Montauban muscle son jeu : le Centre d’excellence sportive accueille la promotion Brigitte Deydier

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Les jeunes sportifs de la promotion Brigitte Deydier réunis au Centre d’excellence sportive de Montauban. Crédit photos Ville de Montauban
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Mercredi soir, le hall du flambant neuf Centre d’excellence sportive (CES) de Montauban avait des airs de rentrée des classes. Pas de cartables ni de cahiers, mais des survêtements colorés et des regards à la fois intimidés et fiers. Devant un parterre d’élus, d’entraîneurs et de familles, 47 jeunes athlètes ont officiellement été présentés comme les nouveaux pensionnaires du CES.

Une cérémonie solennelle, mais ponctuée de sourires complices. Parce que derrière les beaux discours, il y avait surtout la fierté de ces adolescents et jeunes adultes, venus parfois en famille, qui mesuraient ce soir-là qu’ils entraient dans une autre dimension : celle du haut niveau.

Montauban, ville la plus sportive de France ?

La formule revient comme un mantra. Déjà auréolée du titre de « ville la plus sportive de France », Montauban entend le confirmer en ouvrant grand ses portes à cette deuxième promotion de Sportifs à haut potentiel (SHP), épaulés par des Sportifs de haut niveau (SHN). Le CES se veut un incubateur, un accélérateur, bref une rampe de lancement pour ces talents.

Du kayakiste Yves Grondin au basketteur Martin Cassan, en passant par la boxeuse Maelys Marty Dupin, la diversité des disciplines est frappante : 20 sports représentés, des plus traditionnels (football, natation, rugby) aux plus émergents comme le breaking ou le BMX.

La promotion Brigitte Deydier : une marraine d’exception

Après Jean-Claude Cabaret l’an dernier, place cette fois à une femme au palmarès qui force le respect : Brigitte Deydier. Triple championne du monde de judo, vice-championne olympique à Séoul en 1988, cette ceinture noire 8ᵉ dan fut, dans les années 1980, entraînée… à Montauban même. Autant dire que son retour a la saveur d’un clin d’œil de l’histoire.

« Elle incarne l’exigence, mais aussi la simplicité », résumait un élu. Une manière élégante de rappeler que la performance sportive n’est rien sans les valeurs humaines.

Les grands frères du haut niveau

À côté des SHP, le CES accueille aussi 22 Sportifs de haut niveau. Parmi eux, des noms déjà connus sur la scène régionale : le rugbyman Gianluca Dalla Riva (USM), la footballeuse Sophie Dal Zotto (MFC) ou encore le golfeur Ruben Salvagnac-Boyer. Leur rôle ? Poursuivre leur ascension, certes, mais aussi servir de modèles et de mentors aux plus jeunes.

Certains, comme Loris Cluzel (aviron) ou Clotilde Durand (escrime), étaient eux-mêmes SHP l’an dernier. Une preuve que le CES peut bel et bien transformer un potentiel en performance.

Un outil au service du territoire

Au-delà des médailles et des podiums, c’est toute une stratégie territoriale qui se dessine. Le Grand Montauban veut attirer, fidéliser et former des talents, en s’appuyant sur un réseau associatif dense et passionné. L’USM Sapiac, club phare de rugby, bénéficiera lui aussi des infrastructures dernier cri du CES pour son équipe pro et ses jeunes pousses.

Ce centre, c’est un pari sur l’avenir. Il faut un environnement adapté pour que les sportifs restent ici, plutôt que d’aller chercher ailleurs car l’attractivité sportive est aussi une vitrine économique et culturelle.

Une soirée, beaucoup d’espoirs

Dans la salle, les parents prenaient des photos à la chaîne, conscients que ce moment resterait gravé. Car derrière la lumière des projecteurs, il y a des heures d’entraînement, des sacrifices, des blessures parfois. Et cette pression invisible qui pèse sur des épaules encore jeunes.

Mais ce 24 septembre, l’heure n’était pas au doute. Les applaudissements nourris, les sourires timides des athlètes et les mots rassurants de Brigitte Deydier suffisaient à nourrir une conviction partagée : à Montauban, le sport n’est pas qu’une affaire de compétition. C’est une histoire de transmission, de passion et d’avenir.

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Emilie BOTTIN
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