Enfants autistes : jusqu’à 4 ans d’attente pour une place en établissement spécialisé

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L'Adapei, qui a fêté son 60e anniversaire l'année dernière, a prouvé sa constance dans son engagement envers ses membres et la qualité de ses services_Crédit photo JDJ
L'Adapei, qui a fêté son 60e anniversaire l'année dernière, a prouvé sa constance dans son engagement envers ses membres et la qualité de ses services_Crédit photo JDJ
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Samedi après-midi, les représentants et membres de l‘ADAPEI 12-82 se sont réunis lors d’une assemblée plénière sous la présidence déléguée à Serge Delos. Ils ont abordé plusieurs points cruciaux, allant du bilan financier aux projets en cours, en passant par des réflexions profondes sur l’avenir de la prise en charge des personnes en situation de handicap. Les discussions ont été animées et porteuses de sens.

Les projets pour l’année 2024 : vacances et journée En Voiture pour l’Autisme (EVA)

L’Adapei, qui a fêté son 60e anniversaire l’année dernière, a prouvé sa constance dans son engagement envers ses membres et la qualité de ses services. Cette organisation a non seulement fait preuve d’une résilience remarquable, mais elle a également affiché une détermination inébranlable à poursuivre ses efforts pour le bien-être et l’épanouissement des personnes en situation de handicap.

Cette année voit donc l’émergence du projet vacances pour permettre à tous ceux en établissement de pouvoir partir en vacances dans des lieux adaptés à leur handicap. Ce projet présente des défis techniques, financiers et logistiques importants, mais malgré cela, l’équipe reste pleinement engagée pour garantir que chacun puisse en bénéficier.

Par ailleurs, il est prévu le renouvellement de la journée « En Voiture pour l’Autisme » organisée par le Lions Club Montauban Ingres Quercy. Cette année marquera la 9ème édition de cet événement, qui se déroulera le 22 juin sur le parking du centre commercial Édouard Leclerc de Sapiac à Montauban. L’entrée est gratuite, tandis que les baptêmes en voitures de prestige seront proposés à 20€. Une nouveauté pour cette édition est la mise en place d’un stand d’information sur l’autisme, comme l’a annoncé José Roda, secrétaire du Club.

Des listes d’attente de 3 à 4 ans

Madame Tailhades présidente de la fondation Opteo, centre de gestion des établissements, est intervenue pour faire le point sur les projets réalisés, en cours et à venir. Elle a annoncé le renouvellement des projets établissements et des projets aménagements avec rénovation de certains établissements et la création d’une maison des services.

Cependant, une situation d’attente interminable persiste, notamment avec des listes d’attente de 3 à 4 ans pour les IME et des difficultés similaires pour les ESAT, mettant en lumière un manque criant de structures d’accueil. Serge Delos, qui annoncé quitter ses fonctions après 40 ans au sein de l’association, témoigne des évolutions sociétales. Il évoque l’évolution des handicaps, passant d’une majorité de trisomiques avec suivi scolaire à une diversité croissante de cas, notamment l’autisme, nécessitant des prises en charge spécifiques voir très lourdes. Mais aussi, une détresse croissante chez les familles monoparentales, avec des mères seules qui « n’en peuvent plus. »

Malgré l’engagement financier de l’État, promettant un budget de 1,5 milliard d’euros pour le développement de solutions, cela n’est pas à la mesure des besoins. « Si la France a été condamnée par le Comité des droits sociaux du Conseil de l’Europe c’est pour une insuffisance de prise en charge » insiste-t-il. Il souligne également les tensions entre l’État et le département, qui se renvoient mutuellement la responsabilité des prises en charge des enfants. Les familles se retrouvent ainsi désemparées, tandis que les parents semblent perdre espoir : « ils baissent les bras ».

Vieillissement des personnes en situation de handicap : quel avenir ?

Outre la prise en charge, intervient pour les parents la question du vieillissement des personnes en situation de handicap. Lorsque les parents d’adultes handicapés décèdent, l’avenir de ces individus devient une préoccupation majeure. Bien que certains bénéficient d’une certaine autonomie, leur besoin de soutien spécifique demeure. Les foyers de vie peuvent offrir une solution, mais leur capacité à répondre aux besoins des personnes en situation de handicap peut être limitée. Il est donc crucial de penser des structures spécifiques pour assurer une transition sécurisée et un accompagnement continu pour ces adultes vulnérables.

Cette réunion a offert un aperçu poignant des défis complexes auxquels sont confrontées les personnes en situation de handicap et leurs familles. Alors que les besoins continuent de croître et que les ressources restent limitées, il est impératif de trouver des solutions innovantes et durables pour améliorer leur qualité de vie. Cette rencontre souligne l’urgence d’une action concertée à tous les niveaux de la société, des autorités locales aux instances nationales, afin de garantir un soutien adéquat pour tous. En posant des questions cruciales sur l’avenir de la prise en charge des personnes en situation de handicap, cette assemblée stimule la réflexion et appelle à des réponses adaptées et responsables pour créer un avenir plus juste pour tous.

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EBO
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