Après une bataille acharnée contre Pouyastruc à Lectoure, l’Avenir Moissagais s’offre une place en finale d’Occitanie. Prochain objectif : décrocher le Graal.
Sous le ciel de Lectoure, l’Avenir Moissagais a fait chavirer tout un peuple. En dominant Pouyastruc (28-26) au terme d’une rencontre irrespirable, les Moissagais se sont offert une place en finale du championnat d’Occitanie. Un exploit bâti sur une entame parfaite, une solidarité inoxydable et des supporters venus en nombre, bandas en tête, galvaniser leurs protégés.
Le ton fut donné d’emblée. Dès les premières minutes, Moissac s’installa dans le camp adverse, imposant son tempo. « Nous tenons le ballon, nous alternons entre jeu au près et au large », confiait Benjamin Gilbert, coach des avants. Après quelques séquences bien construites, l’essai était transformé, avant qu’une pénalité supplémentaire ne creuse l’écart. Une nouvelle envolée, et les trois-quarts moissagais trouaient la défense de Pouyastruc pour porter la marque à 17-0 en vingt minutes. Le rêve.
Pourtant, le vent tourna. Quatre fautes évitables relancèrent les Haut-Pyrénéens, qui grignotèrent leur retard. À la pause, Moissac menait toujours, mais l’écart s’était réduit (20-12). « On fait une grosse première mi-temps malgré les pénalités qui nous coûtent 12 points », analysait lucidement Nicolas Beaudonnet, entraîneur des arrières.
Du doute… à l’extase
De retour des vestiaires, les Moissagais frappèrent à nouveau, inscrivant un troisième essai (25-12). Mais la mécanique se dérégla : fautes techniques, infériorité numérique pendant 30 minutes, conquête hésitante… Pouyastruc en profita pour inscrire deux essais transformés, passant devant à l’entrée du « money time » (26-25).
La situation devenait critique. Mais l’orgueil moissagais surgit dans l’adversité. « Encore une fois, notre force de caractère et notre vaillance ont parlé », souligna Benoît Mothes, manager comblé. Dans un sursaut, Moissac obtenait une pénalité capitale à vingt-deux mètres, convertie sans trembler pour repasser en tête (28-26).
Les dernières minutes furent difficiles : assiégés, les Moissagais tinrent bon, portés par une défense héroïque et un état d’esprit d’airain. « Notre défense nous fait gagner », martelait Nicolas Beaudonnet, rappelant que « tout le monde a tenu, jusqu’au bout ».
Un élan collectif porté par tout un club
Au coup de sifflet final, l’explosion fut totale. Joueurs, dirigeants, supporters en liesse… Tous savouraient cette qualification historique. « Ça y est, nous sommes en finale ! », s’exclamait Benjamin Gilbert, le visage illuminé de bonheur. « Notre objectif est atteint, mais nous savons que nous serons à la hauteur de l’événement. »
L’hommage aux supporters, omniprésents à Lectoure, fut unanime. « Un immense merci à tous, leur soutien a été précieux tout au long du match », saluait Benoît Mothes, tandis que Benjamin Gilbert lançait déjà le rendez-vous pour la finale : « Merci aux Seizième Homme, soyez encore plus nombreux le week-end prochain pour nous pousser vers la victoire ! »
Cap sur Sigean pour la finale du championnat d’Occitanie : une ultime bataille à livrer
Place maintenant à la préparation d’un ultime défi face à Sigean, le dimanche 4 mai à 15 heures au stade de Revel (Haute-Garonne), annoncé comme un adversaire redoutable. « Sigean sera une très grosse opposition », avertissait Nicolas Beaudonnet. Mais dans le regard des Moissagais, une certitude brûlait : rien ne semble impossible à une équipe portée par une telle ferveur et une telle foi collective.
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