
Il y avait du monde, du bruit, et surtout une vraie odeur de rugby, dimanche au stade Jo-Carabignac. Pour la journée des partenaires, l’Avenir Moissagais a offert à son public un match à suspense, un chassé-croisé comme on les aime, pour finalement s’imposer face à Pont-du-Casse (35–30). Une victoire au caractère, signée dans une ambiance qui n’a pas faibli du premier au dernier coup de sifflet.
Dès la matinée, le stade avait pris des allures de grande journée : bénévoles aux fours, partenaires rassemblés autour d’un repas convivial, décor soigné… et un coup d’envoi fictif donné par la coordinatrice départementale du Téléthon, Françoise Genetti, sous les applaudissements du public. Le décor était planté : il ne restait plus qu’à jouer. Et Moissac n’a pas manqué le rendez-vous.
Un chassé-croisé sans répit
Le match a très vite pris des allures de bras de fer. Moissac ouvre la marque, Pont-du-Casse réplique, puis s’accroche sur chaque remontée locale. Dans un match où les buteurs ont empilé les points (Dumail vs Tolot, acte I, II et III…), chaque pénalité comptait double et chaque renvoi mal négocié relançait l’adversaire. Malgré plusieurs séquences bien construites, l’AM s’est mis en danger en peinant à sortir proprement de son camp, offrant des munitions que les Lot-et-Garonnais n’ont pas manqué d’exploiter.
Benjamin Gilbert, résume parfaitement ce début de rencontre engagé : « On savait qu’on tombait sur une équipe qui envoyait du jeu, un peu comme nous. On arrive à scorer, mais on n’arrive pas à sortir proprement de notre camp, et on leur donne énormément de points. L’engagement y était, le projet de jeu aussi, mais il faudra gommer les imperfections sur les réceptions de coups d’envoi. »
Une analyse confirmée par son collègue du staff, Cédric Pannebiau, lucide sur les moments où Moissac s’est compliqué la vie : « On manque ces réceptions de coups d’envoi où on leur demande justement de valider le score. Derrière, on se remet en difficulté et ils reviennent. En zone de marque, il nous manque un peu de patience. Mais pour le reste, l’engagement y était. Gros match encore. »
Malgré ces passages délicats, les Moissagais n’ont jamais perdu le fil. Portés par un Myron Dumail décisif, ils ont répondu coup pour coup à des Lot-et-Garonnais accrocheurs.



Des automatismes solides et un collectif en pleine maîtrise
Le manager Benoît Mothes insiste sur le caractère affiché : « Aujourd’hui, on a mis tous les ingrédients. On a vu une équipe avec du caractère, qui avait à cœur de gagner ici. Les derniers résultats sont en notre faveur, et normalement on est premiers. On est fiers des joueurs. Et c’était la journée des partenaires : leur soutien compte énormément. »
Dans ce collectif, les automatismes s’affinent. Mothes souligne également le travail de fond : « On a déjà des automatismes installés depuis un an ou deux. L’arrivée de Cédric a amélioré encore certains aspects. On a une équipe qui évolue de jour en jour, et le staff en est fier. Maintenant, place à la prochaine étape. »
Le dynamisme du groupe, on le retrouve aussi… à l’entraînement. Benjamin Gilbert insiste : « Aux entraînements, on est une cinquantaine. Il y a du monde, ça bosse. Le point noir, c’est notre équipe 2 qui échoue souvent à la dernière seconde. Ils ont la qualité, vraiment. Il faut basculer dans le positif, ils en sont capables. »
Dans les tribunes, un hymne… et un symbole
Au coup de sifflet final, l’explosion. Les joueurs ont grimpé dans les tribunes pour chanter leur hymne fraîchement composé avec Enzo en figure de proue. Un moment qui a enflammé Jo-Carabignac et donné une couleur encore plus symbolique à la victoire.
Cap sur Nérac
La suite arrive vite. Cédric Pannebiau se projette déjà : « On bascule sur la phase retour. Encore un match à domicile : on veut garder notre invincibilité ici. Les joueurs y tiennent beaucoup. On va préparer ça comme il faut et essayer d’accrocher une nouvelle victoire. »
Moissac est désormais leader. Prometteur, solide, vivant.
À Jo-Carabignac, le rugby a retrouvé un parfum de grandes journées — et si cela continue, ce parfum pourrait bien durer.
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