
Attirer plus, et faire rester plus longtemps. C’est l’ambition affichée par l’Office du Tourisme Intercommunal Moissac – Terres des Confluences (OTI) qui regroupe 22 communes et environ 40 000 habitants. Sous l’impulsion de son nouveau directeur, Joël Rivier, fraîchement arrivé, une vaste « Opération Séduction » a été lancée pour donner un nouveau souffle à la fréquentation touristique.
« Nous avons un territoire incroyablement riche en choses à faire et à voir, mais il s’ignore », reconnaît la vice-présidente Jeannine Bajon-Arnal. Patrimoine exceptionnel, nature préservée, activités variées : l’objectif est désormais de transformer cet atout en véritable moteur économique, en faisant séjourner davantage les visiteurs et en fidélisant ceux qui ne faisaient jusqu’ici que passer.
Aujourd’hui, la clientèle est majoritairement régionale, issue d’Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine, avec une moyenne d’âge autour de 45-50 ans. Peu de familles, mais beaucoup de pèlerins, camping-caristes et plaisanciers. L’enjeu : séduire aussi une clientèle toulousaine qui ne fait souvent qu’un aller-retour dans la journée.
Une offensive de communication inédite
Pour atteindre cet objectif, l’Office a sorti l’artillerie lourde. Une campagne multicanale a été déployée : supports papier, nouveau site internet, réseaux sociaux, un film de trois minutes présenté au Cinéma Vox à Castelsarrasin… mais aussi des actions plus percutantes, comme un flanc de bus à Toulouse, visible pendant trois semaines avec une présence remarquée lors du Tour de France.
Depuis quelques jours, des panneaux numériques à Toulouse, Agen et Montauban mettent en avant les atouts majeurs du territoire : labels UNESCO de l’abbaye Saint-Pierre de Moissac au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, classement « Grands Sites d’Occitanie », nature généreuse avec la plus grande réserve ornithologique du sud de la France à Saint-Nicolas-de-la-Grave et patrimoine remarquable.
Moissac reste la porte d’entrée de ce territoire, avec son joyau roman. « C’est une vitrine incroyable, mais il faut transformer cette étape en séjour », note Joël Rivier.
La voie verte, avec ses 80 000 passages annuels à Castelsarrasin et près de 200 000 au départ de Toulouse, est un autre atout majeur. « C’est une vraie autoroute douce pour les cyclistes et randonneurs. Il faut maintenant leur donner envie de s’arrêter et de découvrir ce qu’il y a autour », insiste Joël Rivier.


Être présents partout : aller vers les visiteurs
L’Office ne veut plus attendre que les touristes viennent à lui. « Il faut aller chercher ceux qui ne nous connaissent pas », insiste madame Bajon-Arnal.
Marchés, événements, concerts, aires de camping-cars : l’équipe mise sur une présence hors les murs avec, entre autres, une trottinette cargo électrique pour aller à la rencontre des visiteurs. « Un événement, c’est un flux. Il faut être visibles partout », ajoute Joël Rivier.
L’OTI Moissac-Terres des Confluences mise aussi sur la voie verte : des QR codes et totems d’information doivent bientôt guider les visiteurs vers les points d’intérêt pour irriguer les communes plutôt que de les traverser.

Un pass tourisme pour prolonger le séjour
Pour inciter les visiteurs à rester, l’OTI insiste sur le pass tourisme offrant des réductions dans une vingtaine d’établissements, comme la piscine Conflu’O. Distribué gratuitement aux socioprofessionnels et remis aux touristes lors de visites phares, il a un but simple : inciter à prolonger le séjour.
Vers une destination d’excellence
Au cœur de cette dynamique, une équipe jeune et passionnée. « Ils ne sont pas tous d’ici, mais ils aiment le territoire et portent un regard neuf », souligne le président.
Classé catégorie 1 Qualité Tourisme, l’Office vise le label Destination d’excellence, avec un volet environnemental renforcé. « Il faut être exemplaire. Nos visiteurs y sont très attentifs », ajoute-t-il.
De Castelsarrasin, labellisée trois fleurs, à Saint-Nicolas-de-la-Grave (label pêche), le territoire mise sur le tourisme durable pour séduire une clientèle plus exigeante.
« Un territoire d’hospitalité »
Pour Joël Rivier, l’enjeu est aussi humain : « C’est un territoire d’hospitalité, d’accueil et de passage. Mais le tourisme n’a de sens que s’il irrigue l’économie locale et génère du bien-être pour les habitants. Il faut savoir mettre tout cela en musique ».
Un pré-bilan sera dressé en octobre, avant un bilan complet en fin d’année. Déjà, des projets se dessinent : une fête de la randonnée ou de la mobilité dès 2026-2027.
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