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Hier soir, lors du deuxième conseil municipal de l’année, un public attentif a assisté à une séance dense où plusieurs sujets clés ont été abordés, dont la baisse des impôts locaux pour la deuxième année consécutive.
Dans un contexte économique national tendu et une situation économique locale fragile, le tout marqué par une augmentation de 14,4 % de la taxe foncière sur trois ans, le maire Romain Lopez a annoncé pour la deuxième année consécutive une baisse des taux d’imposition municipal sur le foncier bâti et non bâti. Cette réduction se traduit par une diminution de 0,5 point et de 1,48 point, ce qui établit le nouveau taux d’imposition locale pour l’année 2024 à 29,43 %, comparé à 29,93 % en 2023. Les taux globaux (municipal et départemental) se situent donc respectivement à 58,36 % et 173,22 %. « Nous sommes la seule commune de plus de 1 000 habitants en Tarn-et-Garonne à réaliser cet effort financier en faveur des contribuables », a souligné le maire.
Cette initiative vise également à « restituer de l’argent aux Moissagais à travers des investissements visant à renforcer la qualité de vie et les services, tout en impactant positivement leur feuille d’imposition », selon les dires de Romain Lopez, qui ambitionne de rendre la commune « attractive et non répulsive » dans le cadre de sa dynamique démographique.
Un résultat de fonctionnement reporté de 1 668 856,51 euros.
Cette baisse d’impôts découle des efforts de redressement des comptes municipaux entrepris depuis l’accession de la nouvelle équipe aux responsabilités. Grâce à un excédent de fonctionnement de 5 258 400,99 euros sur 2023, qui permet de couvrir les restes à réaliser et de financer de nouveaux investissements d’un montant total de 3 589 544,48 euros, la ville de Moissac affiche un résultat de fonctionnement reporté positif de 1 668 856,51 euros. » Il est rare après 3 ans d’arriver à un tel résultat » souligne Luc Portes, premier adjoint délégué aux finances et au personnel municipal.
Cependant, Luc Portes a averti que la situation pourrait évoluer l’année prochaine, « nous avons freiné les dépenses et augmenté les recettes mais en 2024 nous aurons moins de dotations« . Avec des investissements massifs prévus dans les années à venir, atteignant 11 millions d’euros, le recours à l’emprunt restera nécessaire, mais sera géré avec prudence afin de ne pas compromettre l’équilibre financier de la commune.
Une réduction de 50 % de la taxe foncière sous condition
Une autre mesure notable adoptée lors de cette réunion est l’exonération partielle de la taxe foncière. Cette exonération offre un avantage aux propriétaires moissagais engagés dans des travaux d’amélioration énergétique, avec une réduction de 50 % de la taxe à partir du 1er janvier 2025, sous certaines conditions de dépenses et de façon temporaire.
Par ailleurs, le budget alloué aux associations moissagaises, incluant les subventions de fonctionnement et du Pass’Sport, reste inchangé à 215 174 euros, confirmant ainsi le soutien continu de la municipalité à la vie associative locale.
Il n’y aura pas de fusion des écoles Chabrié et Delthil
Enfin, la question de la fusion de l’école maternelle Camille Delthil et de l’école élémentaire Pierre Chabrié a suscité des débats houleux. La municipalité refuse cette fusion administrative, qui entraînerait juridiquement une fusion pure et simple des deux établissements scolaires. Le maire exprime sa préoccupation face au risque potentiel de fermeture d’une des deux écoles dans les années à venir : « Je ne veux pas porter cette responsabilité. Je pense aux enfants de demain« . En tant que maire, il insiste sur l’importance de la prévoyance dans la gouvernance et affirme que l’acceptation de cette fusion équivaudrait à capituler face à la détérioration de l’éducation nationale. Romain Lopez rappelle également que dès 2023, les syndicats des enseignants avaient alerté sur les dangers potentiels de la fusion des écoles, soulignant ainsi l’importance de la prudence dans « les décisions prises aujourd’hui, même celles qui pourraient sembler anecdotiques, car elles pourraient avoir des conséquences fatales à long terme. »
Les voiries rurales ne sont pas oubliées
Pour ce qui est des voiries rurales, la municipalité a renouvelé l’accord cadre des travaux de voirie rurale pour une période de quatre ans, s’élevant à 2 millions d’euros pour les travaux concernés, soit 500 000 euros hors taxes par an. Romain Lopez, conscient de l’ampleur des travaux nécessaires, a souligné que la commission voirie prendrait des décisions sur les routes à rénover. Il a ajouté que le nombre de ces routes est significatif, illustrant ainsi l’importance de l’enjeu. Selon lui, il s’agit d’un « budget conséquent, mais les travaux à entreprendre sont nombreux. Les ruraux ne doivent plus être laissés à l’abandon ».
En somme, la réunion du conseil municipal de Moissac a été marquée par des décisions cruciales pour l’avenir de la commune. La baisse des impôts pour la deuxième année consécutive, l’exonération partielle de la taxe foncière visant à soutenir les propriétaires engagés dans des travaux énergétiques, ainsi que le maintien des subventions aux associations, témoignent de la volonté de la municipalité de répondre aux besoins de ses citoyens tout en assurant une gestion responsable des finances publiques.
Cependant, des défis persistent, notamment en ce qui concerne la gestion future des dotations. Il est donc essentiel que la municipalité continue à prendre des décisions éclairées et à anticiper les conséquences à long terme de ses actions.
Dans un contexte économique et social en évolution constante, la vigilance et la prudence demeurent des valeurs essentielles pour garantir le bien-être et le développement durables des communes.
