Ce soir, la troisième édition du concours de lecture à voix haute a insufflé une nouvelle énergie à Moissac. Cette année, onze passionnés de lecture – neuf adultes et deux adolescents – ont enchanté un public venu écouter leurs performances avec une attention soutenue sur le thème de l’impressionnisme.
Redonner vie aux textes des plus grands auteurs
Contrairement à l’année précédente, où le concours se déroulait au Hall de Paris, cette édition a pris ses quartiers à la médiathèque. Sur l’estrade, les candidats ont redonné vie aux textes des plus grands auteurs tels que Baudelaire, Zola, Mallarmé, ou encore Jules Verne, chacun apportant sa propre interprétation. Elsa Bonell, bibliothécaire et animatrice de la soirée, introduisait chaque lecteur avec érudition, contextualisant les œuvres choisies. Le thème de cette année, l’Impressionnisme et la seconde moitié du XIXe siècle, a offert un corpus riche de soixante textes de vingt-cinq auteurs, couvrant une période allant des prémices du mouvement Impressionniste jusqu’à l’entrée du tableau « Olympia » d’Edouard Manet au musée du Louvre.
Certains candidats avaient suivi les stages de lecture à voix haute proposés en mars, poursuivant ainsi cette aventure pratique et immersive de la lecture comme Véronique Baup candidate pour la troisième année. Les participants ont dû faire preuve d’une concentration exemplaire pour ne pas se laisser perturber par le passage régulier des trains, qui imposaient des pauses silencieuses durant leurs lectures.
« Quand je lis, j’entends de la musique »
Le jury, composé de Mme Sophie Lopez, adjointe à la culture, Mme Sylvie Barrié, directrice de la médiathèque, et Isabelle Jeannot, lectrice à voix haute de profession, a eu la lourde tâche de départager les candidats.
Après vingt minutes d’intense réflexion, les gagnants ont été annoncés. Albin Cance, âgé de 13 ans, a remporté le premier prix dans la catégorie adolescent pour avoir rendu vivant un texte complexe, comme l’a souligné le jury. Luna Huet Garcia, obtient le deuxième prix grâce à la sensibilité de son interprétation.
Dans la catégorie adulte, Mme Catherine Caroff a conquis le jury par l’intensité de sa lecture, transportant l’auditoire dans l’univers des Rougon-Macquart d’Emilie Zola. Avec un sourire radieux, elle a confié : « Quand je lis, j’entends de la musique ». Enfin, le deuxième prix a été décerné à M. Germinal Le Dantec, dont la prestation a également été très appréciée.
« Une belle édition avec une thématique inspirante et de beaux candidats »
Le bon niveau général a agréablement surpris le jury, comme l’indique Sophie Lopez : « Une belle édition avec une thématique inspirante et de beaux candidats ». Elle s’est réjouie du nombre croissant de participants et a exprimé son souhait d’impliquer davantage les jeunes des collèges et lycées, afin de leur faire découvrir le plaisir de la lecture à voix haute. Elle envisage de créer une passerelle entre la culture et le milieu scolaire, visant à partager et faire rayonner avec interactivé cette activité. Son objectif : faire du concours de lecture à voix haute un rendez-vous incontournable.
La lecture à haute voix : un art vivant, un partage
Ainsi, cette soirée a une fois de plus prouvé que la lecture à voix haute est un art vivant, mais aussi un partage. Chaque voix offre une nouvelle dimension aux textes. Chaque mot résonne comme une invitation à la découverte et à l’émotion, tissant des liens entre les lecteurs et leur auditoire. Ces instants précieux illustrent la puissance des mots et la magie de leur interprétation, rappelant que la littérature, lorsqu’elle est partagée de vive voix, peut toucher les cœurs et enrichir l’esprit.
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