Avenir Moissagais : une victoire arrachée face à Saint-Affrique

Avenir Moissagais victoire face Saint-Affrique Rugby Federale 3
Ce dimanche, il ne fallait pas avoir peur des contacts. Entre un Avenir Moissagais déterminé et un Saint-Affrique venu pour casser du rythme, le choc a tenu ses promesses. Crédit photos Léa Rohr
natura-baies.com

Sous un soleil d’octobre qui hésitait entre douceur et morsure, l’Avenir Moissagais a retrouvé le goût du succès. Victoire précieuse, arrachée face à une équipe de Saint-Affrique rugueuse, coriace, parfois limite sur les contacts. Un vrai match d’hommes, comme on dit dans les tribunes, avec du combat, des fautes, des cris et cette ferveur locale qui fait battre le cœur du rugby amateur.

Une minute de silence, puis place au jeu

Avant le premier coup de sifflet, le stade s’est figé. Minute de silence, regards baissés, souffle suspendu. Puis, un moment plus léger : Léna Arbia, Miss Lot-et-Garonne et deuxième dauphine de Miss Aquitaine, a donné le coup d’envoi symbolique sous les applaudissements. L’élégance avant la mêlée.

Une première mi-temps sous tension

Les supporters moissagais ont d’abord vu leur équipe bafouiller son rugby. « Saint-Affrique nous a fait déjouer », reconnaît sans détours Benoît Mothes, le manager. « Ils ont ralenti tous les ballons dans les rucks, on a eu du mal à mettre notre jeu en place. On a aussi commis beaucoup trop de fautes de main, ce qui nous a empêchés de trouver du rythme. »

Face à cette opposition âpre, Moissac s’en est remis à la précision de son capitaine-buteur Myron Dumail. Trois pénalités bien placées pour un maigre, mais précieux 9-6 à la pause. Un score qui ne reflétait ni la domination, ni la frustration du camp local.

Dans les vestiaires, la voix des entraîneurs a dû résonner fort. « On a posé le cadre, » raconte Benjamin Gilbert, entraîneur des avants. « On savait qu’on devait se sortir de ce faux rythme imposé par nos adversaires du jour. »Reconquête, discipline, et avancer ensemble.

Le déclic du banc

Au retour des vestiaires, tout a changé. Les Moissagais ont injecté du sang neuf, du rythme, de la percussion. Les “impact players” ont fait leur effet, et la machine s’est enfin mise à tourner. En conquête, les avants ont repris le dessus, les passes ont trouvé les mains, et le public a retrouvé la voix.

« Quand on a mis notre jeu en place, on a vu la différence, » glisse Cédric Pannebiau, entraîneur des trois quarts. « De beaux mouvements, de beaux essais. »

Trois essais venus récompenser l’envie, la patience et le travail collectif. De l’autre côté, Saint-Affrique s’est accroché, accrocheur jusqu’à l’excès, inscrivant un essai “casquette” en fin de match. Trop tard : Moissac avait déjà plié l’affaire.

Une victoire fondatrice

À l’heure du débrief, les visages étaient fatigués, mais les sourires sincères.
« La victoire est là, et elle fait du bien », répète Benoît Mothes. Et il a raison : avec trois victoires en quatre matchs, l’Avenir Moissagais s’installe solidement dans le haut du tableau. « C’est une bonne journée pour le club, surtout avec nos deux équipes qui gagnent à la maison. »

Une pensée partagée par Gilbert, fier de ses hommes : « On aurait pu déjouer après cette première période compliquée, mais on a montré du caractère. » Et cette phrase résume tout : l’état d’esprit, la cohésion, la fierté du maillot.

 Cap sur Bon-Encontre

Pas question de s’endormir sur cette belle victoire. « Une grosse semaine de travail nous attend », prévient le manager. « On veut ramener quelque chose de Bon-Encontre. »
Un déplacement qui aura une saveur particulière pour Benjamin Gilbert, dont le frère entraîne… l’équipe réserve d’en face. Autant dire que le repas de famille risque d’être animé.

« On ira là-bas avec des intentions, mais sans pression, » sourit Pannebiau. « Le but, c’est de finir ce bloc sur une bonne note. »
Et si le jeu moissagais retrouve la fluidité entrevue en deuxième période, les supporters peuvent déjà rêver à un automne plein de promesses.

Score final : 33-13

Trois essais, de la sueur, des mots forts et un public conquis. Bref, un dimanche de rugby comme on les aime à Moissac : rugueux, bruyant, et terriblement vivant.

📩 Pour recevoir les articles par E-mail Inscrivez-vous

Article précédentRésultats législative partielle Tarn-et-Garonne 2025 : analyse
Emilie BOTTIN
Rédactrice passionnée bénéficiant d’une expérience en tant que correspondante de presse pour un journal régional bi-hebdomadaire, j'ai développé un amour profond pour la narration locale. Ma mission est de diffuser une information juste, factuelle et sans distorsion. Je crois au pouvoir de la vérité pour renforcer les liens communautaires et inspirer la compréhension. J'aime rencontrer des gens et partager leurs histoires uniques. Chaque individu a une voix précieuse, et je m'efforce de la faire entendre à travers mes articles. Rejoindre le Journal du Jour me permet de continuer à servir ma communauté en offrant un accès gratuit à une information locale de qualité. J'ai hâte de contribuer à un média qui valorise l'engagement et la transparence.