Moissac honore son Chasselas et son terroir lors de la Fête des Fruits et des Saveurs

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Moissac Fête des Fruits et des Saveurs_JDJ
Grappes dorées de Chasselas AOP mis à l'honneur lors de la Fête des Fruits et Saveurs : un symbole de l'excellence moissagaise. Une promesse de saveurs authentiques célébrées tout au long de ce week-end festif qui fait la fierté de Moissac_JDJ
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Ce week-end, Moissac a célébré l’une de ses festivités les plus emblématiques : la Fête des Fruits et des Saveurs. Pendant deux jours, les berges du Tarn ont vibré au rythme des animations, mettant à l’honneur le célèbre Chasselas AOP et les produits du terroir local. Au-delà de la simple fête, c’est tout un pan de l’histoire agricole de Moissac qui a été célébré, avec la participation active des commerçants et éleveurs locaux, le tout animé avec passion par Jean-Pierre Grand, animateur local.

La journée du samedi a débuté par un moment fort et emblématique : la remise de pieds de vigne aux enfants nés en 2023. Dix-huit jeunes Moissagais se sont rassemblés à l’Uvarium pour recevoir un pied de vigne de Chasselas, un rituel bien ancré dans les traditions locales depuis près de trente ans.

La remise des pieds de vigne aux nouveau-nés, symbole de transmission

En présence du maire, Romain Lopez, de ses adjoints, des élus locaux et de Claude Gauthier, président du Syndicat du Chasselas, cet acte revêt une signification particulière. Ce geste n’est pas seulement symbolique. Pour Romain Lopez, maire de Moissac, il incarne un lien profond avec la tradition agricole locale : « Ces pieds de vigne vont s’enraciner, tout comme nos enfants sur nos belles terres moissagaises. » Le maire a également évoqué l’idée que ce geste est une métaphore de l’éducation : « Tout comme on éduque un enfant, on prend soin d’une vigne » et a formulé un souhait : « peut-être que cela éveillera des vocations chez nos futurs Chasselatiers, afin de venir renforcer les rangs des producteurs ». Il s’est réjoui de voir cette nouvelle génération participer à la vitalité démographique de Moissac, affirmant son ambition de faire de la ville la deuxième plus peuplée du département. En parallèle de cet évènement, les commerçants et éleveurs locaux ont joué un rôle clé dans la réussite de ces festivités.

Les éleveurs et les commerçants au cœur des festivités

Malgré une météo capricieuse, les commerçants, producteurs, éleveurs et le comités de fêtes se sont pleinement investis pour animer ce week-end. Les visiteurs ont pu découvrir un véritable panorama de l’élevage local. Parmi les animaux présents, les visiteurs ont pu admirer les vaches de race Gasconne de Maurice Garrigues, les veaux de Salers, blonde d’Aquitaine et croisé Blanc Bleu de Christian Caulet, les vaches de race Limousine et les cochons Gascons de Monsieur Benoit Boué, la race Black Angus de Gérard Caulet et Yannick mais aussi les moutons Castillonais de Jeremy Gratien et les ânesses suitées de Roland Aubin. Jean-Luc Bataille a également proposé des balades en calèche tirée par ses chevaux COB, ajoutant une touche ludique à la journée. Ils ont attiré les passionnés d’animaux ainsi que les enfants désireux de les caresser.

Les éleveurs, qui ont répondu bénévolement à l’appel de la mairie, ont contribué à l’animation du week-end en mettant à l’honneur la diversité de l’élevage local, un patrimoine à la fois riche et vivant.

Les fruits étaient également à l’honneur, avec des stands dédiés aux entreprises locales et partenaires financiers comme le syndicat du Chasselas AOP, Boyer, Cancel, et Blue Whale (Stanor), qui ont présenté la variété des productions moissagaises : pommes, prunes, melons, et bien sûr le Chasselas, emblème de la ville.

Le Chasselas, un symbole identitaire

Si cette fête célèbre les fruits et les saveurs, le Chasselas de Moissac, reconnu depuis 1996 au niveau européen, en demeure le principal symbole. Avec une production annuelle de 3 000 tonnes, ce raisin doré illumine les coteaux de la région et fait la fierté de ses 222 producteurs. Mais au-delà de la production, ce fruit est devenu un véritable lien entre les générations.

