
Les Pandas de Montauban Handisport ont validé, ce dimanche à Toulouse, leur billet pour une quatrième finale consécutive du championnat de France Élite de rugby à XIII fauteuil, en s’imposant avec panache face au SO Avignon (60-29).
Un contexte tendu, une entame maîtrisée
Désavantagés par l’obligation fédérale de disputer cette demi-finale sur terrain neutre, les Montalbanais ont su transformer cette contrariété en moteur. « Les joueurs ont été extraordinaires d’abnégation, de cohésion ces derniers jours, rendus difficiles par la reprogrammation de la rencontre, » confiait Maxime Chatain, entraîneur du MHS, quelques instants après le coup de sifflet final. « Les joueurs ont montré une grande force mentale dès l’entame. »
Une entame parfaitement maîtrisée, avec une pénalité de Nicolas Lemaitre, capitaine exemplaire, puis un premier essai de Duran, qui donnait rapidement l’avantage aux Pandas (8-0). Mais Avignon, loin d’abdiquer, répondait du tac au tac par un essai et une transformation (8-6), lançant un bras de fer haletant.
Une première période indécise
Si Duran doublait la mise à la 10ᵉ minute (12-6), Montauban concédait trop de fautes, et les Provençaux profitaient de chaque opportunité pour revenir, égaliser, puis prendre l’avantage sur un drop précis (12-13, 20e).
Le combat s’intensifiait, les défenses prenaient le pas sur les attaques, et seule une nouvelle inspiration de Duran, bien servi par Pereira, permettait aux Pandas de virer en tête à la pause (18-17). Une mi-temps nerveuse, tendue, où l’enjeu bridait parfois les élans collectifs des deux formations. « Nous sommes restés soudés à la mi-temps car on ne s’attendait pas à être aussi proches à la pause, » reconnaissait le capitaine Lemaitre.
Un récital montalbanais en seconde période
Et le tournant arriva. À peine le temps de reprendre le fil que Lemaitre passait une pénalité (20-17), mais Avignon profitait d’une erreur de réception pour repasser devant (20-23). Ce fut le dernier sursaut des Vauclusiens.
À la 50ᵉ minute, le coaching de Chatain portait ses fruits. « Au retour, on a su accélérer et conclure quelques bons mouvements. En défense, on a été très solides et connectés » explique le capitaine. Une inspiration géniale de Lemaitre lançait Duran vers son quatrième essai (26-23), puis Mostefa Abassi, incisif, débordait la défense pour marquer en coin (32-23).
La défense provençale, jusque-là combative, cédait sous la puissance montalbanaise. Jérôme Seixas concluait une action d’école (38-23), avant que Duran, sur un exploit personnel, n’inscrive son cinquième essai (44-23). L’enthousiasme dans les tribunes, nourri par une forte délégation montalbanaise, galvanisait encore les Pandas.
Lemaitre, toujours aussi serein au pied, ajoutait deux pénalités pour sécuriser l’écart (48-23), avant que Duran ne parachève son récital d’un sixième essai à la 73e minute (54-23). Rose, enfin, s’offrait un ultime essai à la sirène (60-29), dans l’euphorie générale.
« Je retiens leur force mentale sur ce match, dont la 1ère mi-temps était très serrée et tendue. En 2ème période, les joueurs ont pu se libérer et alterner les exploits individuels et les enchaînements collectifs ! L’apport du banc, avec Vincent Rose et Ricardo Pereira, a été prépondérant dans le scénario du match et je les en félicite ! » analyse Maxime Chatain.


Une revanche à prendre en finale
Cette démonstration permet aux Pandas de retrouver la redoutable formation des Dragons Catalans, invaincue cette saison, pour une nouvelle finale, prévue le samedi 31 mai à 16h30, au palais des sports de Cahors. Un duel au sommet attendu, entre deux des plus belles formations françaises.
« C’est un pur bonheur de pouvoir retourner en finale face aux catalans car on a su les inquiéter durant 1 heure lors de la finale de la coupe, et on espère bien tenir plus longtemps cette fois ! » affirmait Lemaitre, lucide, mais ambitieux.
Une fierté partagée
Présent dans les travées, le président du club, Nicolas Gisquet, ne cachait pas son émotion : « Quelle fierté de diriger ce groupe de joueurs ! Ils ont montré de grandes choses ce dimanche, et cela récompense le travail de tout un club durant toute l’année, parfois au prix de sacrifices familiaux, professionnels. »
Les quinze jours à venir s’annoncent intenses, entre récupération, préparation stratégique et mobilisation des supporters. « Maintenant, on doit se projeter sur une nouvelle finale face aux Dragons Catalans, où l’on devra être encore plus rigoureux et engagé que cet après-midi si on veut réaliser l’exploit ! » conclut Maxime Chatain. Car cette finale ne sera pas seulement celle de Montauban, mais bien celle de tout un territoire, qui espère enfin voir ses Pandas triompher au sommet.
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