
Dans les couloirs de l’agence France Travail Albasud, à Montauban, l’ambiance était inhabituelle ce vendredi. Beaucoup de monde, des échanges nourris, et surtout un message clair : les incivilités et les violences envers les agents publics ne sont plus considérées comme une fatalité.
C’est ici qu’a été signée la Convention départementale d’amélioration de la protection des agents publics, un texte qui vise à mieux prévenir, accompagner et traiter les situations de menaces, d’agressions ou de tensions auxquelles sont confrontés les agents d’accueil.
Des agents en première ligne
Dans le Tarn-et-Garonne, France Travail, ce sont trois agences et près de soixante agents qui accueillent chaque jour un public parfois fragilisé, inquiet, sous pression. Des lieux ouverts à tous, où l’écoute et l’accompagnement sont au cœur des missions… mais où les tensions se sont accrues ces dernières années. « Les incivilités sont plus nombreuses et les situations parfois plus violentes », constate la directrice départementale, Chrystel Tomczack. Une réalité qui a conduit l’établissement à agir bien avant la signature de cette convention.
Un plan de sûreté déjà engagé sur le terrain
Depuis 2022, France Travail a déployé un plan de sûreté structuré, articulé autour de quatre axes : la formation des agents, le partenariat avec les forces de sécurité, les procédures de sécurité et de gestion de crise, et enfin l’adaptation des bâtiments.
Concrètement, cela se traduit par des caméras de vidéoprotection dans les zones d’accueil et de circulation, des écrans visibles du public à visée dissuasive, des boutons d’alerte reliés en temps réel à un prestataire de surveillance, ainsi que des zones de regroupement sécurisées.
Mais la technique ne fait pas tout. « La formation est au cœur du dispositif », insiste la directrice. Préparer les agents à différentes situations permet de développer les bons réflexes et de ne pas rester seuls face aux tensions. Une fiche de signalement permet également à chaque agent de déclarer tout incident, pour qu’aucune situation ne soit minimisée.
Une convention pour coordonner et renforcer les réponses
La convention signée à Montauban marque une étape supplémentaire. Elle formalise un engagement commun entre l’État, la justice, les forces de sécurité, les collectivités et les partenaires institutionnels, afin de mieux coordonner la prévention et la prise en charge des situations à risque.
Après une visite des locaux et des échanges directs avec les agents, les signataires ont acté cette démarche partenariale, pensée pour être opérationnelle et non symbolique. Le préfet Vincent Roberti a rappelé que cette convention devait permettre de mieux coordonner la prévention et la prise en charge des situations de violences, afin d’assurer un cadre de travail plus sécurisé aux agents publics.
Un signal adressé aux agents… et au public
Au-delà du texte, cette convention envoie un signal fort : l’accueil du public ne doit jamais se faire au détriment de la sécurité de celles et ceux qui assurent ce service au quotidien.
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