Festival Cadillac : quand des banderoles disparaissent, c’est tout un combat qui est attaqué.

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Là où de grandes banderoles devaient annoncer fièrement l’édition 2025 du festival Cadillac, il ne reste rien.
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Samedi matin, à Saint-Nicolas-de-la-Grave, les bénévoles du Festival Cadillac se sont réveillés avec un goût amer. Là où de grandes banderoles devaient annoncer fièrement l’édition 2025 du festival, il ne restait… rien. Plus de banderoles, plus d’affiches, et même les piquets avaient disparu. Comme si la nuit avait avalé toute trace de leur travail. « Bravo les champions ! », lâchent les organisateurs, visiblement lassés, mais pas résignés.

Ce n’est pas la première fois que le festival doit faire face à ce genre de mésaventure. L’an dernier déjà, des affiches avaient été arrachées ou recouvertes, parfois par des affiches de partis politiques. Cette année, les dégradations ont franchi un cap : trois affiches envolées, trois banderoles disparues, des piquets subtilisés. Le phénomène s’étend entre Caumont, Saint-Nicolas-de-la-Grave, Castelsarrasin et jusque vers Belleperche.

Plus que du papier, une cause

Pour les organisateurs, ces disparitions vont bien au-delà de simples bouts de papier. Derrière chaque affiche collée et chaque banderole tendue, il y a des heures de travail, de l’argent, et surtout beaucoup de bénévolat. Et cette année encore, le festival ne se contente pas de faire vibrer Saint-Nicolas-de-la-Grave au son des guitares. Il porte haut une cause : Octobre Rose, et le soutien à l’IUCT-Oncopole de Toulouse. Autrement dit, chaque affiche déchirée ou volée touche directement à cette solidarité-là.

Les organisateurs ne manquent d’ailleurs pas d’ironie, imaginant leurs banderoles transformées en rideaux de douche ou en clôture improvisée. Mais derrière la boutade, le rappel est clair : il ne s’agit pas seulement d’un manque de respect, c’est aussi un délit.

Les bénévoles, eux, ne lâchent rien

Ce coup bas n’a pas eu l’effet escompté. Bien au contraire. « Encore plus visibles, encore plus nombreux, encore plus rock’n’roll », promet l’équipe. Comme si chaque affiche arrachée ne faisait que renforcer leur envie d’affirmer haut et fort : « Toujours là. Toujours debout. Toujours rock. »

Et dans le village, nombreux sont ceux qui partagent ce sentiment. Des habitants qui posent fièrement devant les banderoles, des commerçants qui jouent le jeu, des familles qui viennent chaque année avec les enfants pour découvrir les groupes. Eux, ce sont les soutiens fidèles, « Cadillac dans l’âme », comme les appellent les organisateurs.

Une histoire de respect

Au fond, cette affaire met en lumière une réalité plus large : celle du respect nécessaire pour les initiatives locales, qu’elles soient culturelles ou solidaires. Respect pour le travail bénévole, respect pour les causes défendues, respect pour l’esprit d’un festival qui fédère et rassemble. Un festival monté à la force des bras et du cœur.

Alors oui, certains repartiront avec leurs « trophées » de papier glacé et de plastique bon marché. Quant au Festival Cadillac, lui, il prépare déjà la riposte : encore plus de musique, encore plus de vie, encore plus de monde au rendez-vous.

Le programme en bref

Rendez-vous le 4 octobre 2025 au Centre Culturel Jules Fromage à Saint-Nicolas-de-la-Grave. Dès le matin, le « Champ des Artisans » accueillera exposants et bourse aux vinyles. Toute la journée, concerts gratuits et ambiance rock rythmeront le site, ponctués par un spectacle cabaret burlesque avec les talents des Festi Showgirls. Sans oublier les stands gourmands et la convivialité qui font l’âme du festival.

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Emilie BOTTIN
Rédactrice passionnée bénéficiant d’une expérience en tant que correspondante de presse pour un journal régional bi-hebdomadaire, j'ai développé un amour profond pour la narration locale. Ma mission est de diffuser une information juste, factuelle et sans distorsion. Je crois au pouvoir de la vérité pour renforcer les liens communautaires et inspirer la compréhension. J'aime rencontrer des gens et partager leurs histoires uniques. Chaque individu a une voix précieuse, et je m'efforce de la faire entendre à travers mes articles. Rejoindre le Journal du Jour me permet de continuer à servir ma communauté en offrant un accès gratuit à une information locale de qualité. J'ai hâte de contribuer à un média qui valorise l'engagement et la transparence.