Montauban. 11 000 visiteurs pour les 70 ans du 9e RSAM

Quartier Vergnes 70 ans 9e RSAM
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Sur le tarmac de l’aérodrome, le silence n’a jamais eu le temps de s’installer. Entre les hélicoptères alignés, les démonstrations aériennes et le ballet des visiteurs, le 9e Régiment de Soutien Aéro Mobile a vécu un week-end comme rarement dans son histoire. Pour ses 70 ans, le régiment a ouvert les portes… à l’extérieur, contrainte sécuritaire oblige. Résultat : près de 11 000 curieux ont défilé sous un soleil étonnamment doux pour un mois de novembre.

Très vite, la journée prend des airs de fête militaire : moteurs encore tièdes, équipes techniques à proximité, pilotes casqués et gamins rivés aux commandes. Un rythme soutenu, sans pause, à l’image du travail du régiment.

Sur le tarmac, un régiment qui ne triche pas

Pas de décor, pas de mise en scène : ce que le public voit, c’est ce que le régiment vit au quotidien. Les hélicoptères — Cougar, Caïman, Tigre, Gazelle, Puma — attirent évidemment les regards, mais l’essentiel se joue autour : militaires qui expliquent, civils qui questionnent, familles qui observent.

Chaque stand fonctionne comme un petit morceau du métier : un pilote raconte une mission, un mécano montre un outil, un logisticien décrit une chaîne d’approvisionnement. Le rythme est rapide, les allers-retours constants. Le public passe d’un appareil à un autre comme on change de monde.

Ce que le public a vu : du vrai, du brut, du précis

Des démonstrations aériennes qui captent tout le monde

Descente en rappel, largage simulé, manœuvres de combat : le tempo s’accélère, les hélicoptères enchaînent. Le public applaudit, mais les militaires le rappellent sobrement : « Ce qu’on fait ici, on le fait en opération. »

Des cockpits ouverts et pris d’assaut

Le temps de quelques minutes, certains visiteurs s’assoient derrière les commandes.
Les pilotes, patients, démystifient les écrans et les leviers. Les enfants n’en sortent qu’à contrecœur.

Des ateliers techniques qui dévoilent l’envers du décor

Largage, parachutage, maintenance : en quelques pas, les visiteurs passent d’un métier à un autre. C’est court, net, efficace — l’objectif n’est pas d’expliquer tout, mais de montrer comment le régiment travaille pour faire voler les autres.

Le 9e RSAM : un régiment discret, indispensable

Le 9e RSAM est l’unité que l’on voit rarement, mais qui permet aux autres de partir en mission. Maintenance, logistique, recharges, soutien : un travail continu, invisible, mais indispensable à tous les régiments de l’ALAT.

La colonelle Alexandra Gilhodes, cheffe de corps, le résume sobrement : « Notre mission, c’est de permettre aux autres de voler, de partir, de revenir. » Avec 550 personnels, dont 40 % de civils, le régiment fait partie du paysage montalbanais depuis sept décennies.

Une première qui change tout

Impossible d’ouvrir le quartier Vergnes au public ? Alors le régiment a choisi d’aller vers lui. La colonelle Alexandra Gilhodes résume ce choix sans détour : « Le quartier a des consignes de sécurité très strictes, que d’autres n’ont pas. Nous n’avons jamais eu la possibilité d’organiser des portes ouvertes. Nous avons donc décidé de sortir de nos murs et de nous installer sur cet aérodrome que nous exploitons quotidiennement, pour faire connaître à tous ceux qui le souhaitent nos métiers et nos savoir-faire. » Et la foule a répondu.

Les démonstrations ont rythmé les deux jours, les rencontres se sont enchaînées, les questions ont fusé. Une vraie réussite, sans artifice : juste un régiment qui montre ce qu’il est. Difficile de croire qu’il faudra attendre les 80 ans pour revoir une telle ouverture.

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Emilie BOTTIN
Rédactrice passionnée bénéficiant d’une expérience en tant que correspondante de presse pour un journal régional bi-hebdomadaire, j'ai développé un amour profond pour la narration locale. Ma mission est de diffuser une information juste, factuelle et sans distorsion. Je crois au pouvoir de la vérité pour renforcer les liens communautaires et inspirer la compréhension. J'aime rencontrer des gens et partager leurs histoires uniques. Chaque individu a une voix précieuse, et je m'efforce de la faire entendre à travers mes articles. Rejoindre le Journal du Jour me permet de continuer à servir ma communauté en offrant un accès gratuit à une information locale de qualité. J'ai hâte de contribuer à un média qui valorise l'engagement et la transparence.