Des Asturies au Bas Quercy : voyage au cœur de la terre avec La Mangrove

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Photo 1 Foissac (crédit Mangrove)
Les spéléologues asturiens et tarn-et-garonnais à la sortie de la grotte de Foissac (Crédit : La Mangrove)
regime minceur

Entre les voûtes calcaires du Tarn-et-Garonne et les cavités monumentales des Picos de Europa, la spéléologie devient langage universel. Du 1er au 4 mai, un groupe de sept spéléologues asturiens a été accueilli par le club La Mangrove pour un échange placé sous le signe de la découverte scientifique, de la fraternité et de la beauté souterraine.

Il faut parfois creuser la terre pour faire remonter à la surface les plus belles rencontres. C’est ce qu’ont démontré, durant quatre journées d’intense exploration, les membres du club Esperteyu Cavernícola venus tout droit des Asturies. Après un périple de plus de 770 kilomètres, ces passionnés de l’univers souterrain ont répondu à l’invitation du club La Mangrove, situé au cœur du Bas Quercy, pour une immersion aussi géologique qu’humaine.

Une fraternité née dans les profondeurs

Cette initiative n’est pas née d’une simple opportunité touristique, mais d’un lien tissé il y a deux ans entre Elena Pintado Miranda, spéléologue, trésorière de La Mangrove et Asturienne d’origine, et Ramón Obeso Armado, président charismatique du club Esperteyu Cavernícola de Gijón. Ce dernier œuvre dans l’étude et la topographie de la mythique grotte ornée de Tito Bustillo, véritable sanctuaire de l’art pariétal préhistorique.

À l’époque, les spéléologues français avaient été invités à découvrir les entrailles majestueuses des montagnes asturiennes. Cette année, l’hospitalité a changé de rive.

Sous les voûtes rouges du Bas Quercy

Dans les Gorges de l’Aveyron, les Asturiens ont exploré plusieurs cavités aux volumes plus modestes que celles de leur région d’origine, mais dont les concrétions, délicatement teintées d’ocre et de pourpre, ont suscité l’émerveillement. Jesús Bolaños Paino, récemment élu président de la fédération asturienne de spéléologie, n’a pas dissimulé son admiration :

« Vos cavités sont d’une grande beauté. À la fois différentes, subtiles et fascinantes. »

Les caprices climatiques de ce printemps arrosé ont toutefois corsé certaines explorations. Les pluies diluviennes ayant fait gonfler les rivières souterraines, plusieurs spéléologues n’ont pas hésité à se mouiller – au propre comme au figuré – pour poursuivre leur progression au cœur des galeries noyées. Une épreuve de courage compensée, chaque soir, par des agapes mêlant saveurs quercynoises et fromages affinés des montagnes asturiennes. La table, comme souvent, aura été le plus sûr des traités d’amitié.

Sous terre les spéléologues asturiens et tarn-et-garonnais parlent la même langue (Crédit : La Mangrove)

Le joyau de Foissac en point d’orgue

Climax de ce séjour souterrain : la découverte du réseau de la grotte de Foissac, en Aveyron. Tandis qu’un premier groupe pénétrait dans le site archéologique néolithique sous la conduite de la famille Du Fayet de la Tour, un second s’aventurait dans les galeries obscures à la rencontre de formations minérales singulières – ces fameuses concrétions en forme de « pots à tabac », sculptées par le lent travail de la rivière de la Jonquière.

Entre fascination scientifique et contemplation esthétique, chacun aura puisé, dans ces excursions, bien plus que des données géologiques : une émotion brute, celle que seul le monde souterrain sait offrir, dans le silence minéral des profondeurs.

Une promesse scellée sous terre

Ce séjour aura consolidé un lien déjà fort entre les deux clubs. Une nouvelle rencontre est d’ores et déjà envisagée dans les terres vertes et montagneuses des Asturies. Car dans ce dialogue souterrain entre les peuples, les galeries ne séparent pas, elles relient.

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EBO
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