La ville de Montauban a célébré ce week-end la 34e édition de la Fête des 400 Coups, un événement emblématique qui, cette année, a renoué avec son passé glorieux. L’édition 2024, placée sous le signe du siège historique de 1621, a su allier immersion historique et festivités populaires, malgré les caprices du temps. Retour sur trois jours de célébrations intenses qui ont rythmé le cœur de la ville.
Un week-end festif malgré la pluie
Du 6 au 8 septembre, Montauban s’est parée de ses plus beaux atours pour revivre l’époque du XVIIe siècle. Cette célébration est le fruit d’une étroite collaboration entre la municipalité et Montauban Festivités qui a rythmé le cœur de la ville avec des concerts, des spectacles de rue et des animations historiques. Cependant, la météo n’a pas été clémente. Comme l’a précisé Madame Françoise Laurens-Fabre, présidente de Montauban Festivités, « le week-end a été marqué par un temps bien triste ». La pluie a contraint les organisateurs à annuler la parade du dimanche, notamment pour des raisons de sécurité. « Le spectacle équestre de Festibérique ne pouvait avoir lieu sans mettre en danger les chevaux sur les pavés mouillés », a-t-elle expliqué. De même, la pluie a rendu impossible le défilé des lanceurs de drapeaux et des musiciens italiens, afin de préserver leurs costumes et instruments.
Déambulation et spectacle, temps fort du samedi
Le véritable temps fort du week-end a été la grande déambulation du samedi soir. Partie de la place Lalaque en direction de la place Roosevelt, cette reconstitution baroque a réuni des centaines de spectateurs. En tête de cortège, Madame Laurens, accompagnée de Madame Berly, maire de Montauban, ouvrait la marche, suivie des fauconniers tous vêtus d’habits d’époque. « J’étais agréablement surprise de voir autant de monde nous suivre. Cela fait chaud au cœur », confiait Madame Laurens, visiblement émue par l’enthousiasme des Montalbanais.
Le cortège, composé du char du Canon des 400 Coups, de la compagnie d’escrime de spectacle Pass d’Arm, des cavaliers de Festibérique et des emblématiques lanceurs de drapeaux italiens, a plongé les spectateurs dans une véritable immersion historique au son des tambours baroques. « On a essayé de monter l’ensemble dans un esprit de l’époque », soulignait Madame Laurens. Le char de la Reine des 400 Coups, tout en délicatesse avec voilage et lucioles tel un carrosse de Cendrillon, a clôturé le corso. La Reine et ses dauphines, parées de somptueux costumes, ont ébloui le public par leur élégance. « Elles étaient habillées par un costumier », précise Madame Laurens, soulignant ainsi la valeur et l’investissement apportés à cette reconstitution.
Lanceurs de drapeaux, tambours, cracheurs de feu, spectacle équestre et mapping
Arrivé sur la place Roosevelt, le public a assisté à une succession de performances : tambours, lanceurs de drapeaux, cracheurs de feu et chevaux somptueux ont animé la soirée. Le point culminant a été le spectacle de mapping projeté sur la façade de la cathédrale, retraçant avec précision l’histoire du siège de Montauban. La foule, attentive, a assisté à une reconstitution immersive de ce chapitre important de l’histoire locale, avant de suivre le cortège à pied pour rejoindre la place Nationale, vestige de l’ancienne bastide médiévale, où le final spectaculaire s’est déroulé.
Un travail titanesque derrière les festivités
Il serait impossible de parler de la Fête des 400 Coups sans saluer le travail colossal mené par Montauban Festivités. « Cela représente un an de travail », confie Madame Laurens. Chaque détail, depuis la conception des chars jusqu’aux recherches historiques, a été minutieusement pensé. Le char du Pont Vieux, par exemple, a nécessité plusieurs mois de préparation pour être fidèle à l’époque. Le char de la Reine, quant à lui, était une véritable « boîte à bijoux » selon les mots de la présidente, qui avait à cœur de mettre en valeur la Reine et ses dauphines.
L’organisation de cet événement repose également sur des bénévoles dévoués. « Nous avons une équipe sensationnelle, et même si certains étaient réticents au changement de thème, ils ont finalement été ravis », précise-t-elle avec fierté. De plus, elle tient à remercier chaleureusement tous les partenaires : « La municipalité, le Conseil départemental, la préfecture souvent oubliée et tous les services de sécurité et de secours, qui font un travail remarquable ainsi que nos bénévoles. » Elle remercie également la presse écrite et radio pour leur visibilité.
Un avenir prometteur
Malgré les obstacles climatiques, cette 34e édition de la Fête des 400 Coups a été un véritable succès. Le Festiv’Bar et la fête foraine ont fait le plein tout le week-end. « Il y avait un monde fou, c’était noir de monde, et les gens étaient heureux », souligne Madame Laurens. Ce succès donne d’ailleurs déjà des idées pour 2025 : « Nous avons plein de projets dans la continuité de cette année. Nous voulons continuer à faire revivre l’histoire de Montauban tout en offrant des festivités gratuites, qui sont au cœur de notre engagement. » Le siège de 1621, à l’image des 400 Coups qui, dans le dictionnaire, est synonyme d’abondance et de ripaille, pourrait offrir aux Montalbanais de nouvelles pistes pour devenir acteurs de cette grande fête.
Avec un tel engouement populaire et un savoir-faire indéniable, la Fête des 400 Coups s’impose comme un événement majeur de la ville de Montauban, alliant avec brio mémoire historique et célébration populaire.
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