Montauban. Éric Ciotti : « Quand il y a crise, la solution, c’est l’élection »

Eric Ciotti Montauban soutien Pierre-Henri Carbonnel
C’est à côté du miroir d’eau de la place nationale de Montauban que le président de l’Union des Droites pour la République (UDR), Éric Ciotti, a organisé une conférence de presse. Crédit photo Marc Delrieu
natura-baies.com

C’est à côté du miroir d’eau de la place nationale de Montauban que le président de l’Union des Droites pour la République (UDR), Éric Ciotti, a organisé une conférence de presse. Après un petit déjeuner citoyen, qui regroupait un certain nombre de sympathisants, le député a accepté de répondre aux questions de la presse et la première, qui n’en était pas forcément une car tout le monde présent était au courant : pourquoi êtes-vous venu aujourd’hui à Montauban ?

La réponse n’a surpris personne : « Naturellement pour soutenir Pierre-Henri Carbonnel et sa suppléante, maire de Montauban, Marie-Claude Berly.  C’est une élection consécutive à l’annulation extrêmement injuste de Brigitte Barèges, à laquelle je veux dire mon amitié, et lui rendre hommage pour son courage. »

Une crise de régime

Si l’objectif était de soutenir le candidat de l’UDR/RN, il n’a pas pu échapper aux questions sur la politique nationale : « Ce qui se passe aujourd’hui dans notre pays, cette situation de crise politique, voir de crise de régime, démontre que nous avons eu raison avant les autres. Si d’autres nous avaient suivis, plutôt que de s’allier avec la Macronie et la Gauche, notre pays aurait déjà engagé le redressement, alors qu’il continue à plonger lamentablement vers les abimes. »

Il a salué le bon résultat du candidat de son parti, malgré la très faible participation : « Pierre-Henri Carbonnel est très largement en tête et il aborde ce second tour avec une très forte capacité de remporter ce siège, mais il y a une très forte nécessité, c’est que tous ceux qui partagent les valeurs de droite, l’autorité, le respect de notre identité, la liberté, se réunissent au second tour. »

Il a donc profité de l’occasion pour lancer un appel à « Tous les Républicains et aux électeurs qui sont allés vers le candidat Républicain au premier tour, doivent évidemment nous rejoindre. Ce qui nous sépare n’existe pas. »

 Avec les bruits de dissolution de l’Assemblée qui circulent, ce déplacement n’est-il pas inutile ?

« Je viens de lire une dépêche de l’AFP qui indique que le premier ministre souligne que la perspective de dissolution s’éloigne. Nous avons un très bon candidat, je crois comprendre qu’une forme de tambouille pourrait installer la gauche au pouvoir. Ce serait une étape de plus dans la descente aux enfers de notre pays, sous l’autorité de M. Macron. Nous disons que la solution pour trancher cette crise, c’est, soit la démission de M. Macron, mais n’est pas le Général de Gaulle qui veut, s’il ne démissionne pas, nous appelons à une dissolution de l’Assemblée nationale, cela voudra dire que Pierre-Henri devra y aller deux fois, il aura gagné la première et il gagnera encore plus la seconde. Pour nous, quand il y a crise, la solution, c’est l’élection. »

Nous sommes prêts

De là à se préparer : « Nous y avons encore travaillé hier soir, et nos candidats UDR, avec le soutien du Rassemblement National sont prêts, dans les 577 circonscriptions de France. L’UDR dans ce cadre devrait présenter autour 80 candidats avec le soutien du Rassemblement National et nous soutiendrons dans les 500 autres les candidats du Rassemblement National pour porter une alliance qui cette fois recueillera l’assentiment des français. »

Et sur l’image que donne la politique : « J’entends une grande colère vis-à-vis de ceux qui sont responsables et de cette situation et un grand soutien à ceux qui se sont opposés à cette situation, c’est-à-dire nous. Il y a de l’inquiétude sur l’avenir du pays, il y a de la colère, beaucoup de désolation face à ce spectacle politique de déliquescence avancé face aux revirements des uns et des autres. Nous, on a une ligne claire. Il y a, à la fois, une grande colère sur tout ce qui se passe, et une espérance de tourner la page aujourd’hui. »

Une réforme des retraites très imparfaite

S’il considère que la réforme des retraites a été très imparfaite et a conduit à une énorme opposition avec des gains très faible, face à la situation de déficit extrême, il pense que la réforme des retraites peut être améliorée, notamment pour les carrières longues et le taux de travail des personnes en fin de carrière, il souhaite qu’il y ait des voies d’amélioration, « Soyons prudents par rapport à la situation des déficits et de la dette, on n’est pas à l’abri d’une crise politique majeure. »

On le voit, l’échéance locale ne va pas peser bien lourd dans la balance des contradictions politiques de notre pays. Pour l’instant, le second tour de l’élection législative partielle de dimanche est maintenu, mais tout change tellement vite que, peut-être, quand vous lirez ces lignes, elle sera suspendue.

Pour ne rien manquer de nos prochaines publications, n’hésitez pas à vous abonner à notre page Facebook.

📩 Pour recevoir les articles par E-mail Inscrivez-vous