Ce mardi matin, le froid n’a pas découragé les Moissagais. Devant le monument aux morts de 1870 du square Demeurs, des dizaines de drapeaux se sont inclinés dans un silence dense, presque palpable.
Comme chaque année, la ville a pris le temps de se souvenir — du vacarme des guerres, mais surtout de la fragilité de la paix.
Une cérémonie partagée par toutes les générations
Autour du monument, toutes les générations étaient là : les anciens combattants, les militaires, les élus, les associations patriotiques, les écoliers et de nombreux habitants.
Le sous-préfet de l’arrondissement de Castelsarrasin, Pierre Bressolles, a donné lecture du message de la ministre des Armées, rappelant que la mémoire n’est pas un héritage figé mais une responsabilité collective.
Puis, un à un, les représentants officiels ont déposé leurs gerbes : Laurent Robène pour le Souvenir Français, le commandant en second représentant Basile Caire, chef de corps du 31ᵉ régiment du génie, Rodolphe Portoles, représentant Carole Delga, Marine Hamelet, députée du Tarn-et-Garonne, et Romain Lopez, maire de Moissac.
Sous les regards immobiles, les fleurs rouges et blanches se sont accumulées au pied de la pierre, comme autant de promesses de fidélité.















Chloé et Mathis, jeunes porte-drapeaux félicités
Parmi les porte-drapeaux, deux visages jeunes ont attiré l’attention : Chloé et Mathis, tout juste adolescents. Leur attitude droite et concentrée a été saluée par les autorités civiles et militaires. Un geste simple, mais lourd de sens : à Moissac, la mémoire ne s’hérite pas seulement dans les livres d’histoire, mais aussi dans les gestes.
Les enfants des écoles de Moissac, voix de la mémoire
Un peu plus loin, une centaine d’élèves formait un chœur attentif. Venus des écoles Pierre Chabrié, Camille Delthil, du Sarlac et Firmin Bouisset, ils ont entonné ensemble La Marseillaise pour clôturer la cérémonie.
Sous la direction de Madame Nadal, directrice de l’école Chabrié, les enfants avaient répété le vendredi pour être “au cordeau”, comme elle le confie avec un sourire : « Chaque année, notre école participe à cette cérémonie. C’est un moment d’apprentissage et de respect. Être là, c’est aussi une façon de transmettre le devoir de mémoire. »
Le conseil municipal des jeunes était également présent, preuve que la ville continue de miser sur la transmission.




Moissac, fidèle au souvenir
De la lecture des discours au chant des enfants, tout dans cette matinée traduisait la même conviction : la mémoire n’appartient pas au passé, elle se vit au présent. A Moissac, ce présent continue de se conjuguer à plusieurs générations. Et tant que les enfants chanteront La Marseillaise, le souvenir des anciens restera vivant.
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