Claude Gauthier, président du Syndicat du Chasselas, a rappelé que « malgré les difficultés liées au climat, le Chasselas se porte bien cette année avec une qualité exceptionnelle et une belle couleur ». Romain Lopez a souligné l’importance de la qualité mais surtout du label AOP et ses reconnaissances qui « sont la fierté de notre territoire et les ambassadeurs de son excellence agricole. Nous les devons à des femmes et des hommes qui ont cru à la fertilité d’une terre d’où jaillira ce fameux grain doré juteux ».

Plus qu’un simple produit agricole, le Chasselas est aujourd’hui un vecteur de transmission culturelle. Il incarne l’histoire des familles moissagaises, et illustre à lui seul l’attachement des hommes et des femmes à cette terre fertile.

Inauguration officielle : une fête marquée par les soutiens institutionnels

L’inauguration officielle a eu lieu samedi à 14h30, en présence de nombreuses personnalités locales. Ensemble, ils ont déambulé parmi les stands et animations, saluant les efforts des producteurs et rappelant l’importance des produits du terroir.

Dominique Briois, président de l’Intercommunalité Terres des Confluences, a rappelé que « Moissac reste le seul producteur de Chasselas AOP, une fierté pour notre territoire ». Le sénateur Pierre-Antoine Lévy s’est félicité de la qualité exceptionnelle du Chasselas cette année et de « cette fête des fruits qui fait de Moissac une Terre de Cocagne pour sa diversité agricole. » Marine Hamelet, députée de la deuxième circonscription, a de son côté insisté sur la défense du patrimoine, des traditions et du terroir qui « nous sont chers ».  Elle a souhaité rendre hommage aux anciens qui se sont battus pour obtenir l’appellation AOP Chasselas en 1971 et a réitéré son soutien au monde agricole « Nous sommes à vos côtés et le seront encore les mois prochains pour vous défendre à l’assemblée ».

Les enjeux économiques au cœur des débats

La fête a également été l’occasion pour le sous-préfet Pierre Bressolles de rappeler les mesures de soutien apportées aux agriculteurs. Plus de 9 millions d’euros ont été versés au titre de l’indemnisation de la solidarité nationale et des calamités agricoles, auxquels s’ajoutent 2 millions pour le fonds d’urgence intempéries 2023. En outre, 2,3 millions d’euros ont été octroyés sous forme d’exonérations fiscales pour les terres non bâties et un total de 60 millions d’euros au titre de la PAC (Politique Agricole Commune) sur le département.

La tarte géante au Chasselas, un moment fédérateur

Le point d’orgue de ce week-end fut sans conteste la dégustation de la traditionnelle tarte géante au Chasselas, d’une longueur impressionnante de 15 mètres, réalisée par les boulangers de Moissac. Ce moment de partage a ravi les gourmands, venus nombreux malgré les averses.

Guy Lourmède, adjoint à l’agriculture et véritable artisan de cette fête, a œuvré durant plus d’une année pour assurer le succès de cet événement. Il a personnellement démarché les éleveurs de la région, veillant à ce que chacun participe afin de garantir une belle représentation des animaux sur la fête. Sa démarche, attentive et persévérante, a permis d’enrichir l’événement d’une dimension authentiquement agricole. En parallèle, il a également pris en charge la logistique en assurant, entre autres, la livraison des ingrédients nécessaires aux boulangers pour la préparation de la traditionnelle tarte géante au Chasselas. Cet investissement témoigne de son attachement profond au monde agricole et de son désir de faire rayonner le patrimoine moissagais.

Si la fête s’est terminée sous une temps maussade, l’esprit de la tradition et du terroir est resté intact. Les anciens regrettent peut-être l’époque où la fête se tenait en centre-ville, mais l’essentiel est ailleurs : Moissac a illustré la diversité d’un terroir particulièrement varié, tout en s’inscrivant dans la continuité des traditions locales. Une fête qui rassemble et met en lumière les richesses du territoire, de ses producteurs, de son agriculture typée du Sud-Ouest et de ses valeurs. Une ode à l’agriculture, une célébration des savoir-faire, et un symbole de l’attachement à une culture qui traverse les générations. Moissac, capitale du Chasselas, terre de vergers, continue d’illustrer l’excellence de son terroir.

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EBO
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