
Un peu avant 10 heures, ce dimanche matin, quelque chose flottait déjà dans l’air de la ville. Un mélange d’attente, de curiosité et de douceur. Devant l’église Saint-Jacques, la foule se pressait, bien plus nombreuse que les années précédentes, pour assister à la troisième édition de la crèche vivante organisée par la paroisse. Un rendez-vous désormais bien installé dans le calendrier de l’Avent moissagais.
Autour de l’église, les enfants et les jeunes, habillés en anges, bergers et bergères, ajustaient leurs costumes. Les regards se croisaient, les sourires aussi. Déjà, le public commençait à chanter, reprenant les premiers airs qui allaient accompagner toute la matinée. Moissac, ce matin-là, marchait au pas de la crèche.
Devant Saint-Jacques, l’Annonciation ouvre la procession
C’est devant l’église Saint-Jacques que la crèche a pris vie. La scène de l’Annonciation s’y est jouée, avec le garde romain, l’ange Gabriel entouré de ses angelots, puis la Visitation de Marie à sa cousine Élisabeth. Le public, loin d’être simple spectateur, a chanté, ponctuant la scène de voix parfois hésitantes mais toujours sincères.
Parmi les images qui ont marqué les esprits, celle de cet homme portant un agneau sur les épaules, avançant lentement au milieu de la foule. À ses côtés, une jeune fille tenait dans ses bras un agneau né dans la nuit, encore fragile. Des scènes simples, fortes, qui rappelaient que cette crèche se voulait avant tout vivante.






Une déambulation portée par les chants
La procession s’est ensuite mise en marche, suivie par une foule dense et attentive. Marie et Joseph, accompagnés de leur âne Cadichon, ont pris la direction de la place des Récollets. Les chants, entonnés devant l’église, ont continué tout au long de la déambulation, donnant à la marche une atmosphère à la fois paisible et chaleureuse. En avançant lentement dans les rues, la crèche vivante renouait avec une tradition simple : celle de prendre le temps, de marcher ensemble, de chanter.
Au cœur du marché, les bergers et les mages ont interprété leurs chants. Les étals se sont figés quelques instants, les conversations se sont tues. Le temps d’une parenthèse, la ville s’est arrêtée pour écouter.
Devant l’abbatiale, Bethléem s’installe
La procession s’est achevée devant l’abbatiale, où un chapiteau installé par la mairie attendait les animaux. Brebis, bœuf et cheval de trait étaient déjà en place lorsque Marie et Joseph sont arrivés. Là s’est jouée la scène de l’arrivée à Bethléem, la recherche d’une auberge, puis l’accueil auprès des animaux.
Dans la foule, le plaisir était visible. Une petite fille, encore vêtue de son costume d’angelot, a résumé l’ambiance en quelques mots, en partant : « C’était super ! » Une habitante glissait, émue, combien ces traditions méritaient d’être préservées, « surtout à une époque où tout va si vite. »















Une réussite collective saluée
Le père Hoan, sourire aux lèvres, ne cachait pas sa satisfaction. « C’est une réussite », confiait-il, heureux de constater une affluence encore plus importante que l’an dernier. Il a tenu à remercier chaleureusement Gaëlle, Tyffaine, Mathis, Maxence, Lucas, Eva, Raphaël, Romain, Maël et Angélique, qui ont incarné les personnages principaux.
Il a également salué l’engagement des jeunes et enfants qui ont joué mages, bergères, bergers et les anges, les jeunes du groupe de Théos, des enfants du catéchisme, ainsi que le travail d’Odile, à l’origine de la crèche et des costumes. Des remerciements ont aussi été adressés à Lydie, Claudine et Annie pour l’organisation, à la famille Boué pour le bœuf et le cheval, à Pierre de Vergette pour les brebis et les agneaux, à Jean-Claude Antonietti pour l’âne venu de Castelsagrat, à Daniel et Sylvie, de Caussade, pour les chèvres, et à Pierre-Louis Bazergue, de Campsas, pour les agneaux.
Sans oublier toutes les personnes venues prêter main-forte dans l’ombre, la mairie de Moissac pour le chapiteau et le soutien logistique, ainsi que la police municipale et la gendarmerie pour la sécurité.
Un moment qui s’ancre dans la ville
À Moissac, la crèche vivante est devenue un moment de ville, une tradition partagée et un temps où l’on marche ensemble, où l’on chante, où l’on se retrouve. Une parenthèse simple transmise d’année en année et profondément humaine.
Et à voir l’enthousiasme de ce dimanche matin, le rendez-vous est déjà pris pour l’année prochaine.
Pour ne rien manquer de nos prochaines publications, n’hésitez pas à vous abonner à notre page Facebook.




























