Ce vendredi matin, à la fin de la rencontre avec les associations, Olivier Véran a répondu aux questions de la presse. Il a critiqué les élus du parti RN, les accusant de se nourrir du misérabilisme et de propager l’idée que l’État se désinvestit, tout en soulignant que la réalité est différente. Il a insisté sur le fait que Moissac n’est pas une ville du RN mais un territoire de la République.
En abordant le vote des électeurs en faveur du RN, Olivier Véran a revêtu sa blouse de médecin et a posé son diagnostic. En utilisant une métaphore médicale, il décrit le vote comme la prise : « d’un petit comprimé de Lexomil […] un soir d’angoisse, lorsque vous n’arrivez pas à vous endormir et vous vous dites : tiens je vais quand même en prendre un ! Vous savez très bien que, si que ça va vous faire dormir quelques heures, ça ne va pas régler vos problèmes […]»
Cette comparaison, bien que formulée de manière imagée, peut être perçue comme dédaigneuse envers les électeurs du RN, qui représentent 62% des votants de Moissac. Cette formulation peut être interprétée comme une sous-estimation des préoccupations et des motivations qui conduisent une partie de l’électorat à soutenir ce parti.
Pour Romain Lopez, cela relève d’un « mélange de genre suspect ». En effet, il dénonce une visite politique au frais des contribuables bien éloignée d’un déplacement « pour valoriser la mobilisation de l’État en faveur de la défense du patrimoine culturel », tel que l’avait indiqué la préfecture dans son communiqué.