Saint-Nicolas-de-la-Grave. Festival Cadillac : entre pluie, rock et solidarité rose

Festival Cadillac 2025
Samedi 5 octobre, le village de Saint-Nicolas-de-la-Grave a tremblé sous le vrombissement des moteurs américains et les riffs de guitare électrique du 5e Festival Cadillac. Crédit photos Festival Cadillac
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Samedi 5 octobre, le village de Saint-Nicolas-de-la-Grave a tremblé sous le vrombissement des moteurs américains et les riffs de guitare électrique. Sur la place, les drapeaux étoilés se mêlaient aux parapluies, car oui, la météo a joué les trouble-fêtes. Mais pas de quoi décourager les passionnés venus célébrer la 5ᵉ édition du Festival Cadillac, hommage à Lamothe-Cadillac, le Gascon devenu fondateur de Détroit.

Sous un crachin persistant, John Cooper, ingénieur automobile américain et parrain de cette édition, a tenu le micro aux côtés de Poupa de Radio d’Oc. Ensemble, ils ont fait vivre la journée, présentant avec bonne humeur les voitures rutilantes, les Harley grondantes et les stands d’artisans locaux.

Du rock, des pin-up et des bénévoles trempés mais heureux

Le programme, lui, n’a pas molli : atelier de danse country, baptêmes en Mustang, élection de Miss Festi’Cadillac, Kermesse Rose et même une tombola au profit de la recherche contre le cancer du sein. Grâce à la générosité des visiteurs, la somme récoltée pour l’IUCT Cancéropôle de Toulouse dépasse celle de l’an dernier. Un succès d’autant plus méritoire que la pluie a bousculé les plannings et forcé à improviser.

Sur scène, les Neighbors ont ouvert les hostilités en douceur, suivis du Cadill’Rock Band, groupe local qui rend hommage à la légende de Cadillac à travers un rock franc et généreux. Le final, explosif, fut assuré par les Cruisin’ Rebels, avec un clin d’œil appuyé à Elvis et Bill Haley.
Et pour clore la journée, place au cabaret burlesque des Festishow Girls, abrité — heureusement — sous le toit accueillant de la salle Jules Fromage. Un show qui a réchauffé les esprits autant que les cœurs.

Quand le Nain Rouge s’invite au Festival Cadillac

Les anciens du festival aiment à plaisanter sur le « Nain Rouge », ce diablotin légendaire censé porter malchance à Cadillac depuis sa traversée de l’Atlantique. Cette année, on l’accuse à demi-mot d’avoir semé ses averses sur Saint-Nicolas-de-la-Grave.

Mais malgré les intempéries, les bénévoles, une trentaine au total, ont tenu bon. Du vendredi au lundi, ils ont monté, démonté, rebranché, épongé — toujours avec la même énergie. Une véritable team Cadillac, comme ils se surnomment avec fierté.

Un festival qui grandit sans perdre son âme

Né à la sortie des confinements, le Festival Cadillac s’impose désormais comme un rendez-vous majeur du Tarn-et-Garonne. Chaque année, il attire plus de visiteurs, de collectionneurs et de curieux venus admirer les Chapeaux de Caussade, les jeux en bois de Jean-Paul Bras et Hugues Durand, ou simplement respirer un air d’Amérique vintage, un peu décalé, un peu rock.

Cette 5ᵉ édition a même vu venir des passionnés depuis Lyon et la Suisse, prêts à rouler plusieurs centaines de kilomètres pour y participer. À eux seuls, les baptêmes en Mustang — thermiques et électriques confondus — ont cumulé plus de 500 kilomètres parcourus. Et pour le symbole, les Girls du Festival ont cousu sur place le plus grand nœud rose jamais réalisé dans le cadre d’Octobre Rose.

Un dimanche plus calme, mais chargé d’histoire

Le lendemain matin, le ton a changé. Les moteurs se sont tus, remplacés par les pas feutrés des visiteurs du Musée Lamothe-Cadillac. Là, Danielle, la guide, et John Cooper ont raconté l’épopée de ce Gascon audacieux parti fonder Détroit, avant de boucler la boucle en revenant sur sa terre natale.

Un rendez-vous déjà pris pour 2026

L’équipe n’a pas eu le temps de souffler que déjà, les discussions s’animent autour de la 6ᵉ édition, prévue pour le 3 octobre 2026. Les bénévoles notent, débattent, rêvent : plus d’abris si la pluie revient, des innovations pour les stands, peut-être une parade repensée…

Et si le Nain Rouge s’invite à nouveau, qu’il vienne donc — la Team Cadillac est prête, armée de sourires, de musique et d’une cause qui dépasse les averses : la solidarité pour Octobre Rose. Car ici, à Saint-Nicolas-de-la-Grave, la passion du rock’n’roll et la générosité ne craignent ni la boue ni la pluie. Seulement le silence — et celui-là, on ne risque pas de l’entendre avant longtemps.

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Emilie BOTTIN
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