Ce dimanche après-midi, le stade Jo-Carabignac a vibré au rythme d’une rencontre haletante entre l’Avenir Moissagais et les Coquelicots Montéchois. Un derby Tarn-et-Garonnais qui aura tenu toutes ses promesses, mêlant intensité, rivalité et retournements de situation. Sous un ciel témoin d’un combat de haute volée, c’est finalement Moissac qui s’est imposé dans les dernières secondes, scellant la victoire 23-20 grâce à une ultime pénalité.
Une entame idéale pour les Moissagais
Les Moissagais n’ont pas tardé à montrer leurs intentions, prenant le contrôle du jeu dès les premières minutes. Le buteur local, Lopez, ouvrait la marque sur pénalité dès la 4e minute, avant de récidiver à deux reprises, profitant des fautes répétées des Montéchois pour porter le score à 9-0. Dominateurs en conquête et disciplinés dans l’engagement, les hommes de l’Avenir Moissagais, menés par leur capitaine Fallouk, ont dicté le rythme de la première mi-temps. À la 36e minute, un essai en bout de ligne signé Chazelas, bien que non transformé, permettait à Moissac de rentrer aux vestiaires avec un avantage solide de 14-0. Une première mi-temps « quasi parfaite » pour Benjamin Gilbert, « respect des consignes, discipliné, présent dans l’engagement et réaliste dans nos moments forts même si quelques occasions auraient mérité mieux ».
« On fait une super grosse mi-temps où nous avons la possession de balle, où nous les mettons à mal en conquête et à mal dans les rucks. Automatiquement, cela provoque des fautes, et nous avons su scorer rapidement », analyse Benoît Mothes, manager de Moissac. « On rentre au vestiaire avec 14-0, l’esprit un peu tranquille, sauf que de suite, nous retombons un peu dans nos travers. »
Montech renverse la vapeur
La seconde mi-temps s’est avérée plus tumultueuse pour les locaux. « Dès le début de seconde mi-temps, nous ratons de faire le break sur une action avorté à 15 m de leur ligne, c’est dommage » analyse benjamin Gilbert. Montech, loin de baisser les bras, reprenait du poil de la bête dès la 47e minute avec un essai transformé, ramenant la tension sur le terrain. « Le premier quart d’heure de la seconde période a été fatal pour nous », admet Benoit Mothes. « On prend deux essais sur des erreurs défensives, et ils reviennent au score. » Montech, s’appuyant sur un jeu au pied précis, parvenait à égaliser à la 65e minute, faisant vibrer le stade d’une tension palpable : 20-20.
Une issue décisive à la dernière seconde
Alors que l’on s’acheminait vers un match nul, Moissac obtenait une pénalité cruciale dans les toutes dernières secondes. Dorian Bringay, maître de ses nerfs, scellait la victoire des siens d’un tir parfaitement ajusté. « On réussit à l’énergie, au tempérament, au mental à aller chercher la victoire en fin de match », souligne Nicolas Beaudonnet, visiblement soulagé. « C’est l’essentiel, il fallait gagner, et c’est chose faite. » L’entraîneur n’a pas manqué de saluer l’état d’esprit de ses joueurs : « Dans l’ensemble, c’est bien. On a joué à 15 tout le match, sans prendre de carton ; c’est important, surtout en comparaison des prestations précédentes. »
Benjamin Gilbert, a également souligné l’importance de cette victoire : « Notre prestation du jour était bonne, mais nous étions sur un score de parité. Nos joueurs avaient décidé de gagner ce match, et avec un gros état d’esprit, dans l’abnégation et la patience, nous sommes allés chercher cette pénalité de la gagne. »
Des acteurs de la victoire, une ambiance exaltée
Benoît Mothes, le manager, se montrait particulièrement satisfait de l’esprit affiché par ses joueurs : « On a réalisé une super grosse première mi-temps, on les a mis à mal en conquête et provoqués des fautes. Après, c’est l’abnégation qui nous a permis de l’emporter. » L’analyse de Benjamin Gilbert, confirmait cette impression de match maîtrisé puis sauvé dans l’urgence : « On a respecté les consignes, été disciplinés, mais il a fallu faire preuve de sang-froid pour arracher cette victoire grâce au pied de Dorian Bringay. »
Les supporters, massés en nombre pour cette journée spéciale, ont eux aussi joué un rôle crucial. « Il y a eu beaucoup de public ; à un moment donné, ça a chanté, c’est encourageant », se réjouit Beaudonnet. « C’est bien pour les joueurs, mais il faut que nous arrivions à proposer du jeu pour que le public s’enflamme encore plus. »
Cette rencontre a également été l’occasion de féliciter l’équipe des poussins M10, brillants au grand challenge de Decazeville, et de rappeler l’investissement des bénévoles du club lors de cette journée dédiée aux partenaire. « Je remercie le public d’être venu aussi nombreux », conclut le manager. « C’est toujours des journées un peu particulières parce que le club met beaucoup d’investissement, et aujourd’hui, sportivement, on se devait d’assurer. »
Des perspectives encourageantes malgré des blessures
Si la victoire apporte son lot de satisfaction, le groupe reste conscient des défis à venir. L’équipe déplore encore des absents, notamment Pelo, victime d’une fracture, et Marlon, suspendu pour deux semaines. « On va continuer à travailler, à bosser sans eux malheureusement, mais on avance avec un bon état d’esprit, » a précisé Benoît Mothes.
Le prochain déplacement chez le leader, la Vallée du Girou, s’annonce comme un test de taille, mais l’Avenir Moissagais, avec sa détermination retrouvée, est prêt à relever ce défi. « C’est un rendez-vous important, mais nous avons confiance en notre potentiel, » conclut Nicolas Beaudonnet.
Un derby plein de vie, qui rappelle l’essence même du rugby : un mélange de tactique, de force mentale et d’une pincée d’épopée, le tout sous les acclamations d’un public passionné.
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