USM Sapiac rate de peu le bonus défensif face à Lyon
Samedi après-midi, Montauban s’est incliné sur sa pelouse face à Lyon (18-25), pour la deuxième journée du Top 14, mi-temps 6 à 15. On le savait, on s’en doutait, tout le monde du rugby ne parle que de ça, après la montée surprise en Top 14 des montalbanais, les observateurs de tous bords ne donnent pas cher de leur peau et leur prédisent une redescente annoncée, comme les deux derniers clubs précédents.
Une marche trop haute pour un promu ?
C’est vrai que la marche est haute, que les deux premières journées n’ont pas été couronnées de succès, après la défaite au Stade Français, cette défaite à la maison, sans même un point de bonus, qui n’était pourtant pas très loin si Mouchou avait passé la pénalité à la 80° minute, semble vouloir donner raison aux spécialistes de ce sport. De plus, l’adversaire du jour, valeureux et expérimenté, affiche des ambitions de Top 6, avec des joueurs aux fulgurances déroutantes, comme Wainiqolo, bourreau des sapiacains.
Des signes encourageants malgré la défaite
Pourtant, il y en a qui ne semblent pas vouloir se résoudre à cette évidence, le staff et les joueurs d’abord, car leur comportement sur le terrain reste exemplaire, certes tout est loin d’être parfait, certes, il y a encore des choses à améliorer, mais ils sont loin, très loin, d’être ridicules. Au contraire, ils ont montré de belles choses, du courage et de la solidarité, dans leur stade en cours de rénovation.
Le rôle décisif de la Green Army
Les supporters ensuite, la Green Army comme ils disent, dans un stade archicomble, pavoisé de vert et noir, les « Allez Sapiac, allez, allez !!! » retentissaient tellement fort qu’ils couvraient presque la musique de la fête foraine des 400 coups, située à quelque distance de là.
Tout un peuple, totalement derrière son équipe pour la galvaniser, de quoi donner des frissons aux adversaires, et les faire douter, et même si la déception en fin de match était bien palpable, cette fraternité autour de leur équipe avait quelque chose de réconfortant. Ce voisin que je ne connaissais pas, et qui vibrait pour la même chose que moi, devenait soudain mon ami, pour quelques instants ou pour la vie. Et quand il s’agissait d’inviter gentiment l’arbitre à aller se rafraîchir dans le Tescou, petit ruisseau pas très loin du stade, c’est tout un stade qui était en communion, même la gentille dame, réservée d’ordinaire, se trouvait métamorphosée et hurlait à pleins poumons, avec des mots que la décence m’interdit de rapporter ici. Ils vont être nombreux ce dimanche à avoir une extinction de voix, tellement ils ont mis à contribution leurs cordes vocales, un nouveau signe de reconnaissance de cette famille sapiacaine « Ah ? Tu étais au match toi aussi ? »
Prochain défi : l’UBB, champion d’Europe en titre
Désormais, c’est une nouvelle montagne qui attend nos vaillants joueurs, ils vont devoir aller défier l’Union Bordeaux Bègles, champion d’Europe en titre, sur leurs terres girondines. Soyez assurés qu’ils ne vont pas se déplacer en victime expiatoire, ce sport est magique et permet tous les retournements de situations, comme dit le célèbre adage : « Eux ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait. »
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