Les weekends se suivent et malheureusement se ressemblent pour l’USM qui vient d’essuyer un nouveau revers cinglant, face cette fois à l’équipe de Clermont-Ferrand. Après le Stade Français premier match, la défaite honorable contre Lyon dans la cuvette de Sapiac chauffée à blanc, les 71 points pris à Bordeaux, le sursaut improductif face à Montpellier, la tâche pouvait paraitre difficile devant des Auvergnats en quête de rachat, difficile mais pas impossible.
Je me souviens d’un de mes entraineurs, forcément pas meilleur que nous, qui disait : « Après les 50 premiers points, les autres tu t’en fous ! » Il est vrai que notre équipe junior de l’époque avait l’habitude de ramasser à chaque match et que cela ne nous empêchait pas de faire la fête. Pas sûr que Sébastien Tillous Bordes ait la même philosophie à voir les mines déconfites des joueurs à la fin du match.
Les sapiacains ont tardé à sortir du bus
Il ne fallait pas rater l’entame de la rencontre, les Sapiacains n’étaient pas encore sortis du bus puisqu’ ils ont encaissés deux essais en moins de 4 minutes. L’interception de Jérôme Bosviel et une course de 80 mètres, à la 11 ° minute permettait d’espérer. Trois essais en moins d’un quart d’heure la journée s’annonçait prolifique, on ne s’imaginait pas à quel point. Les gros malmenés, quand on est dominés devant, on fait forcément des fautes et les cartons jaunes se payent cher. Pourtant le sursaut d’orgueil de la fin de première partie pouvait laisser entrevoir de plus grandes choses. Seulement 20 points d’écart à la pause, 42 à 24, de quoi espérer, si ce n’est gagner, au moins bien figurer, et repartir la tête haute.
Que nenni, (oui c’est du vieux français, mais on peut avoir fait rugby et respecter les classiques !) c’était sans compter avec la furia montferrandaise, 12 essais encaissés, vous avez bien lu, 12 essais, c’était journée portes ouvertes, 84 points au planchot à 31, encore une fois la marche était trop haute pour les montalbanais qui se laissent gagner par le doute. Christophe Urios l’avait bien senti avant la rencontre : « Venir au Michelin ce n’est pas facile, j’ai trouvé que Montauban avait des grands yeux, à regarder le stade, ils ont mis du temps à rentrer dans le match, je trouve qu’ils ont été un peu spectateurs au départ, à l’échauffement, ils nous regardaient beaucoup et j’ai compris qu’il fallait insister là-dessus. »
L’apprentissage est difficile
Reconnaissons-le l’apprentissage du Top 14 est difficile, Maxime Mathy était dépité : « On n’a pas rivalisé, prendre plus de 80 points c’est inadmissible. » On serrait tentés de lui donner raison.
Un point devant Perpignan
Heureusement, ils ne sont pas seuls dans cette situation, j’ai failli écrire galère, puisque les Catalans de Perpignan stagnent à la dernière place du classement avec zéro point et s’enfoncent dans la crise. On ferait presque figure de leader avec nos un point. Ce n’est jamais bon de se réjouir du malheur des autres, et les choses peuvent changer très vite dans notre sport. Il va falloir remettre le bleu de chauffe aux entrainements, car le prochain invité à Sapiac promet d’être coriace, les Castrais, après leur déconvenue en terre toulousaine ont réussi à s’imposer difficilement face au Racing et désormais tous les clubs ont dû stabiloter sur leur calendrier la rencontre face à l’USM, pour se refaire une santé sans trop de problèmes.
Allez, allez, Sapiac, tes supporters sont là
A nos verts et noirs de leur montrer que ce ne sera pas aussi facile, le début de saison n’est pas bon, ne nous voilons pas la face, mais, par à coups on a senti une équipe qui avait des ressources, après nous avoir montré le pire, tous espèrent qu’ils vont pouvoir nous monter le meilleur. Alors au boulot les gars, allez allez Sapiac tes supporters sont là !!! tout faire pour ne pas les décevoir, un levier qui peut faire toute la différence quand on connait la puissance du mental dans ce sport.
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