Moissac. Le Rotary récompense 13 apprentis pour leur mérite

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Le Prix des Apprentis du Rotary Castel Moissac récompense le mérite de treize jeunes apprentis venant de sept établissements d’enseignement et de formation de Tarn-et-Garonne-Crédit photo JDJ
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Mercredi soir, dans la salle des mariages de la mairie, s’est déroulé le traditionnel Prix des Apprentis du Rotary Castel Moissac. Sous les regards bienveillants de Brigitte Benassac, présidente du Rotary, des membres du bureau, et sous la direction de Madame Valérie Clarmont, cette soirée a été marquée par la célébration du mérite de treize jeunes apprentis venant de sept établissements d’enseignement et de formation de Tarn-et-Garonne.

Honneur aux jeunes talents et à leur diversité

La salle des mariages était en effervescence, bondée de participants venus soutenir les lauréats. Maîtres d’apprentissage, membres de l’équipe pédagogique, chefs d’établissement et familles étaient présents pour accompagner les jeunes apprentis enthousiastes, qui arboraient un sourire de fierté.

Parmi les récompensés de la soirée figuraient Enzo Furlin, Méryl Vidal, Alice Fouache, Axel Lemboulas, Guilian Lemat, Bianca Rastola, Maël Amirault-Peyra, Mathéo Cense, Bruno Faria, Audrey Eve Courbis, Laetitia Nsingi, Kaya Filiz et Noélie Jouin.

Tous ont été honorés pour leur engagement, leur sérieux et leur implication dans leur formation professionnelle. Chacun avec son parcours et son histoire, mais tous méritants. Cette remise des prix a mis en lumière la diversité des profils de ces jeunes, sélectionnés par un jury attentif. Parmi les récompensés de la soirée, Noélie Jouin s’est démarquée en recevant le prix du Rotary. Cette jeune fille est très impliquée dans la vie de son lycée, délégué de classe, journaliste mais aussi porte-drapeau. Elle confie qu’elle s’est sentie illégitime car « ils sont très investis et que je ne suis pas une apprentie » mais pourtant « chaque geste compte, nous devons tous avoir les mêmes chances », a-t-elle affirmé.

« Redonner ses lettres de noblesses aux métiers manuels et techniques »

Présent lors de l’événement, Romain Lopez a saisi l’occasion pour évoquer les défis majeurs auxquels sont confrontés les jeunes sur le marché de l’emploi. En mettant en lumière des statistiques préoccupantes, « avec un taux de chômage des jeunes à 35 % au Sarlac et de 30 % en centre-ville, et un taux de 40 % de pauvreté », il a souligné l’impérieuse nécessité de ces formations dans l’essor des jeunes. Malgré la mise à l’écart de ces filières, il a réaffirmé leur rôle fondamental dans la préparation aux métiers essentiels au quotidien, tels que boulanger, maçon, plombier, qui se font rares dans notre territoire.

Par ailleurs, il a mis en exergue l’importance cruciale de l’apprentissage en alternance, non seulement pour la mise en pratique des connaissances, mais également pour l’acquisition d’une « expérience professionnelle précieuse » au sein d’entreprises locales. Bien que ces dernières « peinent à recruter », il a souligné l’importance de renforcer le lien entre l’entreprise et les jeunes, ainsi que le rôle essentiel des parents dans « l’éducation de l’effort et du travail ».

En appelant à restaurer la grandeur de l’apprentissage en France et à « redonner ses lettres de noblesse aux métiers manuels et techniques », Romain Lopez a souligné leur indispensable contribution à la vitalité de notre économie et de nos territoires semi-ruraux et péri-urbains. Avec une population composée à 35% de retraités, les besoins sont criants, et il est impératif de répondre à ces défis pressants.

« 92 % des jeunes de CFA trouvent un emploi »

La présence de Roland Delzer, président de la Chambre des métiers et du CFA de Montauban, a ajouté une dimension supplémentaire à cette soirée. « L’apprentissage, je l’ai toujours porté. C’est fondamental, indispensable », a-t-il affirmé, mettant en avant le rôle essentiel de cette voie de formation dans l’insertion professionnelle des jeunes. En effet, « 92 % des jeunes du CFA trouvent un emploi », une statistique démontrant l’efficacité de cette filière.

À une époque où le taux de chômage des jeunes, âgés de 15 à 24 ans, atteint 17,2 % en France, soit plus de deux fois supérieur à celui de l’ensemble de la population active (source INSEE), la question de l’expérience professionnelle des jeunes se révèle cruciale. Quel que soit leur niveau de diplôme, ces derniers ont souvent peu d’ancienneté sur le marché du travail, ce qui les expose davantage au risque de chômage. Il est donc impératif de réévaluer l’importance des filières professionnelles et technologiques, en les considérant avec autant de valeur que les filières générales.

Des sponsors engagés

Cette reconnaissance est le fruit du soutien précieux de sponsors engagés, sans lesquels cette cérémonie n’aurait pu avoir lieu dans de telles conditions. Leur générosité a permis d’accompagner la remise des prix avec un geste symbolique, un chèque d’une valeur de 150 €, offrant ainsi une récompense tangible aux lauréats.

Le Crédit Agricole de Moissac maintien son engagement continu envers le « Prix des Apprentis ». Depuis sa création, cette institution financière a soutenu cette initiative avec constance. Martine Benech, présidente du Crédit Agricole, et Delphine Laforcade, directrice de l’Agence Moissac / Cazes-Mondenard, ont été remercié pour leur présence et leur soutien indéfectible.

La société Richemont, représentée par Jacques Barthélémy du Belvédère, a également contribué soutien financier de cette manifestation. Dans un contexte où la main-d’œuvre et le personnel se font rares, Monsieur Barthélémy a souligné l’importance cruciale de l’apprentissage.

Le Rotary engagé pour la préservation de l’artisanat et la promotion de l’apprentissage

En récompensant ces jeunes méritants, le Rotary Castel Moissac leur offre une belle reconnaissance, témoignant de l’importance de l’engagement et du travail. Les métiers de l’artisanat ne pouvant pas être appris d’une autre façon, les formations professionnelles incarnent la transmission d’un savoir-faire ancestral, indispensable à notre société. Sans ces formations, c’est un savoir qui se perd, une part de notre patrimoine culturel qui s’efface.

En conclusion, pour reprendre les mots de Monsieur Lopez : « L’apprentissage est le moteur de notre développement personnel, intellectuel et collectif qui nous pousse à être curieux, à explorer, à remettre en question et à innover pour le bien du groupe, de notre communauté. La clé pour relever les défis de notre époque et de construire un avenir meilleur pour nous tous. »

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