Tarn-et-Garonne. Le Rassemblement national dénonce la gestion régionale de Carole Delga

Le-Rassemblement-National-dénonce-la-gestion-de-Carole-Delga
Depuis une semaine, un tract estampillé RN circule dans les boîtes aux lettres et sur les marchés du département : un document au ton offensif, qui résume la campagne que le parti vient de lancer à l’échelle de l’Occitanie. Crédit photo JDJ
natura-baies.com

Ce n’est pas vraiment un hasard si Marine Hamelet, députée et représentante départementale du Rassemblement national, a choisi de s’exprimer au cœur du Tarn-et-Garonne. « Les habitants doivent savoir ce qui se passe au niveau régional », lâche-t-elle d’entrée, entourée des conseillers régionaux Stéphanie Gayet (Commission Education, Orientation et Jeunesse ) et Quentin Lamotte (Commission Urgence climatique et Commission Tourisme).

Depuis une semaine, un tract estampillé RN circule dans les boîtes aux lettres et sur les marchés du département : un document au ton offensif, qui résume la campagne que le parti vient de lancer à l’échelle de l’Occitanie.

L’objectif affiché ? Dénoncer la politique menée par Carole Delga, présidente socialiste de la Région, et mettre en lumière ce que les élus du RN décrivent comme « des choix discutables », qu’ils jugent éloignés des priorités locales.

Des dépenses jugées “hors champ régional”

Autour de la table, l’exemple revient comme un symbole : « Le Conseil régional vote des budgets de formation au Cambodge pour les métiers du cirque », avance Marine Hamelet. Elle cite aussi « une unité mobile de soins financée en Palestine ». Pour les trois élus, ces décisions illustrent une politique « dispersée », dans un contexte où, selon eux, « les besoins sont déjà importants en Occitanie ».

Le tract distribué détaille ces reproches : explosion de la dette, dépenses de fonctionnement en hausse, subventions à l’international… Autant de choix que le RN estime « incompris des habitants », faute de lisibilité.

Une gestion régionale sévèrement critiquée

Dans leur campagne, les élus s’appuient notamment sur un rapport de l’Insee publié en juin. Ils affirment que l’Occitanie figure « parmi les dernières régions de France en matière d’emploi, de cohésion sociale et de dynamisme économique ».

Pour Stéphanie Gayet, élue à la commission formation, le constat est clair : « La Région affiche des slogans séduisants, mais la réalité est moins flatteuse. » Elle cite notamment « l’orientation massive vers les métiers verts, qui ne correspondrait pas aux besoins réels des entreprises  du territoire».

À ses côtés, Quentin Lamotte appuie là où, le bât blesse : la question financière. Il évoque « une dette régionale multipliée par 2,4 depuis 2015 » et pointe du doigt « la multiplication des satellites de la Région », des organismes financés à 100 % par elle. « On nous avait promis des économies grâce à la fusion des régions. C’est l’inverse qui s’est produit », affirme-t-il.

Écologie : un autre terrain de confrontation

Autre point de désaccord : la politique énergétique régionale. Les élus contestent l’objectif d’une Occitanie largement alimentée par les énergies renouvelables. Quentin Lamotte détaille ses chiffres : « 50 % de la production dépend de Golfech, 30 % de l’hydraulique, seulement 10 % de l’éolien et 10 % du solaire. Les renouvelables intermittents ont un taux de charge très faible. » Il estime que les annonces régionales reposent sur « des capacités théoriques et non sur la production réelle ».

Des retards de subventions qui inquiètent les élus RN

Le tract évoque aussi les difficultés rencontrées par des communes et associations pour obtenir leurs aides régionales. Les élus parlent de « subventions versées avec plusieurs années de retard », parfois jusqu’à « quatre ans ». Selon eux, ces délais pèsent directement sur certains projets locaux.

Marine Hamelet pointe également « une communication institutionnelle très dense, difficile à décoder pour le grand public », qui rend selon elle « la compréhension des choix budgétaires compliquée ».

Une campagne qui s’inscrit dans la perspective de 2028

Derrière cette opération de communication, le RN prépare déjà la prochaine échéance : les élections régionales de 2028.
Les trois élus assurent représenter « la seule opposition structurée » face à la majorité de Carole Delga et affirment vouloir proposer « un autre modèle de gestion », basé selon eux sur : un recentrage sur les compétences régionales, une utilisation « plus rigoureuse » de l’argent public et une réduction de ce qu’ils qualifient de « dispersion budgétaire ».

Une séquence politique qui ne fait que commencer

Le ton employé par les élus RN laisse peu de doute : cette campagne régionale est appelée à durer.
Dans un Tarn-et-Garonne où le RN occupe déjà une place importante dans le paysage politique, le parti entend désormais élargir sa stratégie à l’échelle régionale.

Pour ne rien manquer de nos prochaines publications, n’hésitez pas à vous abonner à notre page Facebook.

Article précédentMalause. Les Tireurs Malausains portent haut les couleurs de Malause, du Département et de la Région
Emilie BOTTIN
Rédactrice passionnée bénéficiant d’une expérience en tant que correspondante de presse pour un journal régional bi-hebdomadaire, j'ai développé un amour profond pour la narration locale. Ma mission est de diffuser une information juste, factuelle et sans distorsion. Je crois au pouvoir de la vérité pour renforcer les liens communautaires et inspirer la compréhension. J'aime rencontrer des gens et partager leurs histoires uniques. Chaque individu a une voix précieuse, et je m'efforce de la faire entendre à travers mes articles. Rejoindre le Journal du Jour me permet de continuer à servir ma communauté en offrant un accès gratuit à une information locale de qualité. J'ai hâte de contribuer à un média qui valorise l'engagement et la transparence.