
Le 15 mai à Bressols, l’entreprise Néotec a accueilli dans ses locaux une opération de prévention à la sécurité routière, en partenariat avec la préfecture du Tarn-et-Garonne. Un atelier immersif, 75 salariés mobilisés, un préfet engagé… et un objectif clair : zéro accident.
Domicile-travail : des trajets à haut risque
Entre les trajets domicile-travail et les missions sur le terrain, les salariés de Néotec ne sont pas épargnés par les risques routiers. Et ce 15 mai, la sécurité a pris le volant dans leurs ateliers de Bressols, dans le cadre de la Semaine nationale de la sécurité routière au travail.
Une pause déjeuner pas comme les autres : alerter, sensibiliser, faire prendre conscience, autour d’un buffet convivial et d’ateliers participatifs. Une soixantaine de salariés ont répondu présents, épaulés par la préfecture du Tarn-et-Garonne, trois bénévoles et leur dirigeant, Pascal Roux.
Quatre ateliers, quatre électrochocs
Entre 12h et 14h, les 75 collaborateurs présents sur le site de Néotec ont pu découvrir quatre ateliers immersifs animés par Olivier Bardi, agent de la préfecture et trois bénévoles. L’approche se voulait libre et participative. « Ce n’est pas évident de rentrer dans les entreprises, souvent pour des raisons d’organisation. Mais ici, on est très bien reçus. Venez participer, venez découvrir, ce n’est pas désintéressant ce qu’on a à dire », a-t-il lancé aux salariés.
Dans la cour, un simulateur de choc frontal. Sur les visages, un mélange de curiosité et de surprise : « Même à 12 km/h, l’impact est brutal », souffle un salarié en remontant la rampe.
Plus loin, un parcours avec des lunettes simulant l’alcoolémie. Puis un stand pédagogique sur les doses standards d’alcool, leurs effets persistants et le risque décuplé en cas de cumul avec des stupéfiants. Enfin, un atelier trottinette électrique (EDPM), à la demande de l’entreprise. « Beaucoup de salariés viennent en trottinette. Il faut apprendre à partager la route avec les piétons et les automobilistes. La cohabitation est souvent difficile », souligne Olivier Bardi.





Le préfet en première ligne
Vincent Roberti, préfet du Tarn-et-Garonne, a lui-même tenu à être présent. Et pour cause : le département est l’un des plus accidentogènes de France. « On compte 92 tués par million d’habitants. C’est presque le double de la moyenne nationale. L’alcool, la vitesse, les stupéfiants… Ce sont toujours les mêmes causes. C’est deux fois plus dangereux de conduire ici que dans le reste du pays », martèle le préfet Vincent Roberti. Avant de rappeler un chiffre important : 450 personnes décèdent chaque année en France sur le trajet domicile-travail.
Il a également tenu à rappeler que la vigilance ne concerne pas uniquement les automobilistes, mais tous les usagers de la route, y compris les plus vulnérables : « Sur 25 tués l’an passé, dans le Tarn-et-Garonne, on a un tiers qui sont liés à des modes doux (vélo, trottinette), et on a un tiers qui sont des piétons. C’est pour ça qu’il faut faire attention aussi sur la route, même quand on n’est pas véhiculé. »
Une signature, un signal fort
Au terme des ateliers, Néotec a formalisé son engagement en signant la charte des employeurs engagés pour la sécurité routière. Elle rejoint ainsi les 2 600 entreprises françaises signataires, dont 21 grands noms de l’économie française.
« Merci pour cet engagement », a salué le préfet.



Pascal Roux : « On vise le zéro accident »
Président de Néotec mais aussi de la Chambre de commerce et d’industrie du Tarn-et-Garonne, Pascal Roux, a pris la parole pour affirmer sa volonté d’élargir cette initiative à d’autres entreprises du territoire : « Aujourd’hui, j’ai deux casquettes : chef d’entreprise et président de la chambre. Avec la préfecture, nous voulons favoriser cette sensibilisation. C’est une journée qu’on voulait mettre en place. Elle mobilise beaucoup de monde, et j’espère qu’elle vous sera profitable à tous, à titre professionnel et personnel ».
Il a également fixé une ambition claire : « On vise le zéro accident du travail. »
Néotec, la sécurité dans l’ADN
Spécialisée dans la conception de machines pour l’entretien des infrastructures ferroviaires, Néotec emploie près de 100 personnes. Fondée en 1991 par Pascal Roux, l’entreprise s’est imposée comme un acteur incontournable du secteur. Avec Néotec, la sécurité n’est pas un slogan : c’est une culture partagée, sur les rails comme sur la route.
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