Ce matin, Moissac s’est rassemblée pour rendre hommage aux victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de Tunisie.
À 11 h 30, la cérémonie commémorative a réuni anciens combattants, associations patriotiques et personnalités civiles et militaires au monument aux morts, où des gerbes ont été déposées. Parmi les présents figuraient le maire de Moissac, Romain Lopez, le sous-préfet de l’arrondissement de Castelsarrasin, Pierre Bressolles, Henry Dessaux, président de la 1423e section de Saint-Nicolas de la Grave, et Robert Delbes, vice-président de la Légion d’Honneur.
La cérémonie a débuté avec la lecture du message de la secrétaire d’État chargée des anciens combattants et de la mémoire, Patricia Miralès, par le sous-préfet, Pierre Bressolles. Le message soulignait l’hommage rendu aux plus de vingt-trois mille morts pour la France et à tous ceux qui ont combattu entre 1954 et 1962. Le maire, Romain Lopez, et Pierre Bressolles ont ensuite déposé des gerbes, suivies d’une minute de silence, de La Marseillaise et du salut aux porte-drapeaux, marquant ainsi la fin de la cérémonie.
Souvenirs et reconnaissance à ceux qui ont souffert
Le 5 décembre, désigné depuis 2003 comme la journée nationale d’hommage aux victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de Tunisie, commémore la mémoire et l’engagement de tous ceux qui ont souffert. Cette journée est dédiée aux militaires de métier, aux appelés du contingent, aux harkis et à leurs familles, ainsi qu’aux disparus. Elle rend aussi hommage à ceux qui sont morts après le cessez-le-feu du 19 mars 1962, car la tragédie de la guerre ne s’est pas arrêtée ce jour-là. Elle honore la mémoire des victimes, des appelés du contingent, des Harkis, et de tous ceux qui ont enduré les affres du conflit.
Un hommage tardif, mais significatif, initié par le président de l’époque pour préserver le souvenir et reconnaître le prix du conflit pour ne rien effacer, rien oublier.
Cet hommage transcende le temps, rappelant les destins brisés de jeunes hommes appelés du contingent, de vétérans d’autres conflits, et des Harkis confrontés à l’abandon et à l’oubli. La journée commémorative met également en lumière les souffrances des victimes des attentats et des exactions, soulignant que la mémoire collective ne doit pas oublier leur sacrifice.
Ainsi, Moissac a marqué cette journée nationale d’hommage avec respect et solennité, se souvenant de toutes les vies sacrifiées sur les sols d’Algérie, du Maroc et de Tunisie.
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