Hommage à Pellow van der Westhuizen

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Hommage à Pellow joueur de l'avenir moisssagais_JDJ
Pellow van der Westhuizen reçoit le trophée honorifique des mains de Benoît Mothes, manager de l’Avenir Moissagais, sous le regard de Jacques Charrançon, initiateur de cet hommage. Un moment fort en émotion. Crédit photo JDJ
regime minceur

Au terme d’une réception officielle en mairie samedi matin, célébrant la brillante saison de l’Avenir Moissagais, joueurs et staff se sont retrouvés dans l’intimité conviviale du club house. Entre rires complices, accolades franches et regards chargés de fierté, un hommage sobre, mais profondément sincère a été rendu à un homme dont le parcours et l’engagement forcent le respect : Pellow van der Westhuizen.

À l’initiative de ce moment fort, Jacques Charrançon, passionné fidèle du CAC de Castelsarrasin, qui souhaitait saluer comme il se doit l’ancien joueur sud-africain, passé par le club castelsarrasinois et aujourd’hui figure centrale de l’Avenir Moissagais. En l’absence de réponse du CAC, malgré deux années de sollicitations, c’est finalement Moissac qui a accepté de porter cette reconnaissance.

« Lorsque j’ai vu évoluer Pellow van der Westhuizen, j’ai eu de l’admiration pour ce joueur Sud-Africain qui provenait de l’USM et qui allait faire le bonheur de la première ligne. Lors de sa saison 2022/2023, il explosait physiquement. Cela a été une grosse amertume de le voir partir. Pellow que j’admirais par son intelligence de jeu et son caractère », a confié, ému, Jacques Charrançon, avant de lui remettre un trophée, un maillot et un ballon dédicacé par ses anciens coéquipiers du CAC.

Un geste symbolique, salué par tous, qui disait l’essentiel : la gratitude envers un joueur d’équipe, discret, mais essentiel, dont l’influence dépasse largement les lignes du terrain.

Une trajectoire entre deux hémisphères, un destin enraciné ici

Né à Uitenhage, en Afrique du Sud, Marthinus Riaan Stefanus van der Westhuizen dit Pellow, a traversé les hémisphères avec une humilité aussi constante que son engagement. Champion du monde U19 en 2003, il s’est frotté aux exigences du rugby sud-africain avant de rejoindre la France en 2012, avec un simple contrat de trois mois à Colomiers. Puis ce fut Clermont, Montauban, Castelsarrasin, et enfin Moissac, où il semble avoir trouvé bien plus qu’un maillot : une appartenance.

« Je suis avec vous aujourd’hui et c’est la meilleure décision, car ces deux dernières années, j’ai vécu les meilleures choses dans ma carrière », a-t-il déclaré, la voix chargée d’émotion. « Vous êtes de bons joueurs, mais le plus important, vous êtes de bonnes personnes. Ce qu’on a partagé cette année, ce sont des souvenirs qui m’accompagneront toute ma vie. Deux boucliers… et pourquoi pas un troisième ? »

Sur le plan sportif, humain et symbolique, l’apport de Pellow est unanimement salué.

« Quand on a appris son départ de Castelsarrasin, on a foncé. Et quand il a signé ici, c’était presque irréel. C’est un honneur que tu nous ais rejoins. Tu as amené beaucoup au groupe, à l’équipe par ton expérience. Tu m’as appris beaucoup de chose et je t’en remercie. », souligne Benjamin Gilbert, entraîneur des avants.

Un sentiment partagé par ses partenaires, comme le résume Youssef Fallouk : « Avoir Pellow avec nous, c’est une aubaine. Il sait nous tirer vers le haut. C’est une chance, on en profite. »

Au-delà de la reconnaissance sportive, c’est une reconnaissance humaine qui s’est exprimée : celle due à un joueur exemplaire, mais surtout à un homme intégré, loyal et respecté.

L’homme qui affirme que « le rugby lui a tout donné » incarne aujourd’hui cette rare fidélité à ce que le sport peut offrir de plus noble : la transmission, la solidarité, l’engagement sans calcul. Ce samedi matin à Moissac, le rugby a rappelé qu’il est bien plus qu’un jeu — il est une aventure humaine.

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EBO
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