Samedi 14 juin 2025, à l’aube, des cordes ont été tendues, des casques vissés, des lampes frontales allumées. Direction : le silence glacé d’une cavité souterraine près de Bruniquel, dans le Tarn-et-Garonne. Objectif : retrouver deux personnes supposées disparues sous terre.
Heureusement, ce scénario catastrophe n’était qu’un exercice. Mais tout, du déploiement au sauvetage, s’est joué comme si chaque minute comptait.
Un entraînement de haute précision en conditions réelles
Pendant plusieurs heures, 23 spéléologues bénévoles, issus des deux clubs du département, ont participé à cet exercice de secours souterrain, organisé par le Comité départemental de spéléologie du Tarn-et-Garonne (CSD82).
Les participants, tous aguerris, ont mis en commun leurs compétences et leur matériel pour mener à bien cette mission : localiser les “victimes”, évaluer leur état, sécuriser les lieux, puis transmettre les informations pour une future évacuation. Une opération complexe dans un environnement qui ne pardonne pas l’improvisation.
Le Tarn-et-Garonne entre dans le cercle des départements agréés “sécurité civile”
Ce type de simulation n’est pas anodin. Le Tarn-et-Garonne bénéficie depuis peu d’un agrément sécurité civile, lui permettant d’engager officiellement un directeur des secours souterrains (DSS) avec son équipe. Une avancée majeure pour le territoire, qui exige désormais des entraînements réguliers pour maintenir le niveau d’alerte et de compétence.
Une réalité à ne pas négliger : 2 accidents sur 3 impliquent des non-initiés
Derrière cet exercice, un constat préoccupant : deux tiers des accidents spéléologiques en France concernent des personnes non formées et non affiliées à une fédération. Le Tarn-et-Garonne n’échappe pas à cette tendance. Ce type d’opération vise aussi à sensibiliser et à prévenir les pratiques risquées en milieu souterrain.
Un engagement 100 % bénévole, une efficacité 100 % professionnelle
La mobilisation, entièrement bénévole, a impressionné les organisateurs. Le CSD82 a salué l’implication des équipes et leur sérieux tout au long de la journée. Et l’aventure ne s’arrête pas là : d’autres exercices sont déjà prévus. « Qu’ils se tiennent prêts, il y en aura d’autres », a indiqué le comité. Car sous terre, l’imprévu ne s’improvise jamais.
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