La Grande Boucle des Sourires s’arrête à Moissac : un vélo, des enfants et beaucoup d’humanité

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La Grande Boucle des Sourires
La Grande Boucle des Sourires s’arrête à Moissac. Crédit photo jcomp Freepik
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Dimanche 14 septembre, aux alentours de 12 h 30, on pourra voir débouler sur les pavés de Moissac un homme au sourire franc, la silhouette élancée par des milliers de coups de pédale. Philippe Sudres, ancien banquier reconverti en « cycliste solidaire », fera halte dans la cité uvale le temps d’une nuit. L’étape se jouera du côté de l’hôtel Le Moulin, où il posera ses sacoches avant de reprendre la route dès l’aube du lundi 15, direction Montauban.

À première vue, rien de plus banal qu’un cyclotouriste traversant Moissac. Mais derrière ce coup de pédale, il y a 2000 kilomètres de solidarité, un projet au long cours baptisé La Grande Boucle des Sourires, imaginée à l’occasion des 30 ans de l’association Hôpital Sourire.

Un défi sportif… et surtout humain

Depuis le 26 août, Philippe Sudres traverse l’Occitanie, ville après ville, dans un itinéraire qui ressemble autant à un tour de force qu’à un tour de cœur. 27 étapes au total, toutes pensées comme des haltes conviviales où se rencontrent associations locales, clubs cyclistes, élus et habitants.

L’homme n’en est pas à son coup d’essai. Pendant la crise sanitaire, en 2020, il avait bouclé un tour de France de 6000 km pour la même cause. Deux ans plus tard, un Tour du Lot, puis un Tour d’Occitanie. À chaque fois, la même énergie, la même volonté : transformer la sueur en solidarité. Résultat : plus de 41 000 euros récoltés pour améliorer le quotidien des enfants hospitalisés.

Hôpital Sourire, trente ans de petits miracles

Créée en 1995, l’association Hôpital Sourire agit à Toulouse, Albi, Castres et Cahors. Sa mission : adoucir les séjours à l’hôpital. Cela passe par des ateliers ludiques, des animations artistiques, des espaces de vie aménagés. Cette année, l’objectif est clair : financer des mallettes de distraction. Derrière ce nom, un trésor pour les soignants : bulles de savon, bâtons de pluie, marionnettes, tablettes magiques… autant d’outils pour détourner l’attention des enfants lors des soins douloureux.

Après Moissac, la route continue…

Lundi matin, à 8 h 30, Philippe Sudres reprendra son vélo, discrètement sans doute, direction Montauban. Mais son passage laissera derrière lui plus qu’une trace de pneus sur les pavés : une piqûre de rappel sur ce que peut la solidarité, même à l’échelle d’un coup de pédale.

La Grande Boucle des Sourires se terminera le 22 septembre, après avoir traversé toute l’Occitanie. À l’arrivée, peut-être des jambes fatiguées, sûrement un compteur de dons qui grimpe, et surtout des enfants qui, à l’hôpital, auront un peu moins mal grâce à une simple bulle de savon.

Crédit photo : jcomp Freepik

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Emilie BOTTIN
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