
La date circulait depuis plusieurs semaines, elle est désormais confirmée. À l’occasion d’un comité de suivi réuni lundi 24 novembre en préfecture, le préfet de Tarn-et-Garonne, Vincent Roberti, a annoncé que la cathédrale Notre-Dame de l’Assomption rouvrira ses portes au public à l’été 2027. Une nouvelle très attendue par les Montalbanais, privés de leur édifice depuis de longs mois.
Autour de la table, la maire de Montauban, l’évêque du diocèse et le directeur régional des affaires culturelles, Michel Roussel, ont fait le point sur l’organisation d’un chantier d’une ampleur rarement vue en centre-ville. Tous partagent le même objectif : tenir les délais.
Deux grandes phases de travaux pour la cathédrale Notre-Dame de l’Assomption
Les études menées en 2025 ont permis de mettre à plat un calendrier précis. La première grande phase du chantier démarrera à l’été 2026. Elle visera d’abord à consolider le bâtiment, avec des interventions profondes sur les sols, les fondations, les murs et les soutènements. Cette étape durera un an et conditionne la réouverture au public. Une fois ces travaux structurels achevés — normalement à l’été 2027 — les Montalbanais devraient pouvoir à nouveau franchir les portes de la cathédrale.
La deuxième phase s’enchaînera sans interruption. Elle sera menée en parallèle de la réouverture et portera sur les éléments intérieurs : chapelles, décors, enduits, mobilier, fissures du transept et des espaces du chœur. Le site restera accessible, tandis que les artisans poursuivront leur travail de restauration, comme cela se fait désormais sur plusieurs grands monuments en France.
Un chantier colossal piloté par des spécialistes
Pour mener à bien l’opération, l’État a confié la maîtrise d’ouvrage à l’OPPIC, l’opérateur national spécialisé dans les grands chantiers patrimoniaux. La maîtrise d’œuvre sera assurée par l’architecte en chef des monuments historiques, Pierre-Yves Caillault, entouré d’un bureau d’études structure, d’un expert en géotechnique et d’un économiste de la construction.
Autrement dit, un concentré de compétences pour un monument qui nécessite autant de rigueur que de délicatesse.
Les pompiers du SDIS 82 ont également été associés pour valider le phasage, en particulier la période sensible durant laquelle la cathédrale sera ouverte tout en restant en travaux.
Pourquoi la cathédrale est-elle fermée ?
Même si la fermeture de la cathédrale ne surprend plus personne à Montauban, il faut rappeler ce qui l’a motivée. Plusieurs diagnostics ont révélé des fragilités structurelles qui remettaient en cause la stabilité et la sécurité de l’édifice. Les sols nécessitent d’être repris, les fondations renforcées, certaines maçonneries reprises, et des éléments internes consolidés.
Face à ces risques, l’État — propriétaire du bâtiment — a engagé 13,1 millions d’euros pour remettre la cathédrale en état avant de la restaurer.
Un suivi permanent entre l’État et la Ville
Le préfet l’a rappelé : la réussite du chantier dépendra d’une coordination rapprochée entre les services de l’État et ceux de la Ville. Objectif : suivre l’évolution du chantier au mois près, anticiper les aléas et tenir le calendrier annoncé.
Pour Montauban, la cathédrale est un repère urbain, un symbole, un lieu de vie. Et les habitants devraient enfin pouvoir y entrer de nouveau en 2027.



























