Dans quelque temps, les habitants des Gorges de l’Aveyron, du secteur de Castelsarrasin, Moissac, Lauzerte, ou encore du Quercy Caussadais, verront un bus un peu particulier sillonner leur territoire.
Un bus qui se garera sur les places de village, non pas pour transporter des passagers, mais pour accueillir des patients. Car ce n’est pas un bus ordinaire : c’est le Médicobus, un cabinet médical mobile proposant des consultations de médecine générale, des soins non programmés, ainsi que des actions de prévention et de dépistage.
Un service de proximité pour nos campagnes
Dans nos territoires ruraux, l’accès aux services du quotidien représente souvent un défi. Pourtant, la vitalité de nos campagnes repose sur la capacité à maintenir un lien de proximité entre les habitants et les services essentiels.
Cathy Bourdoncle, vice-présidente du Conseil départemental en charge de la ruralité et de l’attractivité médicale, s’en félicite : « Je me réjouis aujourd’hui de savoir que nous verrons désormais sur nos routes et dans nos villages, le Médicobus de l’APAS 82. L’action en matière de lutte contre les déserts médicaux est l’affaire de tous. »
Aller au plus près des habitants des zones privées de médecin généraliste.
Ce Médicobus aura pour mission d’aller au plus près des habitants des zones privées de médecin généraliste. Une première dans le Tarn-et-Garonne, fruit d’une initiative portée par l’APAS 82, qui se présente comme un véritable cabinet médical mobile.
Marie Alayrac, directrice de l’APAS, détaille le dispositif : « Ce médicobus s’appuie sur le premier service de l’APAS qui est le centre de santé pluriprofessionnel, qui compte trois médecins généralistes, un spécialiste, dix infirmiers, un psychologue, et ce seront ces médecins qui vont œuvrer pour le Médicobus, devenant ainsi une antenne mobile du centre de santé. » Une équipe de quatre professionnels — deux médecins généralistes et deux assistants médicaux — animera donc ce Médicobus, avec pour credo une médecine humaine, bienveillante et accessible à tous.
La priorité sera donnée aux patients sans médecin traitant en affection de longue durée
Tout d’abord, un travail d’identification des zones sera réalisé entre l’APAS, L’ARS, la CPAM et la MSA pour aller sur les zones les plus désertes en termes de médecins. Puis le travail se poursuivra avec les maires des communes concernées, et les professionnels de santé du territoire, pour expliquer le fonctionnement de ce service, et informer la population. La priorité sera donnée aux patients sans médecin traitant en affection de longue durée (ALD). La consultation se fera sur rendez-vous via un numéro de téléphone.
Un investissement soutenu par le Département
Le Médicobus, dont la mise en service est prévue pour le premier trimestre 2026, représente un investissement de 192 000 euros. Le projet bénéficie d’un soutien du Conseil départemental à hauteur de 50 000 euros. Le président Michel Weill résume l’esprit du projet en une phrase : « La santé ne doit pas être une question de distance, mais un droit pour tous. »
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