Un raid solidaire de 300 km pour soutenir l’Entraide Parachutiste

13
Raid UNP _Credit photo kinkate Pixabay
Ils sont dix, béret rouge sur la tête et détermination au cœur, à parcourir 300 km à pied et à vélo entre Brive et Toulouse. Ils seront à Caylus le 31 mars et à Montauban le 1er avril_Crédit photo kinkate Pixabay
agence de pub

Ils sont dix coureurs, détermination au cœur, à parcourir 300 km à pied et à vélo entre Brive et Toulouse. Derrière ce défi physique se cache une mission bien plus grande : sauvegarder la mémoire, soutenir les anciens, et transmettre l’esprit parachutiste aux jeunes générations. Organisé par l’Union Nationale des Parachutistes (UNP), ce raid solidaire, qui s’est élancé le 29 mars, vise à collecter des fonds pour l’Entraide Parachutiste, tout en rappelant que cette association ne vit pas que de souvenirs glorieux – elle agit, au présent, pour ceux qui en ont besoin.

Le raid solidaire de passage entre Caylus et Montauban

Mené par le général Vincent Guionie, ancien commandant des forces terrestres et président national de l’UNP, ce raid reliera Brive à Toulouse en cinq étapes, avec des arrêts commémoratifs (dépôts de gerbes) mais aussi des rencontres avec le public, notamment dans les villes traversées :

Le parcours en détail :

  • 29 mars : Brive → Cuzance
  • 30 mars : Cuzance → Gramat
  • 31 mars : Gramat → Caylus
  • 1er avril : Caylus → Montauban
  • 2 avril : Montech → Toulouse (arrivée au 14° RISLP)

Ce parcours traversera plusieurs communes du Tarn-et-Garonne le 1er avril, notamment Caylus, Saint-Antonin, Montricoux, Nègrepelisse, Saint-Étienne-de-Tulmont et Montauban. L’arrivée à Toulouse le 2 avril coïncidera avec l’ouverture du Forum des Parachutistes (2-3 avril), réunissant l’UNP, la FNAP et la FNEP – une occasion de montrer la force du réseau parachutiste.

Briser l’image d’une association « vieillissante »

« L’Entraide, ce n’est pas qu’une image », martèle Thierry Bauer, président de la section 820 de l’UNP. « Nous sommes des gens qui ont un passé militaire. Nous sommes attachés à des valeurs de courage, de solidarité, d’engagement. Nous voulons être des passeurs. » Et aujourd’hui, leur défi, c’est de montrer aux jeunes que l’UNP n’est pas un cercle d’anciens – c’est un réseau vivant.

Un message crucial pour une association qui, comme beaucoup d’organisations militaires, doit renouveler ses membres. « On parle souvent des guerres comme celle d’Algérie, mais pas des conflits plus récents. Ces jeunes qui, depuis 1978 au Liban, sont intervenus dans des opérations majeures… Nous avons tendance à les oublier », déplore Thierry Bauer.

Les parachutistes d’active, généralement en opération ou absorbés par leur carrière, manquent de disponibilité. Pourtant, l’UNP veut leur prouver qu’elle peut être un soutien en cas de coup dur, mais aussi un lieu d’échanges et de transmission.

« Nous ne sommes pas là seulement pour commémorer, mais pour préparer l’avenir.« , explique Thierry Bauer. « Beaucoup de jeunes ignorent que l’UNP peut les aider en cas de divorce, en cas de problème psychologique, ou encore aider les veuves et les orphelins. C’est ça, la vraie entraide.« 

« L’esprit para » : bien plus qu’un folklore

Fondée en 1963, l’UNP compte aujourd’hui 118 sections en France et à l’étranger. Reconnue d’utilité publique, elle défend trois piliers :

  1. La mémoire (hommage aux anciens combattants),
  2. La solidarité (aides aux blessés, veuves, orphelins),
  3. Le soutien aux troupes en opération (accompagner les parachutistes d’active, souvent engagés dans des opérations exigeantes).

Ce raid de 300 kilomètres incarne une volonté farouche de faire vivre l’entraide parachutiste au-delà des générations. À travers chaque étape, chaque hommage, chaque rencontre, les participants rappellent que l’esprit para est bien vivant : une fraternité d’armes indéfectible, un soutien concret à ceux qui en ont besoin et une transmission des valeurs aux nouvelles générations.

Le 2 avril, à Toulouse, les coureurs franchiront la ligne d’arrivée, mais leur engagement, lui, ne s’arrêtera pas là. Ce raid est un appel à tous ceux qui partagent ces valeurs : rejoindre, soutenir, perpétuer cette grande famille. Parce que l’entraide parachutiste ne connaît ni frontière ni limite, elle se vit au quotidien, avec le cœur et avec honneur.

Infos pratiques :

Crédit photo :Image by kinkate from Pixabay

Article précédentLe 9ᵉ RSAM remporte le premier Bouclier du Bleuet en Tarn-et-Garonne
Article suivantTarn-et-Garonne : une carte scolaire 2025-2026 ajustée face à la baisse démographique
EBO
Rédactrice passionnée bénéficiant d’une expérience en tant que correspondante de presse pour un journal régional bi-hebdomadaire, j'ai développé un amour profond pour la narration locale. Ma mission est de diffuser une information juste, factuelle et sans distorsion. Je crois au pouvoir de la vérité pour renforcer les liens communautaires et inspirer la compréhension. J'aime rencontrer des gens et partager leurs histoires uniques. Chaque individu a une voix précieuse, et je m'efforce de la faire entendre à travers mes articles. Rejoindre le Journal du Jour me permet de continuer à servir ma communauté en offrant un accès gratuit à une information locale de qualité. J'ai hâte de contribuer à un média qui valorise l'engagement et la transparence.