Montauban. A l’écluse de Sapiacou, une nouvelle passe à canoë-kayak ouvre la voie à un Tarn plus vivant

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La nouvelle passe à canoë-kayak est en place. Un équipement discret, mais qui pourrait bien transformer l’usage du fleuve pour des années. Crédit photo Grand Montauban
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À Sapiacou, entre le courant du Tarn et le bruit discret des travaux qui se terminent, un petit détail a déjà changé le paysage : la nouvelle passe à canoë-kayak est en place. Un équipement discret, mais qui pourrait bien transformer l’usage du fleuve pour des années.

Depuis septembre 2024, le Grand Montauban conduisait un vaste chantier de restauration de l’écluse de Sapiacou. Et voici que l’une des étapes les plus visibles vient de s’achever : un passage entièrement dédié aux canoës et kayaks, pensé pour relier la ville et le fleuve autrement. Une petite structure, certes — mais un grand pas dans le projet global de retour à la navigabilité du Tarn.

Un équipement pour redonner envie de vivre le Tarn

Ce qu’apporte la nouvelle passe n’est pas qu’une facilité technique : c’est une ouverture. Elle permettra désormais aux sportifs, aux clubs, mais aussi aux familles de glisser sur cette portion du Tarn sans interruption, sans portage, sans renoncer au plaisir de la descente.

Pour le Grand Montauban, l’objectif est clair : développer l’activité nautique, un secteur en forte demande, mais encore trop contraint par les infrastructures vieillissantes. Autour de cette passe, plusieurs usages coexisteront : le canoë-kayak, évidemment ; le monorameau, pratique locale encore confidentielle ; la location de bateaux électriques, en expansion ; un parcours de pêche de nuit à la carpe, identifié depuis longtemps par les amateurs. Une mosaïque d’activités qui fait du Tarn un espace sportif autant que touristique — un équilibre rare, qu’il faut cultiver.

Ecluse Sapiacou passe canoe

Un fleuve qui vit déjà au rythme de ses clubs

Ce nouvel aménagement bénéficiera également aux deux clubs d’aviron implantés sur le Tarn. L’un est situé à l’aval du Casselardit ; l’autre en amont de Bressols. Deux structures dynamiques, dont les rameurs, souvent dès l’aube, tracent des lignes parfaites à la surface du fleuve. Pour eux, comme pour les kayakistes, la passe est une étape de transition douce, qui rend la navigation plus fluide et plus sécurisée. Ces activités contribuent chaque année à attirer des pratiquants, des jeunes, des compétiteurs de niveau national. Ce sont des atouts majeurs pour Montauban, qui renforce ainsi son lien historique avec le Tarn.

Une passe déjà opérationnelle

Après les essais techniques réalisés ces dernières semaines, la passe a été validée par la Direction départementale des territoires. Elle est maintenant fonctionnelle, intégrée dans la structure de l’écluse et prête à accueillir les premiers embarquements.

Quant à la restauration globale de l’écluse de Sapiacou, elle doit se terminer courant décembre, signant la fin d’un long chantier mené depuis août 2023 — entre études, sondages, puis travaux lourds à partir de septembre 2024. Un chantier invisible pour certains, mais crucial pour que le Tarn redevienne un fleuve accessible, vivant, utilisé.

Une pierre de plus dans la reconquête du fleuve

À Montauban, on parle souvent des grands projets urbains, de la mobilité, des quartiers en mutation. Mais il y a aussi cette autre reconquête, plus lente et plus douce : celle du fleuve. Rendre le Tarn navigable, agréable, compatible avec les loisirs, c’est redonner à Montauban une part de son identité. Et cette petite passe à canoë-kayak, sans prétention apparente, participe pleinement de cet élan.

Une invitation, aussi, à redécouvrir le fleuve autrement : au ras de l’eau, pagaie en main, entre silence et éclats d’air frais.

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Emilie BOTTIN
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