En fin de journée, l’ambiance était ordinaire à la gare SNCF de Montauban, jusqu’à ce que l’annonce tombe : colis suspect à bord d’un train en provenance de Toulouse. Deux bagages abandonnés, un protocole de sécurité déclenché, et en quelques minutes, la gare évacuée. Les voyageurs, une centaine environ, se retrouvent sur le parvis, dans l’attente de l’intervention du service de déminage.
Trois heures figée à la gare de Montauban
Un train en provenance de Toulouse venait d’arriver sur le quai quand le contrôleur a remarqué deux valises abandonnées dans une rame. Rien d’alarmant en apparence, si ce n’est qu’aucun passager ne s’en réclamait. Le protocole est alors déclenché : arrêt total de la circulation, évacuation de la gare, et arrivée rapide des forces de l’ordre. À 18h10, la gare de Montauban se vide.
Pendant près de deux heures, les voyageurs — une centaine selon la SNCF — ont attendu dehors, emmitouflés dans leurs manteaux, entre inquiétude et fatalisme.
Déminage à 19h55, fin d’intervention à 20h15
Les policiers ont aussitôt sécurisé la zone en attendant l’unité de déminage. Autour des quais, le silence pesait. Les trains, six au total, sont restés bloqués en amont. Dans le hall, le service d’aide aux passagers mis en place par la SNCF tente de rassurer et redirige les voyageurs vers des taxis.
À 19h55, les démineurs entrent en action. Quinze minutes plus tard, le verdict tombe : un sac rempli de vêtements, l’autre d’outillage. Rien de dangereux, juste deux oublis.
Réouverture à 20h20 : un soulagement collectif
À 20h20, la gare rouvre enfin. Le trafic reprend progressivement, les contrôleurs reprennent leur poste, et les voyageurs réintègrent les quais avec un mélange de fatigue et de soulagement.
Chaque bagage oublié, chaque objet suspect déclenche une procédure stricte. Et dans une ville comme Montauban, carrefour ferroviaire entre Toulouse et Paris, la moindre alerte suffit à paralyser tout un réseau.
Les forces de l’ordre ont salué la réactivité du personnel de la SNCF, ainsi que la patience des usagers. Trois heures d’interruption, six trains bloqués, mais aucune victime, aucune panique. Seulement ce frisson collectif, ce moment suspendu où l’on se rappelle que la routine peut basculer à tout instant.
Crédit photo : Image by victoraf from Pixabay
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