lui, il s’agit d’une étape majeure dans la structuration durable d’une offre de soins de proximité dans l’ouest du département avec un plateau technique renforcé, une dynamique de territoire, et une équipe soudée.

Daniel Botta, vice-président du conseil de surveillance, a conclu sans détour : « J’ai douté du GHT… ce soir, on voit son efficacité. »

Moissac, un hôpital qui avance et veut continuer à avancer

Longtemps fragilisé, le centre hospitalier retrouve aujourd’hui souffle et visibilité. « L’hôpital ne se meurt pas, au contraire », martèle Dr Tsougou. Elle rappelle que tout cela n’a été possible que grâce à un travail collectif, une mobilisation du personnel et un changement profond dans l’organisation. Car au-delà des appareils, c’est une philosophie de travail qui a changé. « On a fait un virage à 180 degrés »

Elle insiste sur ce qui a guidé l’ensemble : aller vers les patients, réduire les délais, améliorer le diagnostic et travailler en équipe pour redonner un avenir à l’hôpital. Le directeur du centre hospitalier, Monsieur Cabrières, partage ce constat : l’équipe est soudée, le plateau technique se renforce et l’hôpital assume son ambition de devenir un pôle d’imagerie complet pour l’ouest du Tarn-et-Garonne.

CHIC-M : une vraie ambition pour l’avenir.

Le message est clair : Oui, on peut se faire soigner à Moissac. L’hôpital de Moissac se relève, investit, se modernise, et commence à regagner l’attractivité perdue. Les soignants respirent à nouveau avec des outils modernes et une équipe renforcée. Les patients restent sur le territoire. Et pour la première fois depuis longtemps, l’avenir semble redevenir un horizon.

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Emilie BOTTIN
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